Genève 2018 : AMG GT 4-Door Coupé

AMG apporte enfin sa solution aux problèmes de mobilité du quotidien. Une voiture hybride ou électrique, autonome, intelligente, qui sait se garer toute seule et aller chercher le pain ? Oh non, juste une voiture qui peut aller vite et qui a de la gueule. Voici donc l’AMG GT 4-Door Coupé.

C’est vrai, en y réfléchissant bien la vie quotidienne d’une maman ou d’un papa est bien compliquée. Le matin, il faut déposer à la va vite les gamins à l’école/collège, et avec style, sinon vous aurez droit au “non, te gares pas devant, laisse moi là, je finirai à pied”. Puis foncer au bureau et subir le regard scrutateur de Jean-Claude et Josette de la compta qui tiennent un fichier Excel des heures d’arrivées sur le parking. Et pour finir la journée, un saut à l’Hyper Drive du coin pour remplir le frigo. Et je ne parle même pas des bouchons du mois d’août sur l’A7 entre Orange et Valence. Bref, c’est compliqué (toute ressemblance avec des faits réels est tout à fait fortuite).

Mais voici la solution : la première AMG familiale. Oh, on connaissait déjà les versions AMG des berlines Mercedes, mais ici il s’agit d’un modèle distinct et exclusif, et la suite logique du coupé sport AMG GT. Mais la filiation technique avec la sportive s’arrête à peu près là. La GT 4-Door Coupé se pose plus comme un dérivé sportif et racé des récentes Classe E et CLS, doté en exclusivité des gros moteurs AMG.

La 4 portes conserve néanmoins un sacré air de famille : une virile calandre à barres typée “Panamericana”, un profil fastback très incliné s’achevant sur un hayon au détriment de l’habitabilité arrière, et même un petit aileron rétractable. Et pour un complément de sportivité, n’oubliez pas les grandes roues de 20″, les étriers de frein peints en jaune et la quadruple sortie de pot sous le diffuseur arrière. La 4-Door Coupé n’est pas là pour faire de la figuration sportive et devrait valoir quelques regards admiratifs des copains devant le collège, de quoi regagner quelques points de crédibilité auprès de votre progéniture.

Les motorisations réservent quelques surprises. Non, pas de diesel (ahah, pauvre fou !!), mais un peu d’hybridation, c’est déjà mieux. Nous avons ainsi :

  • la 63 S, V8 de 629 ch et 850 Nm de couple
  • la 63, V8 toujours, mais en version 577 ch et 722 Nm
  • la nouvelle 53, 6 en ligne de 429 ch et 520 Nm, dopée par un compresseur électrique et une hybridation douce (alterno démarreur et moteur électrique de 22 ch prenant le relais du moteur thermique lorsque cela est possible)

Les performances sont bien sûr à l’avenant : 0 à 100 km/h en 3,2 sec et VMax de 315 km/h pour la 63S.

Tous les modèles sont à transmission intégrale, boîte double embrayage à 9 rapports avec un mode drift très utile pour se garer au supermarché. Le concept de l’an dernier nous laissait espérer une version hybride de 800 ch, il faudra encore attendre un peu pour la voir en production et sur route pour aller taquiner les Panamera Turbo Hybride.

L’habitacle reprend celui vu sur la CLS : un combiné double écran LCD, des aérateurs turbine, et une très massive console centrale. Ligne de caisse abaissée oblige, l’habitacle est un peu plus confinée, et l’habitabilité arrière, en dépit des 5 m de long, ne semble pas extraordinaire. Le coffre semble quant à lui tout à fait apte à un raid pour rafler des grandes quantités de pâte à tartiner aux noisettes en promotion. Pour se distinguer d’une CLS, l’AMG va surtout jouer la partition de la personnalisation à outrance dans tous ses registres pour qu’aucune GT 4-Door Coupé ne ressemble à une autre.

La cible désignée de cette AMG est bien sûr la Porsche Panamera, mais aussi l’Audi A7 dans ses futures définitions hautes S7 et RS7. Commercialisation attendue pour cet été, à temps pour la transhumance estivale, à un tarif encore inconnu.

Crédits photo : Daimler

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