Le 31 juillet dernier, la ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie dévoilait la version finale de son projet de loi sur la transition énergétique qui devrait commencer à se mettre en place dans les prochains mois.
Parmi les objectifs avérés de ce projet, il y a le projet de réduire la dépendance des transports aux hydrocarbures. Ainsi à l’ horizon 2030, la ministre veut que 15 % des déplacements soient alimentés par un carburant 100 % renouvelable comme l’électricité renouvelable, le biogaz ou l’hydrogène.
Pour parvenir à ce bel objectif, la ministre veut booster et encourager les ventes de VE (et avec son expérience Mia Electric elle en connait un rayon sur le sujet !) et pour cela elle souhaite aider l’achat de véhicules électriques en mettant en place une énième et nouvelle prime à l’achat.
Celle-ci devrait venir compléter le fameux bonus écologique (6.300€ maximum) et elle sera réservée aux personnes qui achèteront un véhicule électrique en remplacement d’un diesel ancien. L’aide sera en outre accordée «sous conditions de ressources» et prioritairement dans les zones où l’air est de mauvaise qualité comme les villes importantes, les banlieues et les zones dites industrielles ou les voies de circulation. Une idée qui sent encore l’usine à gaz !
Par ailleurs la ministre a bien confirmé l’objectif (irréaliste) de 7 millions de points de charge pour véhicules électriques et hybrides Plug-in installés en France d’ici à 2030.
Enfin l’objectif de parvenir à 50 % de véhicules électriques dans le parc de l’Etat a été révisé. Si le chiffre de 50% est toujours d’actualité, le type de véhicules concernés par la mesure est élargi aux automobiles hybrides Plug-in ou celles à très faibles émissions polluantes. Reste toutefois à l’état de préciser les taux et niveaux d’emissions et de consommation. Les collectivités territoriales qui possède et gère des parcs de plus de 20 véhicules devront elles aussi, lors du renouvellement, viser un objectif de 20% de véhicules dits propres ou écologique.
La ministre a aussi donner sa position, c’est à dire son véto, sur le dossier sensible du tronçon d’autoroute A831 qui devait traverser le marais poitevin dans les prochaines années même si le premier ministre a plus ou moins désavoué Ségolène Royal en faisant savoir qu’il n’avait pas d’objection au lancement de la procédure de consultation afin de connaître le coût de cet ouvrage et sa nécessité. Pour mémoire, on parle pour l’instant d’un coût minimal estimé entre 900 millions et un milliard d’euros.
Sachez enfin que la ministre veut multiplier à grande échelle les parcs éoliens puisque l’objectif est de 4.000 éoliennes sur les côtes françaises d’ici à 2030 (malgré les contreverses en cours au sujet du Néodyme, du prix de l’électricité éolienne et de la nécessité d’avoir des centrales thermiques émettrices de CO2 pour palier à la petite faiblesse des évoliennes les jours sans vent !).
Juste pour discuter (ou polémiquer ?), sachez enfin que Ségolène Royal ne veut pas de parc éolien au large de La Rochelle… Les grandes éoliennes c’est bien… oui surtout chez les autres !
Via AP, CCFA, Gouv.fr, AP, SudOuest, Libération.