Si l’on en croit les derniers développements de l’affaire, il va falloir patienter jusqu’en septembre prochain pour que la commission européenne se prononce sur l’interdiction en France de l’immatriculation de certaines voitures Mercedes-Benz (Classe A, CLA, Classe B, SL) et la conformité ou ou non de ces modèles à nouvelle directive européenne interdisant l’utilisation d’un liquide de refroidissement générant d’importantes émissions de gaz à effet de serre.
Si la France perdure dans sa décision, malgré la décision rendue par notre justice, Mercedes-Benz proteste toujours et encore contre cette interdiction, mettant en avant des inquiétudes quant à la sûreté du nouveau fluide réfrigérant exigé par l’Union Européenne.
Voilà déjà près de deux mois que les voitures sont bloquées et depuis le 12 juin ce sont plus de 5000 voitures neuves qui sont bloquées sur parc dont près de 3000 sont vendues et attendent leurs propriétaires coincés dans le bras de fer qui oppose la France à Daimler.
Pour rappel, depuis le 1er janvier dernier, le fluide réfrigérant R134a utilisé pour le système de climatisation a été interdit en France suite à une directive européenne qui le juge dangereux pour l’environnement. Et en face Mercedes-Benz qui a fait a fait appel à l’Union Européenne juge que le nouveau fluide réfrigérant autorisé (R1234yf) est hautement inflammable. Le 25 juillet dernier, le tribunal administratif de Versailles avait suspendu le blocage de l’importation des 4 modèles, mais l’Etat français s’y est opposé immédiatement en invoquant la “clause de sauvegarde”. Aussi dès l’annonce faite par l’état, le nouveau ministre de l’Ecologie, Philippe Martin, a bien confirmé l’interdiction des immatriculations de ces Mercedes Benz sur le territoire français. Le Ministre de poursuivre et affirmant haut et fort qu’il maintiendra ce refus d’immatriculation tant que le constructeur de Stuttgart ne se conformera pas à la directive européenne.
Chez Mercedes Benz, le service juridique vient d’engager une procédure judiciaire contre l’état français et cette décision. Mais chez le constructeur, on s’inquiète aussi de la situation des concessionnaires français puisque ces 4 modèles doivent représenter à eux seuls près de 50% des ventes en France.
Jean Claude Bernard, président du groupement des distributeurs Mercedes Benz en France d’expliquer dans une lettre au ministre de l’écologie que le réseau va devoir mettre au chômage partiel ou stopper les contrats de travail de 10 à 15 % des 11.000 salariés du réseau français c’est à dire entre 1.100 et 1.650 emplois, et ce avant la fin de l’année 2013.
Une affaire à suivre dans les prochaines semaines mais surtout une situation qui fragilise encore un peu le secteur automobile français et ses réseaux de distributeurs et réparateurs.
Pour ceux qui voudraient découvrir comment sont fabriquées les fameuses Classes A et B, voici une nouvelle vidéo mise en ligne par Mercedes.
http://www.youtube.com/watch?v=tYBFEN_7s50
Via AP, AFP, Mercedes Benz, Youtube.