Essai Mercedes SLC 300 : le coût de la polyvalence

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Un petit roadster deux places qui a de la gueule, 245 chevaux sous le pied droit et un week-end ensoleillé… A votre avis, ça va finir comment cette histoire ?

Hé non, pas vraiment comme vous le pensez, et pas non plus comme je l’imaginais. Il faut dire qu’essayer une Mercedes SLK, ça faisait un sacré bout de temps que j’en avais envie, depuis la toute première version sortie en 1996 (ouh là là, ça fait 20 ans tout ronds !). Je me souviens encore de façon très nette de la couverture d’un Automobile Magazine de l’époque qui présentait un superbe exemplaire jaune. Mercedes n’avait pas peur d’habiller de couleurs vives ses derniers modèles, d’autant plus que la SLK a (re)lancé la mode des coupés cabriolets et que le monde entier avait ses yeux braqués dessus. Tous les constructeurs en ont voulu un et nous avons eu aussi bien des choses équilibrées comme les Peugeot 206 CC ou Volkswagen EOS que des choses plus bizarroïdes et franchement pas jolies comme la Nissan Micra C+C.

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Vingt ans après, qu’est ce qu’il en reste ? Plus grand chose. Les généralistes ont quasiment tous supprimé les découvrables, à toile ou en dur, de leur catalogue. Le CC a fait long feu. Les porte à faux arrière souvent disgracieux, le poids supplémentaire et le manque de côté pratique ont tué le concept. Il reste cependant un clan d’irréductible chez Mercedes. Outre la grande et opulente SL récemment remodelée, voici donc la SLK SLC. Changement de nom, homogénéisation de gamme, rationalisation, peu importe. SLK ça claquait quand même plus comme nom ! Sportlich, Leicht, Kurz. Simple et évident pour qui manie avec dextérité la langue de Goethe et de Rammstein. Une SLC pour moi c’est ça :

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Très sympa aussi, mais c’est pas pareil. Bon allez, j’arrête de râler et j’apprécie quand même cette dernière version du coupé-cabrio. Le SLC profite du changement d’état civil pour se faire un petit lifting. Oh pas grand chose. Des nouveaux phares, une calandre à facettes (du moins sur ma version Fascination), des retouches de bouclier. Des bricoles pour rester dans le coup et cacher un peu son âge. C’est que la petite coquette (dénommée officiellement Type 172) a déjà 5 ans. Elle fait pourtant encore très largement illusion et attire toujours les regards envieux du public. D’ailleurs, ma gardienne d’immeuble me regarde clairement d’un autre œil depuis qu’elle m’a vu me pavaner, conduire humblement mon modeste cabriolet qui fait vroup vroup. Je sens que les étrennes vont être rudes cette année…

Courte, compacte, râblée. Deux places seulement. Une “voiture de vieux beau” ai-je entendu. Ou même de garçon coiffeur (fortuné alors, du genre à officier dans les palais présidentiels). Que de quolibets pour ce qui est somme toute une petite voiture de sport très polyvalente et agréable à conduire. Mais je m’avance un peu déjà sur la rédaction de l’article. Oh et puis zut, allez, moteur on y va ! On fera le tour plus tard, j’ai trop hâte !

Vrrrrrrropppp, Vrooooooopppp, Vroooooooop. Les cheveux qui me restent ballotant dans le vent, l’autoradio qui braille, le pied droit bien lourd, je sème la terreur dans les beaux quartiers en faisant hurler le klaxon !!! haha, tremble misérable vermisseau dans ta 500 Abarth ! Mouhahahah !!!

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Vous imaginiez ça ? Moi aussi (on a les fantasmes qu’on veut !). Mais en fait non, ça ne s’est pas passé comme ça. A part les cheveux et le vroop, tout le reste je n’en avais pas envie. Parce que la SLC c’est avant tout un cabrio. Et un cabrio, c’est pas à fond qu’on en profite le plus. La SLC sait pourtant aller vite, voire très vite. Mon exemplaire est une SLC 300 équipée d’un 4 cylindres turbo développant 245 chevaux et 370 Nm de couple. Moteur déjà rencontré dans la C300 Coupé (relire ici). Disponible à tout moment, le moteur est vraiment agréable même si la montée en régime s’arrête vers 5500 tours (turbo oblige). Seul reproche dans la C Coupé : la boîte, bien trop lente dans les kicks down, et dont la vitesse de passage ne m’a pas convaincu. Dans la SLC, Mercedes a eu la bonne idée de la remplacer par une boîte à 9 rapports 9G-Tronic. Et pour faire plus sport, terminé le levier au volant prélevé sur une innocente Peugeot 204, et bienvenue à un tout petit champignon posé sur le tunnel central, fièrement frappé du sigle SLC. C’est choupinou comme tout, assez maniable, mais vous avez aussi les palettes au volant pour les séances de conduite plus soutenues.

Limitée à 250 km/h et 0 à 100 km/h en 5,8 secondes. J’ai pu tester une seule de ces caractéristiques et visiblement, ça a l’air conforme. Ça pousse fort. Et pour peu que vous ayez pris soin de sélectionner le mode de conduite “Sport+” vous aurez droit aux passages de rapports rapides, à une direction légèrement durcie (ça pourrait être encore mieux) et à une jolie sonorité d’échappement par le biais de l’ouverture d’une valve. C’est nouveau sur la SLC et c’est sympa. Rien d’aussi sonore qu’une version AMG. Et j’ai envie de dire heureusement, car sur les longs trajets ça peut être assez pénible pour le confort auditif. Par contre la perte par rapport à l’ancienne SLK 350 équipée d’un V6 est très nette. La boîte est un vrai régal. Très rapide dans ses passages, elle est aussi d’un grande douceur. Le kick down marche à merveille et dépasser ce fichu tracteur qui vous bouche la vue depuis 5 minutes n’est qu’une formalité. J’ai quand même remarqué une sort de “flou” sur les bas régimes entre le 2ème et 3ème rapport. La boîte et le moteur ne savaient pas trop quoi faire à l’appui sur la pédale et rien ne se passait pendant deux secondes. Plutôt étrange, ça ne s’est produit que deux fois.

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Pure propulsion, la SLC peut se laisser aisément malmener. Gabarit compact (à peine plus de 4 m de long), mais poids assez élevé de 1,5 tonne à cause des renforts de structure et du mécanisme du toit. J’entame quelques virolos pris à allure à peine au delà du raisonnable. Très joueuse, elle part cependant assez vite de l’arrière et demande de rester attentif. L’ESP veille, même en Sport+, mais il ne peut rattraper toutes les bêtises des Lewis Hamilton de bac à sable. Et ce satané poids se rappelle tout le temps à vous. 1,5 tonne, c’est lourd. Une Mazda MX5 2.0 de gabarit équivalent avec 100 ch de moins fait une tonne. Sensiblement le même rapport poids puissance d’un peu plus de 6kg/cheval mais l’inertie est là et vous ne pouvez rien contre ça. De plus, il fait chaud, et je n’ai pas envie de me bagarrer au volant. Je décide de rester très raisonnable durant tout mon essai, qui coïncide d’ailleurs avec le Concours d’Elégance de Chantilly (on vous en a parlé ici et aussi ). Pas de burns ou de drifts sauvage devant l’Auberge du jeu de paume*****, ça serait mauvais genre. Le confort des suspensions est quant à lui excellent. Même les pavés devant le château n’imposent pas une séance d’osthéo.

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Sans aucun regret, je roule à allure certes soutenue, mais bien plus sereinement. Et là, on est bien. La SLC est très confortable. Le petit cockpit intime sait recevoir ses hôtes très correctement. Sièges baquet tendus de cuir Nappa (avec des applications d’Alcantara). Le volant est revêtu d’Alcantara à 9h15, très bien pour le grip. Détails plus plus : les ceintures sont ROUGES. Rien que ce détail qui tue doit faire gagner facilement 10 km/h. La planche de bord n’a que peu évolué par rapport à la SLK. Les compteurs analogues font vieillot par rapport au Virtual Cockpit d’une Audi TT ? On s’en fout non ? C’est si joli une vraie aiguille rouge qui monte sur un fond subtilement quadrillé. Trace de modernité dans cet habitacle plutôt traditionnel et sportif, l’écran multimédia est correctement intégré entre les aérateurs centraux. Ici, pas de vilaine tablette qui dépasse comme sur les Classe A, B et C. L’écran n’est pas grand, mais l’habitacle non plus, donc ce n’est pas grave car on n’en est pas très loin. Pas tactile, il se commande par un molette posée devant l’accoudoir central. Le système multimédia est identique à celui vu partout chez la marque. Il permet notamment de commander les modes de conduite (Eco, Confort, Sport, Sport+) qui vont jouer sur la réactivité du moteur, la dureté de direction, le son de l’échappement et le stop/start.

J’ai essayé un peu tous les modes et mon cœur balance entre Sport et Sport+, la différence se faisant sur le stop/start et le son de l’échappement. Cerise sur le cheesecake, le système supporte l’Apple CarPlay (et aussi sûrement son équivalent Android). C’est la première fois que je joue avec. En deux mots : c’est très bien. Interface claire reprenant l’essentiel du smartphone, accès très rapide aux principales fonctions téléphone, navigation, musique (avec support complet d’Apple Music et de Spotifiy). C’est vraiment bien fichu et très supérieur au système de Mercedes en terme d’ergonomie ! Seul point qui fâche, mais c’est la faute d’Apple et de son OS : Waze n’est pas (encore ?) supporté. Faire ses trajets avec l’appli Plans, c’est jouable, mais c’est vraiment pas le mieux ! Un tout petit mot sur l’audio. L’installation Harman Kardon est très sensiblement meilleure que la Burmeister de la C300. Le son est mieux défini, les basses sont présentes sans tomber dans l’excès boum boum tuning. Même en roulant à ciel ouvert, l’audio est audible (sic) sans gêner tout le quartier.

D’ailleurs, rouler toit ouvert à tout moment est parfaitement envisageable, y compris sur autoroute. Tenir une conversation à 130 km/h avec son passager ne tient pas de la torture. Quant à la météo… le chauffage fonctionne très bien, et les sièges disposent de cette belle invention qu’est l’Airscarf pour réchauffer votre nuque en douceur. La finition de l’habitacle est de très bonne facture. Les assemblages sont solides, les matériaux de qualité et l’ergonomie plutôt évidente, même si j’ai toujours un peu de mal avec cet unique commodo à gauche du volant qui regroupe clignos et essuies glaces. Grâce à deux boutons magiques caché sous un capot de protection, vous pouvez libérer toute la magie de la SLC ! Le premier va au choix baisser ou monter toutes les vitres du roadster. Ça, c’est pour rouler coude à la portière. J’ai essayé (sérieusement, vous auriez pas essayé, vous ??). Mais en fait ce n’est pas pratique. Il faut monter le coude trop haut pour être confortable longtemps, et une fois les vitres baissées, on se prend plein de remous dans le cockpit dès qu’on dépasse les 50 km/h. Donc non. Tant pis. L’autre bouton, c’est pour le toit. Ouvert. Fermé. Ouvert. Fermé. Oui, ça marche aussi avec la télécommande.

L’opération dure environ 20 secondes et présente un inconvénient majeur : elle ne peut se réaliser (du moins en France) qu’à l’arrêt complet. Mais pourquoi donc ?? Techniquement rien ne s’oppose à un recapotage en marche aux premières gouttes de pluie. Mais lors de la fascinante chorégraphie, le capot arrière bascule et cache… la plaque d’immatriculation. Hors rouler sans plaque visible…. bref, vous voyez où je veux en venir. Le coffre avec le toit replié est forcément tout petit et surtout pas très accessible. Mon sac à dos photo passait tout juste sous le protège bagages. Toit en place le coffre atteint 225 litres, valeur correcte pour un week-end à deux. L’habitacle recèle aussi quelques rangements : un grand vide-poche sous l’accoudoir central, une boîte à gants correcte et de très petits bacs de portière en cuir souple.

A grand regret je m’extirpe du baquet pour faire le tour de la voiture. C’est quand même tout petit, et très facile à manœuvrer en ville, ou à mener à vive allure dans les petites routes de campagne. Les porte à faux sont très courts, les roues affleurent bien sur les ailes, le roadster est bien posé sur la route. Son design s’apprécie plus particulièrement décapoté, mais le toit n’a rien de disgracieux et permet d’affronter le mauvais temps sans aucun problème. Même si son design n’a pas vraiment évolué, la SLC conserve ce petit quelque chose mi-sportif, mi-luxueux qui fait qu’il est quasiment unique sur le marché avec son toit rétractable.

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Car oui, que reste-t’il en face ? La BMW Z4 n’est plus produite, et si la relève arrive très bientôt, on ne sait pas encore tout à fait la forme qu’elle prendra. Il faut donc élargir un peu son champ de vision et oublier les attraits du toit rétractable pour lui trouver de la concurrence. Oh, distrait que je suis, j’ai oublié de vous parler du tarif. La gamme SLC compte 3 moteurs essence dans la gamme “normale” : 180 (156 ch), 200 (184 ch) et 300 (245 ch). Tous des 4 cylindres turbo. A cela s’ajoute un V6 turbo de 367 ch pour propulser à très vive allure l’AMG 43. Et enfin, un… diesel. Oui, un roadster diesel. Remarquez, la situation s’améliore : il y en avait 2 sur l’ancienne gamme SLK. C’est donc le 250d, développant 204 ch. L’intérêt d’une telle motorisation m’échappe totalement.

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Mon exemplaire du jour, SLC 300, a pour prix de base 48 900 €. La finition haut de gamme Fascination le fait grimper à 60 000 € en ajoutant les sièges cuir, les divers packs et jantes AMG, la navigation haut de gamme, etc… Par le biais de quelques options (Airscarf à 500€ ou système audio Harman Kardon à 900 €), ma voiture dépasse les 67 000 €. A ce tarif plus que premium pour un petit roadster 2 places de 245 ch, on va pouvoir se comparer à la Porsche 718 Boxster, dont la version de base a un tarif équivalent à la finition Fascination, mais qui a 60ch de plus et un toit dur en moins. Chez Audi, le TT S Roadster est aussi nettement plus puissant pour le même prix (310 ch pour 60 000 € en prix de base), tandis que le 2.0 TFSI de 230 ch vous reviendra nettement moins cher en S Line (53 000 € en prix de base). Je ne me prononce pas sur les qualités desdits véhicules, n’ayant pas eu la chance de les conduire.

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Alors, la SLC, une mauvaise affaire ? A mon avis non, même si elle peut paraître chère face à des concurrentes plus performantes. Le côté unique de son toit en dur rétractable la place de facto dans une catégorie à part. Elle est en effet nettement plus polyvalente, pouvant rouler aisément en toutes saisons, été comme hiver. Pénalisée par son poids élevé, elle n’est pas vraiment une grande sportive. Mais l’Autobahn ne lui fera absolument pas peur et les grandes promenades à la campagne sous le soleil sont faites pour elle. Et puis, un cabrio c’est fait pour rouler à l’air libre, bon sang !

A titre de super bonus, vous trouverez ci-dessous la vidéo réalisée par mon ami le grand, l’immense, le brillantissime Alexsmolik, roi de Youtube et de tout l’internet ! Vous pourrez y découvrir non seulement la SLC 300 en action, mais également les coulisses de l’installation du Concours d’Élégance de Chantilly. Merci pour tout Alex !

Je remercie très vivement Mercedes-Benz France pour le prêt et pour leur confiance renouvelée.

Crédits photos : Ugo Missana, Régis Krol
Crédits vidéo : Alexsmolik, Régis Krol

 

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