Essai Mini JCW F57 : Le kart sans le casque ?

Au mois d’août, j’ai eu envie de réaliser un petit roadtrip plaisir à travers la France, entre Paris et Monaco. Je voulais une sportive au bruit tapageur et avec laquelle je puisse me faire plaisir. Le choix s’est vite porté vers la Mini JCW F57, la version cabriolet de la si mignonne Mini hatchback. Le trajet ? RN7 entre Paris et Lyon puis la RN 85, plus connue sous le nom de la Route Napoléon, entre Grenoble et Antibes. 2 jours de route intenses en John Cooper Works avec des sièges baquets, un choix fou ? Pas tant que ça comme vous pourrez le constater !

Je vais commencer cet essai par un conseil, ne prenez jamais la RN7 pour aller dans le sud ! Quel ennui… Je crois que si je n’avais pas été au volant de cette bombinette, je me serais sans doute dirigé directement vers l’autoroute. Huit heures d’ennui le plus total… Alors oui, on évite tous les péages de l’A6, mais si c’est pour passer 3 heures de plus en n’ayant comme paysages que des zones industrielles ou autres étendues de champs sans intérêt, autant payer les 35 €.

Mais après ces 8 heures, il est temps de profiter des merveilleux paysages de la RN85, la superbe route Napoléon. Du début à la fin, que de routes magnifiques, de paysages somptueux et de villages charmants… Le jour et la nuit comparé à la veille. Sur l’ensemble du trajet à travers cette superbe route, j’ai pu prendre pleine conscience des ingrédients de la Mini JCW Cab. Tout d’abord, j’avais eu la possibilité de l’essayer il y a maintenant 2 ans en version Hatchback, et pouvoir enlever ce toit d’une pression sur un bouton, ça change absolument tout. D’une voiture très efficace et terriblement immersive, on passe à une voiture qui provoque un plaisir auditif encore plus grand et quasi permanent. Et si le son d’un échappement Mini vous dit quelque chose, vous savez sans doute ce que je veux dire par “plaisir auditif”. Ce ROOOMM POPOPO… Quel bonheur…

On en oublierait presque son principal défaut, son train avant. Ce n’est pas sa communicativité qui est à critiquer, mais plutôt son retour de couple dans le volant. La puissance de la Mini est tellement importante (231 ch et 320 Nm) que le train avant a parfois du mal à suivre. Lors d’une très forte accélération en virage, il se dérobe quelque peu, ce qui ne permet pas de garder la trajectoire voulue. En somme, elle sous-vire. La monte pneumatique Pirelli Cinturato P7 Run Flat doit sans doute y être pour quelque choses mais l’absence de différentiel autobloquant est le principal facteur de ce défaut. La Mini JCW reste la citadine à traction la plus puissante de sa catégorie. Et sans cet atout, elle perd indéniablement de son intérêt et en efficacité.

Pour tout le reste, notre modèle d’essai m’a gâté par le plaisir qu’il m’a transmis durant 5 jours et 2000 km. Malgré les jantes de 18 pouces, les modes de conduite Green (écolo) et Mid (confort) confèrent une souplesse de conduite et de suspension exemplaires, merci au SelectDrive. Le mode Sport quant à lui est réservé au cassage de dos en règle avec une suspension très dure qui transmet toutes les informations du terrain, un vrai bonheur en conduite sportive, surtout dans les sièges baquets de notre modèle. Préférez lui les sièges Mini classiques si vous voulez plus de confort.

Plus on avance dans les Alpes, plus le dénivelé se fait présent et les freins sont sollicités ! Cette Mini en dispose de très gros, 335 mm ventilés avec étriers 4 pistons à l’avant. De quoi freiner les ardeurs d’une telle bombe ! Et à l’épreuve d’une telle route, le freinage n’a souffert d’aucun souci malgré mes pressions à répétition sur la pédale du milieu.

Arrivé sur la côte, quoi de mieux que rouler les cheveux au vent avec pour seuls autres compagnons de route le soleil et le bruit fantastique des échappements “ROOOMM POPOPO…”. Oui je me répète, mais ce son est tellement bon ! J’arrête ici de vous embêter avec un discours interminable et je vous laisse juste regarder mon essai vidéo, en espérant qu’il vous plaira.

Pour compléter la vidéo, on peut dire que cette Mini est donc sans réelle concurrente. Que ce soit l’Audi S1, la Peugeot 208 GTi, la Volkswagen Polo GTi, l’Abarth 595, la Renault Clio RS ou encore la Ford Fiesta ST, aucunes d’entres elles n’a autant de puissance ou n’est un réel cabriolet.

Il reste bien sûr un prix très élevé : la configuration que nous avons eu à l’essai durant ces quelques jours est affichée à 48 320 €. Oui c’est cher, très cher, mais acheter une Mini, c’est aussi acheter un style et une voiture ultra personnalisable. Le modèle de base en cabriolet et en John Cooper Works vous sera facturé 36 800 €.

Si vous voulez une voiture qui a une personnalité craquante, un moteur puissant, un très bon châssis et un son carrément jouissif tout en profitant de l’air libre. Il faut avouer que la proposition de Mini est très tentante, malgré un train avant perfectible.

Merci à Mini France pour le prêt !

Crédits photos et vidéo : Ugo Missana

Total
0
Shares
Previous Post

Lamborghini : avant l’Urus

Next Post

Essai nouvelle Fiat 500L : La voiture des familles

Related Posts