Et voilà donc la nouvelle BMW Série 5. A peine plus grande mais plus légère. Plus puissante, mais aussi plus économe. Bienvenue en terre de contraste, avec une grosse dose de techno !
Faisant fi de la grand messe du Mondial hexagonal, BMW renouvelle sa routière Série 5. Révolution ? Oh que non, la gamme 5 est une gamme destinée avant tout à un public des plus conservateurs, et la marque avance à pas feutré, ne souhaitant pas faire subir à ses acheteurs les tourments de la fameuse E60 née sous l’ère Chris Bangle (pourtant très réussie, mais ce n’est pas le sujet).
La G30, puisque tel est son petit nom de code, réussit un mariage entre le design de la précédente génération et la grande Série 7. Elle reprend de la première son allure générale et ses proportions et quasiment tout le reste de la Série 7. On retrouve ainsi les fameux “air breathers” sur les ailes avant. Ces sorties d’air sont censées réduire les tourbillons dans les passages de roues et mieux diriger le flux d’air.
Pourquoi pas, même si l’insert décoratif chromé manque de discrétion. Les lignes de caisse se sont très nettement creusées pour dynamiser le profil. La calandre répond aussi au derniers canons de la marque, les phares LED lui étant directement accolés. C’est d’ailleurs un des plus sûrs moyens d’identifier cette G30. Le capot vient lui aussi toucher directement le double haricot chromée et héberge à présent le logo bleu et blanc. Tout comme sur la grande soeur, la grille de calandre est à présent occultable pour optimiser l’aérodynamisme. Peu d’évolutions sur la partie arrière : la ligne de coffre est légèrement abaissée visuellement, mais ça reste marginal. Les feux s’agrandissent, se creusent et reviennent plus largement sur les côtés. Quant au bouclier arrière, il se creuse également et devient plus musclé. La série 5 voit ses dimensions partir en très légère hausse : 4,95 m de long (contre 4,90) et largeur inchangée de 1,86 m. Le poids, lui, ne subit pas cette inflation et parvient à diminuer de près de 100 kg par rapport à la génération précédente. Comptez quand même 1,5 tonne pour une 530i. La capacité du coffre est de 530 l.
Dans l’habitacle, et à première vue, aucune surprise là non plus. On reste dans une architecture BMW des plus classiques et nul ne sera dépaysé. Volant multifonction, levier de boîte vertical, commandes multimédia MMI. L’écran multimédia, justement, migre légèrement en partie haute, et devient enfin tactile, reprenant ainsi le système de… la Série 7. L’interface gestuelle de cette dernière fait aussi son apparition, espérons qu’elle soit plus efficace et réactive que ce que nous avons pu voir. Un effort tout particulier a été fourni pour l’amélioration de l’insonorisation : encapsulage du moteur et de la boîte et ciel de pavillon à absorption de bruit sont installés à bord.
Le véritable progrès de la 5 ne se voit pas. Elle embarque en effet un ensemble de nouvelles technologies censées faciliter la vie du conducteur, toutes déjà vues sur la gamme supérieures. Pour paraphraser une pub Peugeot :
- conduite semi-autonome de 0 à 210 km/h, gérant volant, frein et accélérateur : elle l’a
- télécommande à écran tactile comme la série 7 : elle l’a
- parking totalement autonome, sans pilote : elle l’a
- commandes vocales : elle l’a
- affichage tête haute 70% plus grand : elle l’a.
Je vous passe bien sûr les traditionnels freinages d’urgence, avertisseurs de changement de voie et autres gadgets à la mode. Bref, le bagage technologique de la Série 5 est impressionnant, mais il lui fallait bien ça pour concurrencer la dernière Mercedes Classe E, très bien pourvue elle aussi sur ce plan (relire ici). La vieillissante Audi A6 va avoir du soucis à se faire. A noter que la conduite semi-autonome ne fonctionne encore qu’en posant la main sur le volant (pour l’instant…).
Petit détail Plus : le superbe système audio Bowers & Wilkins diamant devient disponible sur la Série 5 ! La liste des équipements est par ailleurs tellement longue qu’on en oublierait presque qu’il s’agit d’une voiture…
Si malgré toute cette technologie embarquée vous avez encore envie de conduire, les Série 5 sont aussi équipées d’un moteur. Innovant, non ? Pour le lancement, 2 blocs essence seront disponibles : 530i et 540i (respectivement un 2 litres 4 cylindre de 252 ch et un 3 litres 6 cylindres de 340 ch). En diesel, 520d et 530d, 4 cylindres de 190 ch et 6 cylindres de 265 ch. Tous les moteurs sont à la fois plus puissants et plus économiques que ceux qu’il remplacent. La 530i est ainsi donnée pour une consommation mixte de 5,5 l / 100km, la 520d se contentant de 3,7 l de gazole. C’est-y pas beau le progrès ? Suivront rapidement d’autres motorisations : une 520d Efficient Dynamics de 190ch, une 530e iPerformance hybride de 252 ch cumulés et tout en haut une M550i xDrive équipée d’un beau V8 de 462 ch. Pour la M5, il faudra encore attendre. La transmission intégrale xDrive est disponible en option sur tous les modèles, ainsi qu’un sémillant Pack M Sport pour enfiler un survêt’ à la place du costume Armani et rendre la berline plus agressive.
La nouvelle Série 5 sera en vente vers février 2017, et nous aurons certainement l’occasion d’en reparler prochainement. Les tarifs ne sont pas encore connus
Crédits photo : BMW