Terminés les monospaces chez Peugeot. Le dernier survivant du genre, le 5008 première génération, passe la main à la nouvelle version qui reprend la base du nouveau 3008, mais un peu plus grand.
Le 5008 devient donc un SUV, ce qui porte à 3 le nombre de modèles de ce type dans la gamme sochalienne en France : 2008, 3008 et 5008. Effet de mode au début, le SUV en est arrivé à occuper près de 25 % du marché européen, et c’est loin d’être terminé.
Basé en totalité sur le nouveau 3008, le 5008 en est le dérivé agrandi, équipé de sept places. Long de 4,64 m, il gagne 19 cm par rapport au 3008 et vient donc concurrencer le nouveau segment porteur des grands SUV où sont présents les Renault Koleos 2, son cousin Nissan X-Trail et le tout nouveau Skoda Kodiaq, en attendant le Tiguan XL.
Donc, plus de monospace chez Peugeot, qui nous explique que le 5008 est une voiture à vocation mondiale et que les monospaces ne se vendent plus qu’en Europe. S’ensuit un discours expliquant que le client traditionnel ne veut plus de véhicule familial ayant l’air d’un véhicule familial (breaks ou monospace) mais préfère se faire plaisir avec un SUV. J’ai quand même quelques doutes personnels sur le lien plaisir/SUV, mais admettons. Après tout, 25% du marché ne peuvent pas se tromper 😉 Et Peugeot compte bien prendre la part du Lion (ha ha !) du marché des SUV du segment C, 7 places.
Revenons au 5008, qui partage beaucoup de ses éléments de carrosserie avec le 3008. Le bouclier avant et la calandre sont cependant spécifiques, tout comme les panneaux de 3/4 arrière. L’allongement de 19 cm se fait principalement sur l’empattement qui gagne 16,5 cm. Le résultat final est assez équilibré, sans lourdeur, bien qu’assez massif sur l’arrière. Pas mal, Peugeot !
Pour ce qui est de l’habitacle, la très réussie planche de bord du 3008 est reprise intégralement (relire notre découverte ici). L’essentiel des nouveautés du 5008 se trouve bien sûr dans la partie arrière avec une modularité annoncée comme équivalente à celle d’un monospace (tiens tiens). C’est ainsi que la banquette du 3008 est remplacée par trois sièges individuels, repliables. Ils sont de taille unique, réglables en longueur et inclinaison. Une troisième rangée de 2 sièges fait son apparition en option. Ils sont repliables “à plat” dans le coffre en cas de non utilisation et peuvent également être extraits du coffre. Rester encore à trouver où les stocker…
Le volume de coffre atteint l’excellente valeur de 780 dm3 (ou 1060 litres !) en configuration 5 places. Une véritable familiale ! Le dossier du siège passager avant est rabattable pour vos virées Ikea et propose plus de 3 m de longueur de chargement.
Niveau gamme et motorisation, aucune nouveauté par rapport au 3008. Deux moteurs essence sont disponibles : PureTech 130 et THP 168. En diesel : BlueHDi de 100, 120, 150 et 180 ch. La boîte auto EAT6 est disponible sur les motorisations hautes. Pas de version 4×4, uniquement du 4×2, mais le Grip Control Peugeot promet de vous sortir des mauvais pas où vous iriez vous mettre par excès d’enthousiasme.
La gamme reprend les finitions déjà connues : Access, Active et Allure. En haut de gamme, la finition GT est de la partie, toujours exclusivement (hélas) avec le diesel 180 ch. Pas de version essence GT, et pas de peinture coupe franche non plus pour le 5008 GT, contrairement au 3008. L’option GT Line est également reconduite sur tous les modèles.
Les tarifs ne sont pas encore communiqués, mais un supplément de 2000 € par rapport au 3008 équivalent semble raisonnable. Soit environ 28 000 € pour un 5008 essence 130 ch en fintion Access et près de 44 000 € pour le GT HDi 180. Il sera présenté officiellement au Mondial à la fin du mois.
Alors ce 5008, une alternative aux monospaces traditionnels ? Pourquoi pas. Son encombrement reste assez contenu, son habitabilité semble prometteuse et sa modularité réelle. Peugeot aurait-il trouvé la bonne formule ? A confirmer bientôt, et à confronter à la concurrence.
Crédits photos : Peugeot