Après 8 ans d’absence sur le segment C, Nissan fait enfin son grand retour sur le marché très disputé des berlines compactes avec la PULSAR. Si la nouvelle venue a été présentée officiellement le 20 mai dernier par le biais de quelques photos officielles et d’un communiqué de presse assez succinct, elle n’avait jusqu’à ce jour jamais montré le bout de son capot en conditions réelles. Invités par Nissan à l’occasion d’une séance photo en studio, nous avons enfin pu approcher la compacte japonaise et nous installer à son bord. Premières impressions.
Descendante spirituelle de la défunte Almera, la PULSAR s’inscrit dans la droite ligne de cette dernière d’un point de vue design : une auto dans la moyenne, pas très originale et sans grand mérite stylistique, mais pas désagréable à regarder pour autant. A l’observer plus attentivement, les ingrédients du style réussi de sont grand frère Qashqai sont pourtant bien là en filigrane. On retrouve en effet dans les traits de la PULSAR les gênes du crossover à succès, avec la nouvelle calandre en « V » de la marque à l’avant, des feux assez semblables à ceux du Qashqai à l’arrière et un profil aux flancs sculptés plutôt moderne. Hélas, sur la PULSAR la sauce ne prend pas. La faute revient certainement en grande partie à des proportions maladroites qui confèrent à la compacte un air pataud, avec cet avant et son capot semi-plongeant qui fait hésiter la voiture entre structure monocorps et bicorps et un arrière manquant d’assise sur le sol. Bref, si dans l’ensemble la PULSAR n’est pas vilaine du tout, elle souffre clairement de la comparaiso face à une concurrence bien mieux armée pour séduire.
A l’intérieur, on est facilement tenté de poursuivre le parallèle avec l’Almera. La planche de bord, au dessin agréable mais sans grande imagination, se pare de matériaux quelconques qui ne flattent pas vraiment l’oeil ni le toucher. L’ensemble est correctement assemblé, cela dit. Plus que sur la qualité de la présentation, Nissan mise sur un contenu technologique de premier choix et sur une excellente habitabilité. Longue de 4m38, la PULSAR se révèle effectivement très habitable. Installé aux places arrières, l’espace aux jambes est très appréciable pour la catégorie ; 4 adultes devraient pouvoir voyager à leur aise à son bord (reste à voir ce que ça donne question confort et insonorisation, mais ça, nous vous le dirons quand nous l’auront essayée). Cet espace généreux offert aux passagers se paye en revanche au niveau du coffre : avec 385 litres (banquette en place), celui-ci s’avère juste moyen pour la catégorie. Une Peugeot 308 (420 l) ou une Mégane (405 l) font mieux.
Côté téchnologie, la PULSAR pourra notamment être dotée de projecteurs à LEDs, de l’alerte de franchissement de file, d’un système de détection des objets en mouvement, d’un système de surveillance des angles morts ou encore du système de freinage automatique d’urgence qui, comme chez la concurrence, fonctionne jusqu’à 30 km/h. La PULSAR pourra également bénéficier du système de navigation NissanConnect avec, en prime, la vision à 360° grâce à quatre caméras (dont deux dans les rétroviseurs), qui permettent d’afficher une vue aérienne du véhicule sur l’écran central pour faciliter les manœuvres délicates. Bref, tout un tas d’équipements high-tech dont certains étaient jusque là réservés aux véhicules de catégorie supérieure.
Les deux seules motorisations proposées (au moins dans un premier temps) permettent à Nissan de réinvestir le segment C avec une offre minimaliste en parfaite adéquation avec la philosophie de l’auto, qui se veut une offre simple et raisonnable pour les automobilistes qui cherchent simplement à en avoir pour leur argent, à défaut d’avoir quelque chose qui en jette. Au choix :
– 1,2 l DIG-T 115 ch en essence ;
– 1,5 l dCi 110 ch en diesel.
Une motorisation essence de 190 ch sera proposée à partir de début 2015.
Quatre niveaux de finition sont proposés : VISIA, ACENTA, CONNECT EDITION et TEKNA (+ une BUSINESS EDITION dédiée spécialement aux flottes d’entreprises). Les tarifs vont de 18.790 € pour une 1,2 essence en finition VISIA (déjà très correctement équipée) à 26.790 € pour une 1,5 l dCi TEKNA. Des tarifs plutôt attractifs compte tenu du niveau d’équipement proposé. Les premières livraisons débuteront à la rentrée mais les personnes intéressées peuvent d’ores et déjà passer commande. Quant à nous, nous vous donnons rendez-vous en septembre pour l’essai complet de la bête, puisque Romain ira l’essayer pour nous en Espagne, du côté de Barcelone, là même où elle est produite.