PSA Banque, la banque Santander et l’Union Européenne

 

PSA Banque-Banque Santander-Union EuropéenneSelon le Wall Street Journal, PSA serait en train de négocier la cession d’une bonne partie du capital de sa filiale bancaire à la banque espagnole Santander et ce dans le but de retrouver une certaine liberté d’action sans avoir les contraintes imposées par la fameuse  garantie de 7 milliards d’euros mise en place par l’état français en octobre 2012.  Cette garantie de état permet aux prêteurs qui font des affaires avec  PSA Banque d’être couverts et de retrouver au moins leur mise de fonds à hauteur de 7 milliards.

PSA a depuis l’automne dernier les mains un peu liées car cette fameuse garantie avait été donné en échange d’un siège au conseil de surveillance de PSA, siège occupé depuis déjà pas mal de mois par Louis Gallois. Mais PSA qui va un peu mieux et semble retrouver du poil de la bête sur les marchés voudrait retrouver son entière liberté. Pour se faire, l’entreprise franc comtoise essayerait de céder jusqu’à 50% des parts du capital de PSA Banque en échange d’une totale liberté de gestion et d’une nouvelle capacité de refinancement. Reste que si l’affaire est sur le papier tentante pour la direction de PSA, c’est aussi continuer à vendre les bijoux de famille et passer à coté d’un confortable bénéfice (~293 millions d’euros l’an passé). Les négociations seraient en cours et pourraient même avancer assez vite car la banque espagnole est partenaire de PSA sur certains marchés automobiles.

Mais on a appris ce soir après l’enquête de la Commission Européenne sur cette garantie (pour voir si cela n’était pas une une aide déguisée de l’Etat français), par la voix de Joaquin Almunia, commissaire à la concurrence que la donne pourrait être changée car il a déclaré : “C’est une affaire de jours. Nous sommes tout près d’une décision finale et d’un feu vert donné à cette garantie” . Mais si nous savons que l’accord est donc acquis, chez PSA on craint que l’Union Européenne par l’intermédiaire de la commission ne demande des sacrifices supplémentaires et surtout la mise en vente de nouveaux actifs de l’entreprise ce qui pourrait alors la fragiliser.
Nous en saurons plus lors de la publication des résultats semestriels de PSA le 31 juillet mais il semble bien que chez Peugeot on ne veuille plus dépendre de la garantie donné par le gouvernement et ainsi se libérer de la tutelle de l’Etat français et du contrôle qu’il peut exercer sur le pilotage de l’entreprise PSA par la famille Peugeot et Philippe Varin. A suivre avant la fin de l’année.

NDLA : Refinancement = capacité de PSA à proposer du crédit financier aux acheteurs de VN. PSA Banque finance près d’un tiers des VN vendus dans le réseau PSA

LeFigaro, WSJ, Les Echos.

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