Grande nouvelle pour les amateurs d’automobile : la marque SIMCA va renaître de ses cendres en devenant la nouvelle marque low-cost du groupe PSA !
Née dans les années 20 sous le nom de SAFAF, la société SIMCA est connue pour avoir d’abord assemblée sous licence les modèles de FIAT à destination du marché français. Après-guerre, SIMCA parviendra à s’émanciper quelque peu de son actionnaire italien et créera notamment la très populaire Aronde avant de racheter la filiale française de Ford. Elle passera sous le giron de Chrysler au cours des années 60 qui verront notamment la fameuse SIMCA 1100. Fin des années 70, Chrysler est au bord du gouffre et revend ses actifs européens à Peugeot, qui conserve dans un premier temps la marque, avant de faire renaître le nom prestigieux de Talbot en 1979. Difficile renaissance, car Talbot s’éteint à son tour en 1987, mettant fin à une longue et riche histoire automobile.
Et pourtant, tout n’est pas terminé car c’est ce matin que Carlos Tavares, Président du Directoire de PSA, a annoncé la renaissance de SIMCA ! Ajoutant ainsi une quatrième marque au groupe PSA, SIMCA aura pour vocation de produire des véhicules issus de l’ADN même de la marque : des voitures populaires et abordables, mais bien conçues et fiables. SIMCA devient donc le pendant low cost de ce qu’est par exemple Dacia pour Renault. N’oublions pas que M. Tavares a longtemps travaillé pour le constructeur au Losange et que le business model de Dacia n’a pas de secrets pour lui.
Pourquoi ce choix du low cost ? Il paraît évident car ce marché prévu pour être une simple niche conquiert de plus en plus de parts de marchés et qu’un constructeur généraliste ne peut aujourd’hui en être absent. Par ailleurs, un nouveau segment s’ouvre avec par exemple la dernière Fiat Tipo ou la décision récente de PSA de commercialiser la Citroën C-Elysées en France. Pas du low cost pur et dur, mais pas non plus au niveau des gammes traditionnelles ; c’est précisément ce segment que SIMCA va occuper, avec toute une gamme allant du SUV à la citadine. Mais quid de la C-Elysées, justement ? Il faut plutôt la voir comme un “ballon d’essai” chargé de tester la réaction de la clientèle européenne, qui s’avère plutôt positive à ce jour. À terme, si la marque Citroën restera utilisée à l’export en raison de son prestige, les gammes basses porteront le nom de SIMCA pour les marchés européens. Citroën aura pour principale vocation de proposer des véhicules un peu “décalés”, comme la C-Cactus ou la récente E-Mehari par exemple.
M. Tavares a également présenté un premier concept de véhicule pour la marque à l’hirondelle. Ce n’est pas vraiment une surprise, SIMCA se positionne sur le segment le plus porteur du moment : les SUV. Et c’est l’occasion de faire renaître un autre nom mythique : Rancho ! Eh oui, la SIMCA Rancho Mk.II (ou New Rancho) revient batailler sur le terrain de la Dacia Duster, qui sera sa concurrente la plus évidente. Peu d’information communiquée à ce jour sur ce qui n’est encore qu’un concept, mais nul doute que nous en saurons plus d’ici le Mondial de l’Auto où une version plus aboutie devrait être présentée. D’un point de vue industriel, la production de SIMCA devrait se réaliser dans les usines du groupe en Slovaquie et au Portugal, afin de limiter les coûts.
Une nouvelle marque française, ce n’est pas tous les jours, aussi saluons l’initiative de PSA qui, non content d’avoir créé DS, continue sur sa lancée avec SIMCA !
Crédits photos : PSA, UM