Rolls Royce Cullinan : on dirait que ça te gêne de rouler dans la boue

Parce que c’était inévitable au vu du marché du moment, voici donc le premier SUV / 4×4 / Crossover de Rolls Royce : le Cullinan. Mais comme il s’agit d’une Rolls Royce, il lui faut faire les choses mieux et autrement que les autres. Pari gagné ?

Je ne vais pas revenir sur le pourquoi du comment du succès du SUV, toujours est-il que c’est la tendance lourde du moment et qu’être absent de ce créneau fera forcément perdre des clients. D’ailleurs, si nous avons pu éviter la Rolls Royce monospace ou coupé-cabrio, cette fois-ci, nous n’y coupons pas.

Annoncé depuis 2 ans par le constructeur britannique (propriété de BMW), le Cullinan ressemble quasi parfaitement à ce que l’on était en droit d’attendre : une Phantom surélevée, avec un arrière raboté. Dit comme ça, on s’en fait une image caricaturale. Et pourtant, il est indéniable que Rolls Royce a fait de réels efforts d’intégration pour rendre le Cullinan plutôt équilibré. Ca reste très relatif, mais comparé à une Phantom, la marche à franchir est moins haute que, par exemple, une Aventador face à un Urus (ou une 911 face à un Cayenne). Alors, pourquoi pas, d’autant que le Cullinan a aussi de petits airs de Range Rover très endimanché ? Et pourtant, je suis loin d’être pro-SUV…

Rolls Royce parle d’un véhicule plutôt typé trois volumes, c’est à mon sens très exagéré, surtout comparé à la toute récente Maybach exposée à Beijing. On retrouve par ailleurs tous les classiques de la marque : la calandre monolithique inspirée du Parthénon, les petits phares LED, les portes antagonistes pour faciliter l’installation à bord des précieux passagers et une surface vitrée généreuse. Point inédit et révolutionnaire chez Rolls : un hayon arrière (et non une malle), ouvre sur un large coffre de 600 litres (l’équivalent d’une 308 SW), qui dispose en option d’une vitre de séparation permettant de ne pas déranger les passagers arrières. Vous pouvez également conserver la banquette *kof kof* rabattable pour vos virées chez *kof kof* Ikea.

Le Cullinan est basé sur la plate-forme de la Phantom et en reprend un bon nombre d’éléments : le moteur V12 biturbo de 571 ch et 850 Nm, le châssis aluminium, la boîte de vitesse 8 rapports ou la suspension Magic Carpet Ride, dans une déclinaison adaptée à la pratique du tout terrain. Malgré l’usage intensif d’aluminium, le poids atteint 2,6 tonnes pour un beau bébé de 5,34 m de long et 2,16 m de large. Attention également à la hauteur de 1,83 m : avec un coffre de toit ou des skis, pas sûr que vous passiez certains parking souterrains ou portiques de péage.

Puisque le Cullinan est dédié au voyage “partout, sans efforts”, il est forcément équipé d’une transmission intégrale et, pour faire bonne mesure de 4 roues directrices. Ces équipements, associés à divers modes de conduite dédiés, devraient contre toute attente lui procurer de bonnes performances en tout terrain. Et pour simplifier les choses pour le chauffeur, il dispose d’un ubiquiste mode “everywhere”, permettant d’aller… partout. A tester !

Dans l’habitacle, il s’agit bel et bien d’une Rolls Royce. L’univers des limousines de luxe est transposé tel quel avec force cuir, ronce de vrai bois et autres moquettes sans fond. Concession à la modernité : l’instrumentation est devenue numérique et un écran multimédia fait son apparition.

En option, tout est possible, tout est réalisable, à commencer par ce si pratique set de pique nique comportant chaises et table pliante dans le coffre. parfait pour le thé au bord du champ de course. Quant au reste, le client est roi !

La consommation n’est pas un problème, pas plus que le prix. Nous n’en parlerons donc pas ici, c’est plutôt mesquin pour ce type de véhicule. Bon allez : environ 450 000 €, hors options évidement.

Crédits photo : Rolls Royce

 

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