Après le fameux comité d’experts du CNSR qui a déjà recommandé la limitation de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur les routes bidirectionnelles, c’est au tour de la commission ASV (alcool, stupéfiants, vitesse) de rendre son avis sur cette question de la vitesse sur nos routes départementales (NDLA : officiellement les routes nationales n’existent plus).
C’est demain lors d’une réunion que cette commission ASV (une des 4 commissions qui composent le CNSR) devrait recommander à l’état la réduction de la VMA à 80 km/h sur l’ensemble du réseau secondaire français. Cet avis sera dans les prochaines semaines soumis au CNSR. Ensuite, le CNSR pourra proposer ou non cette mesure au ministre de l’Intérieur lors de la prochaine réunion du 16 mai entre les différentes parties prenantes du dossier.
Cette commission ASV préconise par ailleurs de favoriser le report du trafic routier vers le réseau dit bidirectionnel à voies séparées ou plus simplement les autoroutes à péages (tiens, ça sent bon le lobying de Vinci, ASF et quelques autres). Selon la commission cette décision s’impose presque d’elle même du fait de meilleures conditions de sécurité et d’un taux d’accidentalité très nettement inférieur à celui des routes secondaires. Les “sages” de la commission rappelle qu’une telle mesure devrait épargner quelques 450 vies chaque année.
Bien lancés, les membres de cette fameuse commission poursuivent en expliquant qu’il va falloir prévoir une période de communication intensive à l’application de la mesure afin d’en assurer la pédagogie mais surtout il faudra absolument appliquer la mesure à la même date toutes les routes du territoire français pour d’évidentes raisons de lisibilité, d’efficacité et compréhension par l’ensemble des conducteurs.
Toujours dans le même ordre d’idée, la commission ASV conseille fortement à l’état et ses services que le Comité des experts du CNSR soit associé à la réflexion sur les modalités de mise en place de la mesure afin de permettre une évaluation rigoureuse de l’efficacité de la mesure dans les mois et les années qui suivront l’instauration des 80 km/h.
Le CNSR espère que le ministre de l’intérieur qui avait lancé l’affaire en janvier dernier passera directement du 90 km/h au 80 km/h dans toute la France et non via quelques départements “test”.
Nous nous rappellerons tous que cette mesure coûtera plusieurs centaines de millions d’euros à l’état (est bien nécessaire en ce moment ?), prendra de très longs mois pour être une réalité nationale et que le nombre de morts sur les routes diminue tous les mois…
NDLA : Pour information, la région Languedoc-Roussillon (sauf le département de l’Hérault) pourrait devenir en fin d’année une des régions test du projet si toutefois le ministre de l’intérieur reste sur l’idée de quelques départements destinés à l’évaluation du système.
Les Echos, LaCroix, LePoint.