Nous sommes en mars et alors que le temps de Paris s’éclaircit, mes amis m’informent d’une douceur printanière bienvenue. A ce moment-là, je suis sous la grisaille du Sud. Dans ce sens, c’est assez rare pour le souligner. Heureusement que j’essaye un Volkswagen T-Roc et non un cabriolet. Le temps maussade aurait pu me mettre de mauvaise humeur. Sur le parking de l’aéroport, j’aperçois alors deux capotes en toile. Ils ont osé ? Ils ont osé ! Sur ce segment ultra niche, Volkswagen a réitéré l’opération lors de son restylage et devient à ce jour l’une des seules (la seule ?) marques à produire un SUV cabriolet. Le Land Rover Evoque ayant tiré sa référence depuis peu.
Mais son heure n’est pas encore venue. Le ciel chargé de nuages menaçants aura eu raison de moi et je décide de rester sur un toit dur. L’itinéraire est lancé sur le GPS d’origine dont la carte s’affiche sur un écran de 8 pouces. Il est compatible Carplay dès le premier niveau de finition. Un rappel dans l’écran derrière le volant vous donne les directions. Il existe aussi un écran de plus grande dimension de 9.2 pouces qui s’associe avec la carte directement derrière le volant. Fort joli mais pas indispensable.
Nous partons direction Coullioure en rallongeant très nettement le trajet pour passer par les hauteurs. En cette saison, les routes sont désertes. Les touristes sont encore en train de poncer les pistes de ski dans les Alpes. On croisera tout de même de rares dissidents allemands mais point de sandales chaussettes, encore trop frais sûrement.
Le coude blottis sur l’accoudoir de la portière, je sens l’amélioration du niveau de finition de ce restylage du Volkswagen T-Roc. Les critiques étaient nombreuses en terme de qualité perçue. C’est là que Volkswagen est venue pousser le plus le curseur de cette nouvelle itération. Nous retrouvons donc l’ajout de matériaux moussés sur la planche de bord notamment et sur la portière. Egalement, le niveau d’équipement de série est beaucoup plus important : ouverture et démarrage sans clé, 4 prises USB-C (2 AV et 2 AR), assistant de parking, aide au maintien dans la voie, caméra de recul, CarPlay, régulateur adaptatif, rétroviseurs électriques… J’ose quand même préciser que les vitres électriques sont disponibles dès le premier niveau de finition. Non mais, c’est qu’ils sont parfois mesquins ces constructeurs.
A mesure que je roule, je me rends compte que mon coude droit ne trouve pas de place car point d’accoudoir autre qu’un petit carré de 10x10cm. Il couvre un rangement spartiate. Au rang des petits défauts, j’ai regretté le manque de retour aptique sur les boutons de commande tactiles de la climatisation. C’est pourtant le cas, fort heureusement, sur l’ensemble du volant. Au demeurant, on conserve un réglage dédié de la ventilation, merci, ça n’est plus toujours le cas !
Vous saviez que Coullioure était si proche de l’Espagne ? Si vous ouvrez une carte, c’est flagrant. Mais personnellement, c’est au moment de passer ce poste-frontière abandonné de Cerbère que je m’en suis rendu compte. Le contraste avec la France est plus notable que j’aurais cru. Les routes sont en moins bon état tout comme les façades des immeubles. Je m’arrête au port de Portbou pour prendre des photos.
D’extérieur, il faut avoir l’œil aiguisé pour reconnaitre le nouveau Volkswagen T-Roc de l’ancien, vous l’avez ? Nouvelle faces avant et arrière en lien avec la nouvelle finition R-line surtout. Cela m’échappera toujours autant ces finitions sportives sur des voitures qui ne le sont pas. D’autant plus qu’elles sont couteuses et seulement esthétiques. D’un autre côté, ça le rend vraiment mignon ce Volkswagen T-Roc avec ses lignes un peu plus musclées. La plus grande différence qui permettra de le repérer rapidement sera probablement les nouveaux phares Matrix LED en option. Ils s’accompagnent d’un bandeau lumineux très similaire à la Golf 8 et de clignotants défilants.
Puis, sur la route, ses qualités dynamiques ne sont pas en restes. Il partage évidemment l’excellente plateforme MQB du groupe dont la bonne réputation n’est plus à démontrer. Extrêmement malmené et haut sur patte, un SUV vous me direz, Volkswagen démontre à nouveau son savoir faire. Le Volkswagen T-roc est le juste milieu entre qualités dynamiques et confort. Il sait à la fois filtrer les aspérités de la route en préservant ses passagers et peu de roulis afin de garder de sa superbe dans les cols de montagne. Attention néanmoins au choix des jantes qui peuvent amoindrir le confort.
Au rendez-vous des motorisations, point d’hybridation, ni de micro-hybridation. Cette plateforme n’a pas été prévue pour, contrairement à celle de la Golf 8 par exemple. On retrouve alors des puissances de 110cv et 150cv coté essence et 115cv et 150cv coté diesel. Un futur dinosaure de 300cv est disponible sur le T-roc R. Les plus faibles puissances sont à réserver à la ville. Les moteurs de 150cv essence et diesel sont le bon compromis sans pour autant consommer plus. Sur le papier en tout cas. La boite DSG reste une référence dans son domaine, même si elle souffre d’un manque de progressivité à faible vitesse et d’un manque de réactivité en conduite dynamique. La boite manuelle est disponible et même obligatoire sur les plus petits moteurs. Seul le 150cv diesel n’existe qu’en boite DSG. Il est disponible, selon les motorisations, en 4 roues motrices. C’est rare sur ce segment.
Le Volskswagen T-Roc est un excellent SUV dont la marque a su corriger les défauts et écouter les consommateurs et essayeurs. Il est ni trop grand pour la ville, ni trop petit pour la route. Extrêmement polyvalent, il est difficile de lui faire trop de reproches. Néanmoins, il fait payer un peu cher ses prestations avec un prix de départ de 29.230 EUR (finition Life). Pour un modèle milieu de gamme équipé du 150cv boite DSG, vous devrez débourser au moins 36.380 EUR. Si je vous dis qu’il démarrait en 2017 à 22.650 EUR…
Bonus : Ils ont osé
Le Volkswagen T-Roc cabriolet n’apporte rien de plus et rien de moins que d’avoir les cheveux au vent ce qui est déjà pas mal ! Les ingénieurs ont su préserver les qualités dynamiques malgré le poids en hausse (+183kg). Si vous cherchez un peu de soleil, la capote se retire en 9 secondes jusque 30km/h. N’hésitez plus, c’est le dernier de son segment.