De Tomaso : La deuxième mort du constructeur italo-argentin

 

Cette mort annoncée depuis plus de deux ans valait bien que l’on ressorte l’ancien logo Bleu ciel et Blanc cher à Alejandro de Tomaso. C’est la fin de cette triste et “foireuse” reprise de De Tomaso par GianMario Rossignolo qui avait racheté le nom et le peu de choses qui se rattachaient à la société en fin 2008 pour un peu de moins de deux millions d’euros.

Comme je vous le disais il y a plus d’une semaine déjà, c’en est définitivement fini de de Tomaso ( https://blogautomobile.fr/de-tomaso-addio-149082 ) puisque Gian Mario Rossignolo est allé ce vendredi porter le dépot de bilan de cette entreprise quasi fantômatique au tribunal de commerce de Turin. D’annonces bidons en faux prototypes, de concept car en faux millier de réservation, du rachat de l’usine ex Pininfarina de Grugliasco aux licenciements de plus de 900 salariés qui ne sont plus payés depuis l’été 2011 et du faux sauveurs chinois bidon à la tout aussi balourde annonce de discussions avec BMW, De Tomaso n’a jamais vécu depuis son rachat par Rossignolo qui a du prendre son pied en se la jouant l’égal de Montezemolo ou Winkelmann, hélas il n’est ni l’un ni l’autre et De Tomaso n’a jamais été Ferrari, Lamborghini ou Maserati loin s’en faut même !

Ainsi après la disparition de la société chinoise Hotyork et de ses inexistants millions de dollars, Rossignolo n’avait d’autre solution que de mettre la clef sous la porte en laissant sur la paille entre 900 et 1000 salariés manipulés depuis 2 ans comme des gogos par le repreneur de De Tomaso qui leur a fait croire qu’avant moins de temps qu’il faut pour le dire, De Tomaso serait devenu l’égal des meilleurs… Au final le tribunal turinois va mettre en vente l’usine italienne(pour payer les créanciers dont la région du Piémont), confirmer le licenciement des salariés et liquider la société qui n’aura été rien d’autre qu’un joli foutage de “gueule” car nous savions tous que le projet était voué à l’échec dès le départ tant il manquait de moyens financiers et donc humais. Et pour sourire un peu, rappelons nous le coup du faux proto Pantera (ex vieux mulet Lotus), filmé façon spyshot, sortant de l’usine qui fut une belle supercherie et ne dupa personne malgré l’annonce d’une Nuova Pantera pour le salon de Francfort 2011 !

Reste quelques belles autos entrées dans l’histoire comme la Vallelunga, la Mangusta et bien sur la Pantera qui fit la renommée du constructeur. On n’oubliera pas les deux voitures de luxe de la marque que sont la Deauville originelle et le coupé Longchamp et la petite réussite de la firme italienne dans son partenariat avec Innocenti puis Daihatsu. Pour ceux qui l’ont oublié, De Tomaso a un point commun avec… Audi, le constructeur a possédé une marque de moto italienne renommée, en l’occurence Moto Guzzi entre 1973 et 1993.

Par contre, on mettra aux oubliettes l’expérience en F1, les Guara, Bigua bien sur le peu réussi SUV Deauville et la reprise par Rossignolo. Voilà une affaire qui se termine mal mais qui était aussi assez mal partie donc il n’y a rien de surprenant à cette disparition annoncée. De Tomaso retourne dans l’histoire de l’automobile et nous pourrons ainsi nous écrier tout heureux : “De Tomaso est mort ! Vive De Tomaso !”

Via Torino Today, Autoblog.

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