Essai BMW X2 : le SUV dynamique

La gamme des X de BMW commence à être sacrément remplie. Entre le précurseur X5, le petit dernier X3 ou encore le best-seller X1 (12 090 exemplaires vendus en 2017), et sans oublier les versions coupés X4 et X6. Cette gamme est bien installée, mais il manquait une version “coupé” du X1. C’est chose faite avec cette nouvelle BMW X2 qui vient donner un vent de fraîcheur et de fun à cette gamme mal aimée par les puristes de la marque.

J’avais pu le prendre en main une vingtaine de minutes à Val d’Isère durant le xDrive Tour et je dois dire qu’il m’avait plutôt surpris en bien ! Voyons donc ce qu’il donne dans la région de Lisbonne.

Pas de temps pour lire l’essai ? Regardez la vidéo !

Comme je l’ai dit dans mon avant goût de l’essai à Val d’Isère, j’étais dubitatif vis à vis du X2 avant de le voir en vrai. Je n’étais pas certain de l’aimer. J’avais cette appréhension de tout fan d’une marque lorsque celle-ci s’aventure sur un terrain aussi glissant que les SUV urbains. D’ailleurs il ne faut pas dire “SUV” mais “SAV” pour Sport Activity Véhicule. Oui le marketing est passé par là ! J’avais beau avoir adoré le concept car présenté au mondial de Paris en 2016, j’avais peur que le passage à la série soit trop peu exaltant.
Eh bien je dois dire que lorsque je suis tombé pour la première fois dessus, j’ai été très agréablement surpris. Le design extérieur est très osé pour BMW. On a rarement vu dans les véhicules de grande diffusion autant d’audace de la part de la marque munichoise. Que ce soit à l’avant avec un bouclier très prononcé ou des haricots inversés, une première sur un modèle BMW depuis la 507, et des feux très travaillés avec une vraie personnalité.
Sur les côtés, la ligne de toit tombante et la ligne de force traversant les poignées de porte se rejoignent au niveau du logo apposé sur la custode arrière. Un très bel hommage aux légendaires 2000 CS et E9 3.0 CSL des années 60-70. Ce dernier détail est pour moi LE détail qui tue de cette voiture. Celui qui me laisserait dire « Shut-up and take my money ».
L’arrière de l’auto n’est pas en reste avec des feux arrières très joliment dessinés et adoptant comme toujours chez BMW une signature lumineuse en L (avec cette fois-ci une technologie fibre optique du plus bel effet) mais aussi avec des formes arrondies assez féminines sur la porte du hayon. Enfin, de chaque côté de la voiture viennent se placer 2 sorties d’échappement de grand diamètre, qui semblent venir tout droit d’une M !
Vous l’aurez compris, le X2 est sculptural et pensé dans un esprit sportif ! Cette sensation est amplifiée par ses dimensions légèrement en retrait par rapport au X1. Il fait 1,53 m de haut, soit 7 cm de moins, mais aussi 8 cm de moins en longueur avec 4,36 m. Il garde par contre le même empattement (2,67 m) et la même largeur (1,82 m). Ces dimensions plus ramassées entraînent donc un sentiment plus sportif, une allure plus posée sur la route, exacerbée par le carrossage légèrement négatif. Enfin, les jantes disponibles jusqu’en 20 pouces achèveront de lui donner une gueule sportive.
Ces dimensions légèrement réduites entraînent 2 choses, l’une négative et l’autre positive. La première ce sont les dimensions du coffre : il perd 35 litres en configuration 5 places et 195 litres une fois les sièges arrière rabattus. C’est dommage pour une voiture qui se veut un tantinet familiale et permettant de faire des activités extérieures. Mais le fait que la voiture soit plus basse de 7 cm entraîne une position de conduite plus proche du sol (-20 mm), qui permet au conducteur de cette BMW X2 d’adopter une position de conduite proche d’une Série 1. Mais nous y reviendrons en détail pour ce qui est de la conduite.
A l’intérieur, si vous connaissez le X1, vous ne serez pas dépaysé. C’est à peu de chose près la même voiture. C’est bien fini, bien ajusté. La partie haute est assez jolie, avec un faux cuir et surpiqûres en plastique moussé du plus bel effet.
Niveau vie à bord, on se sent bien dans ce X2. La position de conduite très basse est un atout indéniable de cette voiture. Mais rassurez-vous, les amateurs de la conduite avec une assise haute seront aussi comblés. C’est cette polyvalence de position de conduite qui saute aux yeux dès que l’on s’installe à bord.
Comme à son habitude, BMW fournit avec ce nouveau X2 des sièges avant très confortables et offrant un très bon maintien latéral. A l’arrière, malgré la ligne de toit plongeante, mon mètre 83 n’est pas à l’étroit en hauteur et c’est très appréciable !
Nous avons eu à l’essai 2 versions du X2, le 20i (essence 4 cylindres de 192 ch) et le 20d (diesel 4 cylindres de 190ch). Le premier en finition M Sport et le second en M Sport X. Le X2 inaugure cette dernière finition qui se reconnaît par des passages de roues, des boucliers avant/arrière et des jupes latérales surlignés de noir mat. En dehors de ceci, aucune autre différence avec le M Sport traditionnel.
Passons maintenant à ce que vous attendez tous : la conduite. Et ce fut une très bonne surprise. Comme j’ai pu le découvrir en avant-première lors du xDrive Tour à Val d’Isère, la voiture a un look de SUV, mais à l’intérieur c’est une vraie berline. Le pendant “Coupé” du X1 est à l’image du X3 que nous avons pu essayer il y a quelques mois : un SUV qui vous fait oublier que vous en conduisez un.
Comme je l’ai dit plus haut, la position de conduite du X2 est très typée berline (20 mm plus basse que celle du X1). Sur les versions M Sport et M Sport X, le châssis est rabaissé de 10 mm en ajoutant en série la suspension DirectDrive. Cette dernière est également plus ferme. Un léger carrossage négatif est aussi appliqué aux trains avant et arrière pour assurer une meilleure tenue de route en virage. Enfin, sur les 2 finitions typées sport, la direction MSport est présente pour offrir une précision accrue.
Tous ces petits détails mis bout à bout permettent d’avoir une voiture qui ne prend presque pas de roulis en virage. Seul bémol, en sDrive (traction), la direction a tendance à avoir un point milieu légèrement flou, ce qui doit être dû au différentiel avant qui doit lutter pour contenir le poids et la puissance. En mode transmission intégrale xDrive, la programmation donne plutôt l’impression de conduire une voiture typée propulsion et surtout on n’a plus du tout ce flou, même si la puissance passe par défaut à 100% sur le train avant. Tous ces éléments de suspension et de châssis entraînent par contre un confort parfois relatif. Mais ça participe aussi au confort de roulage à haute vitesse. A vous de voir selon vos priorités.
J’ai donc eu l’occasion d’essayer les 2 motorisations essence et diesel 2.0 litres turbocompressé 4 cylindres. Le premier est une très bonne surprise. Le même que celui de la Cooper S. Il est agréable, très linéaire mais avec une sonorité assez bien travaillée, que ce soit dans l’habitable ou à l’extérieur avec une sonorité d’échappement assez audible. Il est accouplé à une boîte à double embrayage DKG de série. Ce type de boîte est normalement réservé aux M chez BMW, mais pour des raisons de consommation et d’agrément, une version plus civilisée a été implantée sur la BMW X2. Cette boîte est très agréable à utiliser, elle est rapide, douce et très réactive lorsqu’on la sollicite.
Sur la motorisation diesel, la marque à l’hélice a préféré monter la traditionnelle Aisin 8 rapports qui fait partie, avec la ZF8, des meilleures boîtes automatiques du marché à mes yeux. Cette version diesel de 190 ch dispose d’un atout indéniable : son couple de 400 Nm. Il lui permet des départs assez puissants en ayant une accélération très progressive. Elle manque cependant de reprise à haute vitesse.
Niveau consommation, j’ai été assez bluffé par la consommation du diesel avec ses 8 litres aux 100 km, sachant que notre conduite n’était pas des plus calmes, loin de là. On peut donc espérer une consommation en conduite normale autour des 5-6 litres, sans faire de gros efforts d’éco-conduite. La version essence, dans les mêmes conditions de roulage, consomme un peu plus avec environ 9 litres. Un niveau de consommation très acceptable, qui doit descendre à 6-7 litres sans aucun soucis. Elle a le mérite d’avoir une sonorité assez jolie avec la charge du turbo et les “brap” de l’échappement.
Parlons maintenant un peu de concurrence. La BMW X2 se place sur le terrain des petits SUV urbains premium à côté des Mercedes GLA, Audi Q2 ou encore Range Rover Evoque. Ces trois concurrents sont bien implantés. Ce nouveau venu doit donc créer son espace avec ses atouts dynamiques indéniables et son look assez audacieux. Coté tarif, le X2 s’annonce en prix d’appel à 32 450 € (malus 253 €) pour la version essence 3 cylindres 18i de 140ch. Les versions que nous avons essayées sont au prix catalogue de 47 850 € (malus 140 €) pour la version M Sport (8 150 €) essence sDrive de 192 ch et de 51 750 € (malus : 90 €) en M Sport X (8 150 €), avec la motorisation diesel et le système xDrive.
Reste encore la question du choix entre le X1 et le X2. Le choix est assez simple en réalité, seule ces critères changent d’une à l’autre :
– Si vous voulez une voiture passe partout, avec un confort de roulage assez doux et un prix inférieur de 1500 € en moyenne, choisissez le X1.
– Si vous préférez une voiture avec un bon look, une sportivité dans l’âme et qu’un léger manque d’habitabilité ne vous gêne pas, choisissez le X2.
Vous l’aurez compris : BMW frappe fort avec un SUV, pardon un SAV, assez dynamique, efficient et surtout ultra attachant. Sur un marché du SUV urbain totalement saturé de proposition, la marque munichoise se démarque avec un véhicule plein de personnalité et de plaisir de conduire. Vivement la version sur-vitaminée !
Merci à BMW France pour leur invitation et leur gentillesse.
Merci à Kwamé de Planète GT pour m’avoir supporté durant ces 2 jours et surtout pour avoir été mon mentor pour le tournage de la vidéo.
Crédit Photos : Ugo Missana
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