Essai Peugeot 508 PSE restylée : il ne lui manque pas grand-chose

Après quelques tours de piste du circuit du Mans, nous avions envie de tester plus en détails la Peugeot 508 PSE dans sa version restylée !
Essai Peugeot 508 PSE restylée (2024-2025)

Après une prise en main rapide et quelques tours de circuit du Mans lors de la sortie du modèle en 2021, le récent restylage de la Peugeot 508 PSE m’a donné envie de prendre l’engin à l’essai quelques jours pour voir un peu plus ce qu’il a dans le ventre. J’ai ainsi pris la route vers l’Allemagne pour évaluer non seulement ses performances sur le bitume, mais aussi sa capacité à marier sportivité et confort au quotidien. Ce modèle, souvent attendu comme le fer de lance de la gamme Peugeot, est-il vraiment à la hauteur de ses ambitions ?

La Peugeot 508 PSE restylée conserve l’ADN de sa devancière, tout en intégrant des évolutions subtiles qui renforcent son caractère sportif et moderne. Dès le premier regard, la nouvelle signature lumineuse attire l’attention. Plus fine et acérée, elle donne aux phares un regard félin et perçant, accentuant la prestance de la bête. La calandre sans cadre, désormais totalement intégrée à la face avant, ajoute une touche de sophistication et contribue à une esthétique plus épurée. Les prises d’air redessinées confèrent à l’ensemble une allure plus agressive, tandis que les accents vert kryptonite, signature de la ligne Peugeot Sport Engineered, sont toujours présents, mais subtilement réinterprétés. À l’arrière, les feux qui reçoivent de nouvelles griffes, sont accompagnés d’un diffuseur bien plus marqué que la berline classique, qui dynamise le design tout en renforçant l’empreinte racée du modèle. Les grandes jantes de 20 pouces, au dessin affûté, font ressortir encore davantage l’identité de la 508 PSE mais ne changent pas. Hormis le nouveau logo qui prend place en son centre. C’est au final un véritable plaisir de tourner autour, dans ce monde sûrement un peu trop « SUVisé ».

Les changements sont encore plus minimes à l’intérieur. La Peugeot 508 PSE conserve son habitacle accueillant et moderne, dont on salue le choix des matériaux et la qualité des assemblages. Pour cette nouvelle mouture, on remarque simplement l’arrivée du nouveau sélecteur de boîte de vitesses bien plus compact. Plus discrètement, mais non moins appréciable, elle embarque également le nouveau système multimédia qui améliore nettement sa fluidité et dont les graphismes sont remis au goût du jour. Côté spécificité, elle garde bien évidemment ses sièges baquets, toujours en Alcantara et agrémentés de surpiqûres vertes, qui soulignent encore son tempérament typé sport. C’est d’ailleurs ce qui donne vraiment envie de s’installer à bord.

Mais avant de prendre place dedans, je tiens à préciser qu’il n’y a pas non plus d’évolution sous le capot. Elle utilise toujours son 4 cylindres essence 1,6 l développant 200 ch et ses deux moteurs électriques à l’avant (110 ch) et à l’arrière (113 ch) pour libérer toute la cavalerie en mode Sport. À savoir 360 ch et 560 Nm de couple. Via ce système hybride, la Peugeot 508 PSE dégage toute sa puissance avec panache, permettant des accélérations franches et une vitesse de pointe impressionnante. Si le 0 à 100 km/h n’est dans l’absolu pas bluffant, avec un score de 5,2 secondes, dans les faits cela demeure remarquable. En outre sur Autobahn, elle atteint sans peine les 250 km/h, une vitesse que je n’aurais jamais cru atteindre au volant d’une Peugeot ! Sans compter que les accélérations jusqu’à cette vitesse sont d’une facilité déconcertante : même en poussant la voiture sur de longs tronçons, elle se montre stable et rassurante, avec une assise solide et une direction ferme qui inspire confiance. On sent ici l’excellent travail de Peugeot Sport sur les trains roulants, qui parviennent à maintenir l’auto collée au sol malgré des vitesses très élevées. Mais entre nous, ce n’est pas sur ce genre de trajets que j’en attends le plus.

Car une fois arrivé dans la région du Nürburgring, j’ai vraiment pu apprécier la 508 PSE dans des conditions de conduite plus exigeantes, sur des routes sinueuses et vallonnées. Ces routes limitées à 100 km/h sont idéales pour tester la sportivité de cette voiture sans sortir du cadre légal. Le châssis s’avère bluffant, particulièrement dans les courbes où la 508 PSE semble littéralement collée au bitume. La répartition des masses et l’architecture hybride confèrent à cette berline une agilité surprenante pour un véhicule de ce gabarit. Et de ce poids (1 950 kg) ! En courbe, la direction est précise, transmettant parfaitement les informations de la route et offrant une sensation de contrôle optimal. Tout en distillant des petites dérives du train arrière. Ce qui impressionne aussi, c’est la gestion intelligente de la batterie : en mode Sport, la récupération d’énergie permet de regagner plus de 50 % de charge en quelques minutes, assurant ainsi une réserve suffisante pour prolonger les phases de conduite énervée ou pour passer en mode tout électrique en traversant des lieux plus calmes, comme les villages environnants. Ce qui fâche le plus par contre, ce sont les montées en régime aléatoires et la boîte automatique qui se trouve souvent perdue lorsqu’on adopte un comportement plus dynamique. Mais à côté de ça, l’absence de roulis est réellement ce qui m’a le plus bluffé, surtout quand on la compare à tous les SUV qui représentent dorénavant la majorité des essais. Eux, même si la tenue de route est exemplaire, génèrent inévitablement une certaine sensation de doute dans les virages.

Enfin en dehors des essais plus intenses, la Peugeot 508 PSE 2024 se révèle également confortable et agréable pour une utilisation quotidienne. Son amortissement est assez bien calibré, offrant une bonne filtration des irrégularités de la route sans pour autant sacrifier le dynamisme. Grâce en effet à ses suspensions adaptatives qui ajustent en temps réel la fermeté en fonction des conditions, elle parvient à équilibrer efficacement confort et tenue de route. Sur autoroute, la berline affiche une excellente stabilité, et l’insonorisation générale, malgré le son du moteur thermique en pleine charge, reste correcte. L’auto absorbe bien les chocs, rendant les longs trajets plus moelleux et moins fatigants. Puis en milieu urbain, la direction s’allège, facilitant les manœuvres, tandis que le frein moteur régénératif est bien calibré lorsqu’on lève le pied, ce qui rend les ralentissements fluides et naturels. La lionne est ainsi capable d’offrir un bon compromis entre qualité routière et performance, idéale pour les trajets mixtes entre ville, autoroute et routes secondaires, tout en garantissant une conduite sereine et plaisante.

Le prix est probablement le plus gros frein à l’achat de cette Peugeot 508 PSE. Alors que la gamme débute habituellement à 50 200 € avec un Plug-in Hybrid 180 e-EAT8, il faut ici tabler sur 70 650 € minimum. À ce tarif, tout est de série hormis les peintures noire ou blanche (890 €) et le toit ouvrant (1 330 €). Bonne nouvelle en revanche, elle échappe au malus écologique grâce à ses rejets de CO2 homologués à 45 g/km.

En résumé, la nouvelle Peugeot 508 PSE se distingue par les aptitudes indiscutables de son châssis et de ses liaisons au sol, offrant une expérience au volant à la fois vigoureuse et raffinée. Si elle n’atteint pas le niveau d’agilité d’une pure sportive, elle s’impose davantage comme une véritable Grand Tourisme, capable de conjuguer des performances presque de haut vol et un confort au quotidien. Un modèle abouti qui, malgré son prix élevé, l’absence d’un moteur noble ou de sonorité flatteuse, séduira ceux en quête d’une berline dynamique et différenciante, tout en restant polyvalente pour un usage plus calme.

Crédits photos : Thomas Donjon (Fast Auto)
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Un dimanche matin de janvier à Paris

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