Essai Peugeot E-5008 : petite balade en Suède qui lui va bien

Après l’E-3008 nous voici derrière le volant du nouveau Peugeot E-5008 2024 100 % électrique pour un essai complet sur les routes suédoises !
Essai Peugeot E-5008 2024 100 % électrique

Seulement quelques mois après avoir découvert la toute dernière génération de 3008, nous voici à bord du nouveau Peugeot E-5008 100 % électrique pour un mini-roadtrip à travers la Suède.

En matière de style, ce Peugeot E-5008 ne se démarque pas de son petit frère. La face avant est strictement la même. Du coup, j’ai toujours du mal avec la finesse des projecteurs qui jurent avec le côté massif de la calandre. Mais passons, les goûts et les couleurs comme on dit… Plus on se dirige vers l’arrière, plus on comprend tout de suite que le SUV coupé laisse dorénavant plutôt place à un grand monospace. Toujours haut sur pattes évidemment. Il prend d’ailleurs 25 cm au 3008 avec sa longueur établie à 4,79 m, c’est 15 cm de plus que la précédente génération. Malgré tout, les designers ont réussi à conserver une ligne dynamique grâce à une lunette arrière bien inclinée et un jeu astucieux entre cette petite « crosse » sur le montant D et les deux surfaces vitrées. Le dessin des feux et du bandeau noir est de nouveau strictement identique. L’ensemble est au final, à mon sens, plus harmonieux, et arrive étonnement à plus me séduire. Quoi qu’il en soit, ce nouveau 5008 est vraiment très statutaire et il ne laisse pas indifférent.

Je ne vais pas m’étaler de trop non plus sur l’habitacle tant il n’y a pas de surprise en grimpant à bord. La présentation intérieure reste la même. À savoir un Panoramic i-Cockpit qui se compose toujours du célèbre petit volant et surtout d’un duo combiné d’instrumentation + écran central revu. Le conducteur a face à lui une grande dalle flottante et incurvée de 21 pouces qui fait son petit effet. Bien sûr, on remarquera surtout la 3e rangée de sièges qui permet au Peugeot 5008 d’embarquer jusqu’à 7 personnes. On préférera en revanche installer des enfants à ces places, bien que cela pourra malgré tout dépanner quelques adultes de moins d’1m90 sur de courts trajets. En effet, l’espace aux jambes est convenable et on ne se sent pas trop à l’étroit ou oppressé. L’accès à bord est simple, une petite gâchette permet de facilement incliner la banquette qui prend un angle suffisamment large pour pénétrer dedans sans peine. Au milieu, les passagers seront nettement mieux choyés, grâce à l’empattement rallongé et la banquette coulissante sur 15 cm. Combinés à des sièges moelleux et une bonne connectivité, les enfants ne verront pas le temps passer ! Puis en prime, il n’y a pas de tunnel de transmission venant altérer l’assise centrale, même si celle-ci est un peu plus étroite malheureusement. Enfin coté bagages, il pourra vous offrir un coffre riquiqui de 348 litres en configuration 7 places jusqu’à un gigantesque volume de 2 232 litres avec tous les sièges rabattus, en passant par 916 litres (748 dm3 VDA) en 5 places.

Sous le capot, on retrouve une nouvelle fois la motorisation 100 % électrique de 210 ch. Il s’agit d’un moteur synchrone à aimant permanent qui transmet sa puissance aux roues avant et est alimenté par une batterie NMC de 73 kWh utile. De quoi permettre 502 km d’autonomie selon le cycle mixte WLTP. Dans des conditions réelles, le Peugeot E-5008 s’est montré plutôt sobre. Sur un parcours varié, je me suis stabilisé à 16,5 kWh/100 (440 km d’autonomie). Sur les autoroutes à 110 km/h du pays ça tendait vers les 21 kWh/100 (345 km), et il est capable de descendre à 15 kWh/100 dans un environnement urbain (485 km). Sachez enfin que le Peugeot E-5008 sera prochainement disponible en double-moteur électrique de 320 ch et en grande autonomie de 230 ch et 96 kWh. Mais aussi en thermique avec le mild-hybrid de 136 ch et l’hybride rechargeable de 195 ch.

Dès-lors, le lien de parenté avec le E-3008 continue une fois au volant. Le gros travail sur l’insonorisation permet d’emblée de se sentir dans un petit cocon confortable. Car confortable, ce Peugeot E-5008 l’est. Tout en faisant l’impasse sur un amortissement piloté, les suspensions absorbent bien les irrégularités de la route et ne vont pas secouer les occupants outre mesure, même si on peut parfois subir quelques fortes percussions. La direction se veut en plus souple, permettant une belle agilité et une facilité de conduite au quotidien. Par rapport à un modèle à essence, on apprécie forcément la douceur générale et l’absence d’à-coups qui permettent totalement d’oublier la voiture et de ne se concentrer que sur la route, ou sur le paysage pour les passagers. En plus, la caméra 360 et la bonne vision périphérique permettent de bien assimiler la bête pour ne pas avoir de sueur froide en ville. Et son bon diamètre de braquage pour un tel gabarit (11,2 m) lui permet d’être à l’aise dans des rues étroites ou au milieu d’un trafic dense. Il n’a pas non plus de soucis sur les grands axes grâce à son excellente stabilité et la bonne vision périphérique. Les départs en vacances s’annoncent donc faciles à ses commandes.

Tout comme sur le 3008, avec une telle cavalerie et ce type d’énergie, j’aurais aimé un véhicule un peu plus pétillant. Surtout en mode Normal qui ne distille que 90 % de la puissance, de façon trop progressive. Le mode Sport va le rendre un peu plus pêchu, sans en faire un foudre de guerre non plus. Dommage, car en adoptant une cadence pas très familiale, Peugeot a une nouvelle fois réussi à contenir les mouvements de caisse malgré l’embonpoint. On conserve alors néanmoins un certain plaisir de conduite lorsqu’on hausse le rythme même si le toucher de route exceptionnel de la précédente génération s’estompe. Il n’est plus vraiment question ici de dynamisme pur, le E-5008 restera juste suffisamment sain pour se mouvoir en toute sécurité. D’autant que la bonne remontée d’information dans le volant permet de placer l’engin avec précision, et le freinage se montre assez naturel et mordant, bien qu’il faille s’habituer aux divers niveaux de récupération d’énergie. À ce sujet d’ailleurs, je regrette que la marque au lion n’ait pas choisi d’opter pour la conduite à une pédale, avec un frein moteur jusqu’à l’arrêt complet. Quoi qu’il arrive, on en revient toujours à aimer se balader tranquillement avec ce Peugeot E-5008. C’est son point fort, il sait préserver le confort de ses passagers en toute situation. De quoi limiter les passages par la case recharge. À ce sujet, en acceptant un pic de charge à 160 kW, on passe de 20 à 80 % en une trentaine de minutes. Comptez plutôt 4 h 30 avec le chargeur embarqué de 11 kW en courant alternatif, ou 3 h avec l’option 22 kW.

En tout électrique, le Peugeot E-5008 est environ 2000 € plus cher qu’un E-3008. Il débute à 46 990 € en finition Allure et 51 490 € en finition GT à l’essai aujourd’hui. Cette dernière embarque de série le Panoramic i-Cockpit, le volant en cuir ou les feux PIXEL LED. Hormis le Bleu Ingaro inclus, il faudra ajouter 1 200 € pour une peinture. Mais aussi 1 250 € (chacun) pour le toit ouvrant et la caméra 360°. De quoi obtenir un modèle à 55 190 €, qui de ce fait ne pourra pas bénéficier du bonus écologique (tarif limité à 47 000 € maxi). Si vous préférez opter pour de l’hybridation, le 5008 est disponible en MHEV 136 dès 39 690 € et en PHEV 195 dès 44 990 €.

Pour cette troisième génération, Peugeot a tout changé : du design extérieur, en passant par un habitacle totalement remanié, et l’introduction de la fée électricité. L’isolation phonique irréprochable et le confort global de ce nouveau Peugeot E-5008 lui permettent d’offrir une expérience de conduite agréable. Il joue alors bien son rôle de voiture familiale tout en gardant un petit soupçon de mordant.

Fiche Technique Peugeot E-5008 100 % électrique :

– Puissance : 210 ch
– Couple : 345 Nm
– 0 à 100 km/h : 9,7 secondes
– V Max : 170 km/h
– Batterie : 73 kWh
– Longueur : 4m79
– Largeur : 1m89
– Hauteur : 1m69
– Poids : 2 293 kg en ordre de marche

Crédit photos : Thomas Donjon (Fast Auto)
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