Elle est franchement mignonne cette 3ème génération de Twingo n’est-ce pas ? C’est pourquoi je voulais depuis très longtemps pouvoir la prendre en main, sans pour autant en avoir eu l’occasion. Un mail de Renault dévoilant la version EDC de la Twingo GT me murmura qu’il était enfin temps de la ramener à la maison pour un essai complet.
Lors de la commercialisation de la version manuelle il y a quelques mois, les premiers essais ne semblaient pas particulièrement prometteurs, et mon collègue Ugo n’en garde pas un souvenir impérissable. En ayant la voiture avec moi quelques jours j’ai pu la tester dans de nombreuses situations et le bilan s’avère bien moins négatif.
Même si je dois avouer dès le départ que la déception de trouver devant moi une voiture blanche restera en tête jusqu’à la fin, il faut reconnaitre que je reste toujours conquis par ses lignes extérieures. Sa bouille me fait craquer et l’on ressent l’envie de plaire aux acheteurs, pas seulement d’être la seconde voiture de la famille.
Les bandes latérales, le petit becquet arrière, la double sortie d’échappement ou encore les grosses jantes de 17’’ dédiés à cette version GT accentuent encore ce côté sympathique et moderne. Et l’envie de monter à bord se fait pressante…
Mais la déception (oui encore….) continuait en découvrant l’habitacle qui malgré de jolis sièges, plutôt sportifs et confortables, manque franchement de folie. Il y a une profusion de plastique assez disgracieux – les ajustements restent cependant acceptables – et l’organisation du mobilier intérieur est banale. A mon sens il manque un compte-tour et quelques détails pouvant rappeler les voitures de courses qui peuvent faire rêver les jeunes (et moins jeunes d’ailleurs). Et ce levier de vitesse… cheap à souhait !
Enfin, cibler un public jeune signifie cibler un public connecté ; je ne comprends donc pas la décision de nombreux constructeurs de placer les prises USB ou allume-cigare derrière le frein à main, bien loin du tableau de bord. Ou encore de proposer des écrans au tactile discutable quand on sait ce qui se fait du côté des smartphone.
Venons-en au plus important, le point essentiel où il y a le plus d’attente, les sensations de conduite et les capacités sportives de cette Twingo GT. Dès les premiers tours de roue on se rend compte qu’il faudra un dos solide tant les suspensions sont dures. Mais la vivacité du petit 3 cylindres de 110 ch (170 Nm) me fait oublier ce désagrément et je prends vite du plaisir à me faufiler à travers la circulation. Tout au long des quelques centaines de kilomètres parcourus à son volant j’ai trouvé la direction bien trop floue pour une voiture de ce tempérament, mais le rayon de braquage de 4,3 m était d’un bonheur assez incroyable au quotidien.
Rapidement, il est temps d’attaquer des routes sinueuses, pleines de virages serrés et nombreuses accélérations. Et sur sol mouillé c’est indéniable, ça glisse ! Il faut rester prudent et faire preuve d’anticipation. Cela a pu m’inquiéter au début, et j’avais peur de ne jamais me sentir à l’aise à son volant. Surtout qu’avec une prise de roulis assez conséquente elle ne donne pas une pleine confiance pour attaquer. Mais finalement en allant la chercher un peu plus loin, sur sol sec, on se rend compte qu’elle reste accrochée à la route et qu’il n’est pas si facile que ça de la faire partir un peu en travers. On lui assène quelques changements d’appuis avec dynamisme et notre Twingo GT ne rechigne pas à s’inscrire parfaitement dans les virages et ressortir avec panache. Car oui le moteur est vigoureux, même à bas régime, et vous pouvez compter sur la boite automatique à double embrayage EDC (Efficient Dual Clutch) pour placer le bon rapport presque systématiquement, avec entrain et parfois quelques amusants coups de pieds au derrière. Cette boîte prive en revanche de 8 dixièmes l’exercice du 0 à 100 km/h, passant de 9,6 s à 10,4 s, mais vous laissera vous concentrer pleinement sur la route. Pour reprendre la main, le levier peut passer en mode séquentiel et à vous la pleine montée dans les tours !
Avec ce que je viens de vous raconter je sens déjà que vous vous y voyez ! Mais j’ai une chose sous le coude qui peut facilement faire retomber le soufflé… 18 400 €, oui oui 18 400 €, c’est son prix de base. A cela vous pouvez encore rajouter 720 € si vous souhaitez le joli Orange Piment, 1050 € pour le presque indispensable Pack Techno (avec écran 7 pouces, caméra de recul, …) et au final dépasser la barre des 20 000 €. Heureusement avec un rejet de CO2 de 118 g/km elle échappe au malus écologique 2017 et 2018.
Concernant la consommation elle est capable de descendre à 6 l aux 100 km mais aussi de facilement grimper à 8 l avec une conduite animée. Ce qui reste relativement raisonnable si vous aimez vous déplacer énergiquement.
La conclusion sur cette voiture est assez simple : agilité et vivacité au rendez-vous. De quoi vraiment prendre du plaisir au jour le jour. Mais elle ne devrait tout simplement pas porter le patronyme Renault Sport. Sans ce badge probablement que toute la profession aurait pu parler d’une très bonne voiture pleine de qualité. Le marketing pour attirer la clientèle aura eu le dessus. Gardez simplement en tête que si vous recherchez une voiture efficace, comme pourrait l’être une Twingo RS, ce n’est pas cette Twingo GT qui vous comblera. En revanche si vous recherchez une voiture amusante ou simplement très dynamique elle remplira le contrat à merveille, et avec style.
Merci à Renault pour le prêt de cette petite bombinette.
BONUS : Elle en a croisé quelques jolies voitures mythique notre Renault Twingo GT… Je vous laisse deviner dans les commentaires de quel modèle il s’agit (il y a un indice). 😛