Essai Peugeot 308 GTi Facelift & 308 Racing Cup : Sport à tous les étages

Le sud de l’Espagne, 37°C à l’ombre, pas un nuage à l’horizon, une très légère brise et un petit coin tranquille (avec piscine !). Ça tient du rêve estival pas vrai ? La question réside donc ici : quel est ce petit coin tranquille ? Pas de vacances pour les bloggeurs ! Direction le méconnu circuit d’Ascari au sud de l’Espagne, près de la petite ville touristique de Ronda (qui parlera à certains d’entre vous amateurs de jeux vidéo, puisqu’il s’agit d’un des lieux photos de Gran Turismo 6 sur PS3). (Re)-découverte de la 308 GTi (bien que ce soit une première pour ma part) et test privilégié de la 308 Racing Cup au programme de la journée. Attachez vos ceintures pour un des derniers événements constructeur de la saison, et pas des moindres !

Focus RS, Civic Type R, Mégane RS, Golf R, Leon Cupra et 308 GTi, nous les avons toutes essayées. Initialement peu tenté par les tractions à caractère sportif, je redécouvre avec joie depuis peu qu’il est possible de se faire plaisir au volant de ces « hot hatchbacks » (comme les appellent les anglais) avec quelques astuces mais surtout lorsque le lieu des réjouissances s’y prête. Après la Leon Cupra ST dans le Jura qui m’avait un peu déçu par sa perte constante de motricité sur le train avant, je me réconciliais et redécouvrais avec bonheur les petites bombinettes plus accessibles telles que la Clio 4 RS Trophy ou plus récemment l’insolente Abarth 595 Pista. Lorsque que j’ai aperçu au fond de ma boîte mail remplie de communiqués de presse les mots « 308 GTI » et « Ascari », je n’ai pas hésité une seule seconde et ai sauté sur l’occasion. Comme je le disais donc, nous l’avons déjà essayée cette 308 GTI, mais il y a déjà deux ans et un petit rappel à l’occasion du facelift de la gamme (à retrouver ici) ne fera aucun mal.

Côté nouveautés extérieures, aucune surprise. Les optiques et leurs signatures lumineuses diurnes avant et arrière sont reprises des autres modèles de la gamme, le bouclier avant change quelque peu et apporte plus de dynamisme à l’ensemble, le liseré rouge quitte ainsi le bord de calandre pour se placer sur la lame avant, et enfin, la calandre peinte en noire (en exclusivité pour la GTI) amène juste ce qu’il faut d’exclusivité. Vous l’aurez compris, inutile de vous jeter chez vos concessionnaires uniquement pour cette raison, votre « ancienne » 308 GTi est toujours dans le coup.
Pour le reste, c’est-à-dire l’intérieur et la nouvelle dotation en équipements, je vous laisse retourner vers le très bon article de mon pote JB traitant du facelift global de la gamme 308. Faut dire qu’avec une 308 GTi sur le circuit d’Ascari, vous vous doutez bien que je ne me suis pas empressé d’essayer le régulateur de vitesse adaptatif ou autre contrôle d’angle mort (quoique sur circuit ça puisse être intéressant). La seule véritable nouveauté à noter est l’apparition d’une nouvelle combinaison « Coupe Franche » mélant Bleu Magnetic et Noir Perle tout comme sur la petite sœur 208 GTi (il faut que je trouve un prétexte pour l’essayer celle-ci, Peugeot si vous m’entendez). Mécaniquement, c’est toujours le 1.6 L THP 270 S&S associé à une BVM6 et à des disques de frein de 380 mm à l’avant et 268 mm à l’arrière alliés aux fameux Michelin Pilot Super Sport que l’on ne vous présente plus. Inévitable sur une traction de cette puissance, le fameux différentiel à glissement limité Torsen qui risque fort de m’être utile dans les virages les plus techniques du circuit.

Parlons-en du circuit. Après Le Castelet et Spa Francorchamps, nous restons dans la catégorie « grands circuits » avec Ascari et son tracé de 5,4 km (bien que nous n’ayons utilisé que deux boucles sur trois, pour une longueur totale de 3.8 km). Perdu au beau milieu des collines de l’Andalousie, le circuit présente plusieurs virages à l’aveugle, des épingles, de longs virages à dévers (un peu à la manière du sacro-saint Nürburgring) et enfin des portions très rapides ou les seuls mots des pilotes instructeurs lors de la reconnaissance ont été : « Là, ça passe à fond ! ». Tout ça pour dire que le circuit est des plus techniques et qu’outre la vitesse impressionnante de passage dans certaines courbes, LA grande difficulté de la journée était de trouver la bonne trajectoire, sans se retrouver à user le Torsen pour essayer de corriger un sous-virage, cruel pour la machine comme pour le pilote. Mais plutôt que de vous faire un pavé sur chaque virage, chaque trajectoire et chaque appui, je vous propose de visualiser, en vidéo, un tour complet que je considère comme « propre ». Je reviendrai ensuite sur ce que m’a inspiré cette 308 GTi au volant.

Après pas une bonne quinzaine de tours à son volant, j’ai pu avoir une bonne appréciation de la 308 GTi et de ses nombreuses qualités. J’ai aimé :

  • Le châssis : sain, agréable à malmener, difficile à prendre en défaut, serein au freinage. Dîtes Peugeot, elle est où cette 308 R Hybrid de 500 ch ????
  • Le confort de roulement : si si ! Malgré des amortisseurs plus fermes, de grosses jantes de 19 pouces, la 308 GTi est véritablement agréable à mener. Les sièges en plus d’être agréable à l’œil et au toucher confèrent un maintien tout à fait exemplaire sans pour autant être fermes comme chez les allemands. Je retrouve exactement la même sensation de maintien et de confort que j’ai pu avoir sur la Mégane 4 GT, et c’est un compliment ! 20 min de roulage à fond, j’ai chaud mais pas mal au dos.
  • Le volant compact, « oui elle l’a ! » comme dirait la pub. Pour tout vous dire, j’avais une sainte horreur de ce petit volant. J’ai passé mon permis il y a 3 ans sur les premières 208 (oui je sais, je suis un bébé) et pour les mains à 10h10 ainsi que les tours de volant académiques, ce n’était clairement pas adapté. Du coup, appréhension lorsque je me suis retrouvé de nouveau face à lui pour finalement le trouver idéal. Aucune obstruction de la visibilité et l’irrésistible envie de le tenir fermement et de ne plus jamais le lâcher apparait petit à petit. La dernière auto qui m’avait procuré cette sensation était la MX-5 ND, et là encore, c’est un compliment !
  • La boîte : une simple BVM6 dans sa plus pure expression. Débattement du levier assez court, verrouillage qui manque un peu de franchise mais bonne tenue en main. En outre, cela faisait un bail que je n’avais pas eu entre les mains une bonne grosse compacte sportive en BVM. Et n’en déplaise à beaucoup de mes confrères ce jour-là, moi la BVM, je dis oui !
  • L’ESP bien calibré : peu intrusif, il n’intervient que là où c’est nécessaire à savoir pour moi toujours au même endroit, cette fameuse épingle où je sors trop fort pour attaquer ensuite un long gauche à dévers.

Je n’ai pas aimé :

  • L’agrément moteur : quel agrément ? L’allonge est correcte, le moteur volontaire et le couple disponible sur une plage d’utilisation très large. Mais ce souffle continu dans mes oreilles qui rappelle sans cesse que le turbo exerce, j’ai l’impression de conduire une japonaise asthmatique.
  • Le mode « sport » : c’est le plus gros défaut qui est ressorti de cet essai, en corrélation totale avec mes confrères bloggeurs (ou influenceurs, c’est encore une fois comme vous voulez). Ne l’ayant pas activé sur la première session, je ne lui ai trouvé qu’un intérêt très limité. Aucun changement perçu à la direction qui grâce au volant compact me convenait dès le départ. Un bourdonnement affreux sortant des haut-parleurs pour simuler un son moteur et une réponse à la pression sur la pédale à peine plus sensible. Le seul avantage que je lui ai trouvé : la totalité du compte-tours en rouge, faisant alors disparaitre la fameuse zone rouge, au moins je ne culpabilisais pas en fond de 4.

Reste enfin un élément de mesure important. Vous devinez lequel ? Non pas le prix. Le sourire. Oui, j’avais une banane « large comme ça » après chaque session, et c’est tout ce qui compte. Je retiendrai surtout le comportement fabuleux de cette petite bombe, son look de ¾ arrière bestial et ………………… son volant ! Comme quoi les préjugés…

Au tour de la Racing Cup !

On les avait bien vues les 308 Racing Cup en arrivant le matin, ça laissait présager une belle journée. Et malgré les 42°C à l’ombre à 15h de l’après-midi, je n’ai pas hésité une seule seconde à revêtir l’équipement nécessaire à ce moment inoubliable : prendre le volant d’une voiture de course.

Une première pour moi. Mon objectif était donc simple : boire à n’en plus finir les paroles avisées de ma charmante instructrice (encore merci Charlotte !) et prendre un maximum de plaisir. Pour vous annoncer la couleur : 308 ch (ça ne s’invente pas) pour 1100 kg, pneus slicks, pas d’ABS, pas d’ESP. Ce qui surprend au premier abord, c’est que l’on est assis très bas. Collé au siège bacquet par un harnais 4 points homologué FIA, je fais le tour des instruments et commandes à ma disposition. Un volant qui ne ressemble à aucun autre que j’ai pu rencontrer jusqu’alors, deux palettes de passage de rapport en carbone massif, 3 pédales (pour une boîte séquentielle ?!), et un tableau de commandes des boutons introuvables sur une voiture de série. J’apprendrai plus tard au démarrage à quoi sert cette fameuse pédale de gauche, on débraye, on enclenche la première puis on embraye pour faire avancer la voiture, le reste des vitesses s’enclenchant comme une boîte séquentielle classique. Les premières centaines de mètres sont laborieuses puisque je me rends compte que les rapports se passent à fond, et pas à vitesse réduite auquel cas vous serez gratifié d’un tremblement de toute la caisse (je plains Charlotte qui a dû se prendre pour une monitrice d’auto-école). L’avantage, c’est qu’après avoir longuement tourné sur la piste, les trajectoires et les virages à l’aveugle sont un problème en moins. Au bout d’un tour de reconnaissance, on prend vite son pied à pousser les rapports, passer à fond là où ça ne passait pas en GTi mais également virer complétement à plat, le tout dans un boucan infernal et par une chaleur à la limite de l’entendement. Le freinage aussi est surprenant avec une pédale à la course très courte et une nécessité de « taper dedans » pour arriver à cette sensation d’arracher le bitume. Les mots viennent à manquer pour décrire cette expérience, sinon que le fait d’avoir tourné à nombreuses reprises sur circuit même avec des voitures de série permet d’appréhender avec plus de quiétude ce genre d’exercice, exceptionnel en tout point !

Un grand merci à Peugeot pour cette expérience unique qui clôture on ne peut mieux la saison. Bravo au quatuor de choc Blandine/Valérie/Aurélie/Gaétan qui a vraiment assuré !

Quand à vous chers lecteurs, c’en est fini pour les essais « événement contructeur » pour cet été. Mais les « parc-presse » continuent de tourner et nous vous retrouverons dès la rentrée pour beaucoup de nouveautés !

Crédits Photos : Maurice Cernay

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