Essai Volkswagen ID.7 Tourer Pro S : deuxième chance

Après un début de carrière en dents de scie avec à peine 1000 exemplaires de l’ID.7 berline écoulés dans l’Hexagone en 2024, Volkswagen lance à l’automne la déclinaison Tourer de son modèle haut de gamme 100% électrique. Outre une capacité de chargement accrue, l’arrivée de cette version break au sein de la gamme ID.7 permet à Volkswagen de repenser son approche commerciale. Suffisant pour enfin voir les ventes décoller ? Une partie de réponse dans cet article.

Rappelez-vous mon essai en novembre 2023. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ID.7 ne m’avait absolument pas convaincu. Positionnement premium discutable avec des tarifs élevés dès l’entrée de gamme, l’ID.7 Pro berline peinait clairement à sortir du lot. D’autant plus au regard de son architecture 400V et d’un pic de puissance de charge à seulement 170 kW. Avec l’ID.7 Tourer, Volkswagen semble toutefois avoir pris en compte l’ensemble de ces éléments pour corriger le tir, et, force est de le remarquer, en un temps record.

Une silhouette plus adaptée

De profil, l’ID.7 Berline avait selon moi un gros problème : sa ceinture de caisse particulièrement haute. On devine qu’elle en résultait de son architecture 100% électrique mais difficile de pardonner ce type d’erreur lorsque l’on regarde du côté de la Tesla Model S à la ligne fine et réussie, qui a désormais 15 ans ! Force est de constater que la déclinaison Tourer de l’ID.7 gomme quasiment complètement ce défaut. La ligne globale est selon moi plus équilibrée et plutôt bien mise en valeur par la teinte métallisée “Bleu Aquamarine” qui se marie à la perfection avec l’intérieur Exécutive blanc.

Un espace à bord toujours aussi appréciable

L’ID.7 Tourer offre désormais 605 litres de volume de chargement, soit 73 L de plus que la version berline, en plus d’un accès plus aisé que sur cette dernière grâce à son hayon droit, à ouverture électrique bien évidemment.

L’espace arrière est également toujours aussi appréciable. L’ID.7 se fait particulièrement accueillante aux places arrières des deux extrémités, qui disposent chacune de fixations isofix, d’une fonction chauffage et d’un maintien aux épaules appréciable pour une banquette. La place centrale, non impactée par une potentielle surélévation du plancher, reste tout de même peu agréable avec une fermeté d’assise prononcée et un espace aux genoux amputé en profondeur par le tunnel de servitude et les commandes de climatisation.

La couleur blanche apporte un réel plus à l’intérieur, qui ne m’avait pas convaincu lors de l’essai de l’ID.7 berline. Certes, mes critiques principales restent de mise avec des détails tel que le volet du tunnel de servitude à la finition grossière ou encore l’interstice trop important entre l’accoudoir central et sa base de fixation. La disparition des surpiqures bleues ainsi que le choix de tons de cette sellerie bi-matières “ArtVelours” va néanmoins dans le bon sens.

Autonomie et puissance de charge accrues

De même que l’ID.7 berline, l’ID.7 Tourer se décline désormais en 2 versions, associées à 2 capacités de batterie : Pro (77 kWh) et Pro S (86 kWh). Une version GTX fait également son apparition dans la gamme Tourer et dispose de la grande batterie. Les version Pro et Pro S disposent toutes deux d’un moteur électrique de 286 ch et 545 Nm, entrainant les roues arrières et affichent respectivement 615 et 702 km d’autonomie sur l’ID.7, ainsi que 604 et 683 km sur l’ID.7 Tourer. Si la version Pro doit se contenter de 175 kW de puissance de charge en pic, la Pro S affiche fièrement 200 kW, permettant ainsi un 10->80% théorique en 27 min. Honnête mais pas spectaculaire non plus.

Positionnement tarifaire repensé

Volkswagen en a également profité pour ajuster ses prix. Avec plus de 4000 € de baisse sur son prix d’entrée de gamme, l’ID.7 berline s’affiche à 58 290 € en version Pro ID. Il faut compter 700 € de plus pour une version Tourer. D’autre part, l’équipement a été enrichi avec l’affichage tête haute à réalité augmentée livré de série. Enfin, il y a fort à parier que les offres promotionnelles saisonnières vous permettent, à la location ou à l’achat, de bénéficier conditions tarifaires bien plus avantageuses que celles sur le configurateur. En témoigne les tarifs affichés à ce jour sur le site de Volkswagen France. Notre version d’essai ID.7 Tourer Pro S Life Max s’affichait à 69 475 €, options comprises.

Au volant : pas d’évolution

Comme attendu, la déclinaison Tourer de l’ID.7 n’apporte aucun changement en ce qui concerne les sensations de conduite. Selon les données récupérées en ligne chez nos confrères professionnels, la différence de poids à vide ne serait que de 9 kg par rapport à la berline.

C’est avec l’essai de la berline en tête que j’ai entamé cet essai routier de l’ID.7 Tourer. Comme dans mes souvenirs, le DCC Pro fait de véritables merveilles en terme de confort routier sur le réseau principal mais malgré un confort des plus admirables, montre vite ses limites en terme de dynamisme. Les trajets autoroutiers de même que ceux à rythme coulés sont ainsi un véritable moment de détente y compris pour le conducteur. La douceur des commandes associées à une insonorisation aux petits oignons ravira les amateurs de voyage au long court. À cela près que la consommation sur autoroute dépasse allègrement les 20 kWh/100 km, de quoi tout de même envisager un bon 300-350 km à rythme stabilisé avant de vous arrêter recharger. De la même manière, la consommation a été optimisée depuis notre essai de l’année dernière avec une consommation moyenne relevée pour moins de 18 kWh/100 km avec une conduite tout sauf écologique. Les moins de 16 kWh sont facilement à portée de roues.

Action, réaction

Si Volkswagen ne révolutionne évidemment pas son produit coiffant la gamme ID actuelle, force est de constater que les améliorations apportées à l’ID.7 vont dans le bon sens sur tous les plans. Plus efficiente, mieux équipée, moins chère, et désormais disponible en version Tourer, un début de solution semble apparaitre pour la firme de Wolfsburg. D’autant plus que les breaks électriques restent rares sur le marché, l’ID.7 Tourer se retrouve pour ainsi dire sans concurrence véritable. Assez pour convaincre le marché ? Seuls les chiffres de ventes trancheront !

Crédits photos : Maurice Cernay

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