… voir même subversif !
L’affaire n’est pas de la semaine mais elle est revenue sur le devant de la scène après un gros accident survenu sur le viaduc d’une autoroute du Shaanxi au nord-ouest de Pékin. En fait lors d’une sortie par temps pluvieux de 10 ou 12 propriétaires de voitures à la marque au cheval cabré, deux d’entre elles se sont gravement accidentées à haute vitesse ( F458 Spider et California). Mais bien sur, aucun organe de presse régional officiel n’a rendu compte de ce grave accident qui semble avoir fait un peu plus que des dégats matériels.
L’information et les photographies prises par des automobilistes présents sur les lieux au moment du crash sont sorties via les réseaux sociaux et des sites extérieurs au pays. ( http://news.163.com/photoview/00AN0001/28297.html )
Cette fois encore on ne sait rien des propriétaires et en particulier ceux qui conduisaient les voitures gravement accidentées. Mais hélas dans une Chine à plusieurs vitesses, dont une pour la classe aisée financièrement, ce type de comportement de nouveaux riches qui s’affranchissent des règles et lois, notamment sur les routes, est soigneusement caché à la population. Mais si cette fois l’affaire s’est un petit peu ébruitée c’est aussi parce que deux F…… sont en cause. Effectivement le nom Ferrari est devenu un mot subversif en Chine depuis qu’un “étrange” accident se soit produit en mars 2012 sur un des périphériques de Pékin en faisant trois morts à bord d’une Ferrari noire. Les trois corps avaient été retrouvés nus mais rien ne fut annoncé. Aussi après des mois de recherches et d’investigation de quelques chinois, on a appris qu’il s’agissait en fait du fils d’un des hauts dirigeants chinois et de deux jeunes étudiantes dont les identités sont restées secrètes (et les parents indemnisés en monnaie sonnante et trébuchante). Aussi après cet accident mortel, le mot “Ferrari” fut décrêté subversif par l’état chinois et immédiatement bloqué dans tous les moteurs de recherche accessibles sur le net chinois. On a par ailleurs découvert que l’affaire a entraîné la mise à l’écart du père du du jeune conducteur de la voiture. Le père du défunt était le directeur de cabinet de Hu Jintao, l’homme qui tenait en début d’année tous les rouages du Parti communiste chinois. Aussi en rayant du web le nom Ferrari, les dirigeants chinois espèrent ne pas avoir à expliquer au peuple comment les familles de ses dirigeants ne respectent pas la loi et peuvent entre autre s’offrir des voitures dont les prix varient entre 250.000 et 400.000$ au minimum. Le problème concerne bien sur les autos mais pas seulement puisqu’il en est de même pour les maisons ou appartements, montres, bijoux et autres attributs réservés en Chine à la classe aisée. Une chose est sure, si vous allez en Chine et que vous tapez sur Ferrari, Lamborghini ou Aston Martin sur Baidu, il est fort probable que vous tombiez sur… une page rouge !
Via NouvelObs, Rue89, 163.com.