Fiat : Là aussi en Italie jusque là tout va bien…

Il faut remonter à avant 1980 pour découvrir un aussi mauvais mois commercial pour le constructeur turinois sur son marché domestique c’est dire si la situation est grave et ce ne sont pas les horribles syndicats soutenus par le PCI qui en sont la cause. Février avait été mauvais à cause des grèves des chauffeurs routiers mais en mars entre la fin de la grève, la mauvaise conjoncture économique, les menaces de Mario Monti sur la société et son système social, une gamme grande comme une peau de chagrin, rien n’a aidé Fiat qui s’enfonce très sérieusement dans le marasme pour ne pas dire dans la crise en Italie et en Europe.

Fiat en Italie en mars 2012, c’est seulement 36.000 voitures mises à la route et une chute des immatriculations de 36% (dans un marché italien à “seulement” -27%) mais c’est aussi une chute des ventes globales des trois marques principales du groupe qui place Fiat SpA à -26%, sans compter la position de Fiat en Europe qui devrait en mars baisser d’environ 30% par rapport à mars 2011. Sergio Marchionne  a beau se cacher derrière les réformes de l’état italien, les hausses de ci et de là, la récession en Italie et d’autres petits mots, on ne pet que constater que le management du groupe Fiat en Europe est défaillant et que tous les moyens ont été mobilisés pour les USA et le groupe Chrysler qui se porte bien mieux que depuis longtemps. Reste que Sergio Marchionne conduit le groupe à la façon d’un gestion de fond pension et non à la façon d’un industriel, c’est à dire que si on gagne aux USA, on se fiche de perdre et de casser en Europe mais ce ne sera pas sans conséquence sur l’ensemble du groupe turinois même si les financiers ou actionnaires applaudissent en coeur les résultats. A ce train, on peut très vite faire disparaitre Fiat et ne garder que Chrysler… A ce jeu, pas sur que l’administrateur délégué soit gagnant très longtemps tout comme les trois marques généralistes et historiques qui sont vraiment sur la mauvaises pentes soit à cause de gammes trop petites (Fiat, Alfa Romeo), soit à cause de gammes qui ne séduisent pas ou peu ( Lancia, Fiat). Il faut arrêter d’avoir un regard énamouré et admiratif envers Sergio Marchionne, cet homme est surement un financier de qualité mais un piètre capitaine d’industrie automobile qui ne pense que rentabilité maximum sans se soucier des fermetures de sites, des problèmes sociaux et économiques que cela engendrera sans parler du désintéret pour les marques et comme cela la boucle sera bouclée. Et ne perdons pas de vue mais aussi de mémoire que quand les choses bougeront chez Fiat en Italie, ce ne sera pas pour faire un parterre de pétale de fleurs au patron. Et je ne vous referais pas le laïus sur les plans Fiat et les annonces faites par le groupe turinois.

Via Tanjug.rs, La Repubblica.

 

 

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