Essai Ford Fiesta 7ème génération : la révolution ?

Début juillet, Ford nous a convié à essayer la 7ème génération de sa citadine vendue à plus de 18 millions d’exemplaires depuis 1976. La précédente version, la 6ème génération, a rencontré un franc succès malgré un style, qui a très vite vieilli face à des concurrentes qui ont su se moderniser. Ford devait donc réagir pour ne pas perdre sa première place européenne des ventes toutes catégories confondues. Pour ce faire, Ford a complètement revu sa copie pour ce qui est de l’intérieur mais l’extérieur a tranquillement évolué. Est-ce suffisant pour la révolutionner ?

Rendez-vous donc à Valladolid dans le centre de l’Espagne pour un essai dans une région très désertique, tant pour ses paysages que pour sa circulation routière. Arrivés à l’aéroport, nous pouvons choisir entre une version Titanium 1.5 l 120 ch diesel et une STline ou Vignale avec la motorisation 1 litre EcoBoost essence 140 ch. Toutes en boite mécanique 6 rapports. J’ai volontairement mis de côté la version Titanium diesel qui pour moi n’a plus aucun intérêt. Une citadine c’est un moteur essence et rien d’autre. Concentrons-nous plutôt sur les versions qui font l’événement sur la nouvelle génération : STline et Vignale.

Commençons par la version simili sportive. C’est une évocation de ce que pourrait être la prochaine Fiesta ST, l’une des sportives compactes les plus attendues ! Beaucoup d’entre vous vont dire que cette version n’a rien de sportif, loin de là. Esthétiquement, la STline est assez dynamique grâce à sa face avant acérée, ses jupes latérales et un diffuseur arrière sportif, ainsi qu’un becquet fonctionnel et des jantes de 17″.

A l’intérieur, une ambiance sportive est aussi présente avec un volant à méplat, des sièges sport ou encore un pédalier en aluminium. Mais heureusement ce n’est pas qu’esthétique ! On n’est pas en présence d’une vraie sportive bien sûr, mais on en sent les gênes. Grâce à une boite de vitesse bien guidée et dont le verrouillage ne souffre d’aucun défaut. Le tarage de la suspension est retravaillé pour pouvoir gagner en précision et en stabilité en courbe à haute vitesse, surtout avec la monte d’origine (Michelin Pilot Sport 4) ! Je dois avouer que sur les jolies routes de la campagne espagnole je me suis fait un malin plaisir à malmener cette petite citadine de manière sportive et celle-ci a toujours bien répondu, sauf les freins qui ont vite trouvé leurs limites.

La version Vignale, elle, joue plus le côté haut de gamme et confort. A l’extérieur, la voiture respire le luxe. Avec du chrome à profusion et une très jolie calandre garnie de “v” un peu partout. Des faces avant et arrière discrètes et douces. Le tout relevé par des jantes alliages 18″ exclusives à cette version. On pourrait croire que cette version perdrait en confort avec ces énormes jantes, mais aussi surprenant que cela puisse paraître, la Vignale est très confortable, grâce à des suspensions très souples et a des sièges matelassés.

Voilà les différences réelles entre les 2. Pour le reste les voitures se ressemblent beaucoup.

La vraie révolution tient dans l’intérieur de l’auto,  le changement y est assez impressionnant ! Tous les boutons du centre du tableau de bord ont disparu au profit d’un très bel écran 8 pouces tactile (disponible de série uniquement sur la version Vignale), 6,5″ pour les autres. Certains n’aimeront pas le côté écran flottant et préfèreront plutôt les écrans intégrés. Je suis plutôt du genre à aimer les intégrés mais je ne sais pourquoi, celui de la Fiesta ne me dérange pas. Très fonctionnel et très bien positionné, pas trop loin. Idéal pour pouvoir l’utiliser sans bouger de son siège.

L’intérieur est aussi fonctionnel avec des rangements un peu partout, notamment avec un rangement d’un litre entre les sièges ou une boite à gants dont le volume a augmenté de 20 %. À l’arrière, l’espace s’est agrandi de 16 mm au genoux pour permettre un meilleur confort pour les passagers. Une habilité en hausse due à une croissance de la voiture de 7 cm en longueur, 1 cm en largeur et 2 cm en hauteur. Le coffre, lui, ne gagne en revanche que 2 petits litres à 292 litres, l’accent est donc mis sur les passagers.

Cette nouvelle Fiesta est aussi très technologique avec une brassée d’équipements que l’on voit souvent sur les segments supérieurs comme les pleins phares automatiques, la reconnaissance des panneaux de circulation, l’alerte de trafic en approche dans les angles morts (permettant de prévenir le conducteur de l’arrivée d’une voiture lors de la sortie d’une place de stationnement en dehors de son champs de vision) l’alerte de vigilance du conducteur, le régulateur adaptatif, le maintien dans la voie ou encore l’alerte anti-collision et la caméra de recul. Si l’on y rajoute le nouveau système Sync 3, on est en présence d’une des citadines les mieux équipées.

A noter, un système audio B&O de très grande qualité est disponible en option avec pas moins de 675 watts. Composé de 10 haut-parleurs, ce système peut très sincèrement satisfaire tous les plus grands mélomanes d’entre nous. Une option abordable à 400€.

Plusieurs fois primé comme meilleur moteur 6 années de suite, le 1.0 litre Ecoboost est disponible sur cette Fiesta en versions 100, 125 et 140 ch. J’ai pu essayer la version la plus puissante de la gamme et ce fut une très bonne surprise. Un moteur plein tout le temps grâce à l’apport du turbo. Une puissance assez franche, tout les poneys sont là et bien là ! Le plaisir n’est à aucun moment gâché par un manque de puissance. Vraiment impressionnant quand on sait que le moteur fait la taille d’une feuille A4. Niveau consommation, il nous a gratifié d’un 5,4 l de moyenne en conduisant normalement et plus de 8 litres en conduisant comme un sagouin.

La finition, chapitre où Ford n’est pas la meilleure marque au monde, est en évolution très franche avec des inserts de cuir et de plastique d’assez haute qualité. Mais les ajustements sont toujours loin de ce que l’on peut espérer d’une marque européenne. Le seul point noir de l’auto.

Coté tarifs, le segment B de Ford est assez complet. Une stratégie qui impressionne par sa largeur. Une entrée de gamme à 9 990 € avec la KA+, que j’ai pu essayer ici, un milieu de gamme avec les versions Trend, Essential et Business de la Fiesta à partir de 13 950 € et un haut de gamme assez large avec les différentes visions de la Fiesta, la Titanium, la STline, la Vignale et l’Active à partir de 16 650 €. Enfin, la version sportive, ST sera disponible à un peu plus de 20 000€. La Fiesta se place de façon très agressive sur le segment.

Ces 2 premières versions essayées ont vraiment leurs propres personnalités que ce soit pour extérieur, intérieur ou même la conduite. On a hâte de pouvoir essayer les versions Active, la vision Crossover de la Fiesta, et enfin la version ST qui seront toutes 2 disponibles début 2018.

Alors révolution ou évolution ? On est entre les deux. L’esthétique extérieure de la Fiesta Mk.VII est clairement une évolution de la Mk.VI. Mais là où celle-ci peinait par un manque de fantaisie et une ambiance intérieure hors d’âge, la nouvelle génération est totalement dans l’air du temps et ça fait du bien à voir. Coté comportement, on assiste à un éventail de proposition très large, permettant au futur acheteur de choisir la version qui lui plaira le plus. Le moteur est volontaire et économique. Malgré une finition en hausse et un ajustement toujours perfectible, la Mk.VII est vraiment une révolution comparée à l’ancienne Fiesta. Et au tarif auquel elle est disponible, nul doute qu’elle va faire un malheur et conserver sa première place dans le segment B européen.

Crédit photos : Ugo Missana

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