Un jour comme un autre, réception d’un e-mail : « Michelin souhaite inviter l’un d’entre vous au Goodwood Festival of Speed » Argh ! Goodwood ?!? Relecture…. « Cet événement a lieu du Vendredi 12 au Dimanche 14 juillet. » Trois jours ?!? La surprise est là, et l’excitation commence déjà à monter ! Michelin nous a fait l’immense plaisir de nous inviter pour cet événement d’envergure, qui fait partie pour moi de l’un des tous meilleurs au monde.
Focus aujourd’hui sur Michelin. Mais pourquoi un manufacturier du pneu nous invite-t-il sur une telle manifestation ? Il suffira de faire notre premier pas dans l’enceinte du Festival of Speed pour s’en rendre très vite compte… Récit d’une série d’aventures sur les terres de nos amis britanniques.
Une nouvelle fois cette année, Michelin est partenaire de l’espace réservé aux Supercars : le « Supercars Paddock ». Pour l’occasion, Pascal Couasnon – directeur compétition de Michelin – a fait le déplacement et nous avons eu l’opportunité de nous entretenir longuement à propos de l’avenir du Bibendum clermontois en compétition : rendez-vous en fin d’article.
A peine déposés par la navette, nous entrons directement par le Supercars Paddock. Ici se côtoient tout ce qui se fait actuellement de mieux : McLaren MP4-12C, Ferrari F12, Aston Martin V12 Vantage S, Lexus LFA, etc… Le premier choc est ici, chaque voiture que l’on découvre est plus impressionnante l’une que l’autre ! C’est aussi une première rencontre avec des modèles encore plus particuliers comme la CC100 ou la SP12 EC…
On y retrouve de nombreux préparateurs où Michelin participe au développement des trains roulants, avec le pneu mais aussi la suspension où Michelin apporte son savoir-faire et ses conseils pour améliorer les performances. De plus des pilotes-essayeurs de la marque règlent et adaptent les réglages pour en déterminer un usage sportif désiré, ce qui aboutit à un résultat très subjectif mais qui représente au mieux l’esprit de la marque.
Par exemple, la Gumpert Apollo équipé de pneus Michelin a pu gagné 7 secondes au temps au tour du fameux Nordschleife : le gain de ce travail peut être énorme.
Si vous êtes un conducteur exigeant et que vous en avez les moyens, il est même possible de travailler avec Michelin sur votre propre voiture pour la régler minutieusement selon vos désirs !
Comme vous pouvez le constater, nous en prenons plein les yeux dès le début ! Je parcours les allées du paddock, jusqu’à déboucher à un énorme stand McLaren ! Ambiance sonore, décors soignés, visuels et vidéos dynamiques : l’univers est ancré. Les frissons s’enchaînent et rarement je n’ai vu s’additionner autant de passion et (j’ose le dire) de perfection.
Quelques heures plus, tard, c’est l’occasion de voir et entendre rouler tous ces bijoux sur la piste. La piste ? Quelle piste ? Ah oui, une simple petite route à l’intérieur du domaine de Lord March bordée de bottes de paille faisant office de barrières de sécurité. L’ambiance anglaise continue de s’installer tranquillement alors que les moteurs grondent à quelques mètres de nous.
Petites anecdotes à retenir : la chaleur extraordinaire que peuvent produire derrières elles certaines voitures comme la McLaren P1 et le passage de la Twizy ainsi que de la Twin’Run qui… ont tout simplement provoqué des éclats de rire dans le public !! Je crois que les Anglais ne sont pas encore bien prêts pour nos “sportives” d’aujourd’hui… Place aux images !
Ce moment en compagnie de Michelin a bien évidemment été l’occasion de parler F1 tant la polémique autour de Pirelli grandit… Alors que nous sommes à quelques semaines de la fin de contrat de Pirelli, nous en avons donc profiter pour discuter longuement de Formule 1 et la marque n’exclut pas un retour possible pour la prochaine saison…!
Pour Michelin, la Formule 1 est forcément intéressante, y compris en terme de retombées, mais seulement « si la réglementation nous laisse la possibilité de faire notre métier librement et que nous pouvons développer des pneus qui permettent d’améliorer nos produits ». Chez Michelin, l’idée est claire : la compétition est un véritable laboratoire pour développer les pneus que nous utilisons tous les jours sur nos véhicules.
Michelin voit la compétition et le spectacle présent en course en grande partie par une bonne réglementation de l’utilisation des pneus. Pascal Couasnon assure ne pas vouloir revenir dans le championnat pour une question d’argent et préfère apporter des modifications de règlement pour mieux développer les pneus, assurer leur avenir, et ne pas mettre en danger les pilotes tout en assurant le spectacle.
Par exemple, lorsque l’on demande aux motoristes de n’embarquer que 100 kg d’essence en 2014, contre 160 actuellement en ayant recours à l’hybridation, il est selon lui logique de limiter les types de pneus et pourquoi pas de n’avoir que des tendres et des durs pour une seule course. L’idée est alors d’obliger à au moins deux changements de pneus mais en réutilisant le train de pneus utilisé pour le départ par exemple. Cela permet une économie de gommes et une avance pour la protection de l’environnement…
Pascal Couasnon ne manque pas d’idées et l’on sent vraiment qu’il attend que ses propositions soient acceptées pour vraiment changer les choses en F1 et redorer l’image du pneu qui reste, rappelons-le, un des éléments les plus essentiels.
Ceci n’est que le début mes amis ! Je vous prépare encore des centaines de clichés et une immersion au plus près avec des vidéos à la clé… Je tiens en tout cas une nouvelle fois remercier Michelin qui nous permet ici de vivre des moments d’exceptions que je suis réellement ravi de vous partager. Rendez-vous dans quelques jours pour retrouver l’ensemble de Goodwood comme vous ne l’avez jamais vu !
Crédit photos : Romuald Terranova for Blogautomobile.fr