Il fallait hélas s’en douter mais l’entreprise des Deux Sèvres a déposé ce mardi son bilan auprès du tribunal de commerce de Niort et demandé sa mise en cessation de paiement. Cela ne s’est pas fait sans mal car la direction d’Heuliez, jusqu’à hier, tergiversait et voulait se donner encore un peu de temps pour voir les repreneurs et leurs dossiers.
Reste que cela aura pris 10 jours de plus que le souhaitait Régis Valliot, le mandataire désigné par le tribunal, pour quoi au bout, rien de mieux ou… rien de pire ! La mise en redressemnent judiciaire va ainsi permettre de payer les salaires, les fournisseurs grâce aux AGS ( Assurances pour la Garantie des salaires ) souscrites par Heuliez. Cette mise en redressement judiciaire ( la seconde fois en une année; la dernière fois c’était avant que BKC se déclare repreneur de l’entreprise ) permettra en outre aux dirigeants de la société des Deux Sèvres d’avoir le temps d’examiner les dossiers de candidature à la reprise de l’entreprise.
Les repreneurs possibles sont au nombre de quatre :
– Alphan Manas, homme d’affaire turc qui n’apporterait que 2.5 millions d’euros ( c’est lui qui paradait en mars dernier sur le stand Heuliez au milieu des Mia comme s’il était déjà le boss ) et qui n’aurait pas les faveurs des gens d’Heuliez car le risque de délocalisation en Turquie est sérieux.
– Delamore & Owl, fond d’investissement malaisien représenté par Sanjeev Kunar. D’abord rejeté par l’administrateur judiciaire malgré un apport de 25 millions d’euros ( il y aurait conflit d’intéret ou d’influence que cela n’étonnerait pas grand monde ! ), le fond revient à la charge ces derniers jours avec un dossier qui, finalement, n’est pas plus mauvais que celui des concurrents et avec peut être plus de trésorerie !
– Un fond d’investissment américain qui avance encore masqué…
– Une “association ” de deux investisseurs français et d’un allemand.
Mais pour le moment, il est difficile de cerner les projets de tous ces repreneurs potentiels car on ne sait pas s’ils viennent racheter un savoir faire, une technologie ou si il viennent pour relancer Heuliez avec hélas, un avenir plus qu’incertain puisque l’avenir d’Heuliez se limite pour le moment à trois lettres MIA … petite voiture électrique dont l’avenir est vraiment incertain sur le marché et qui ne pourrait objectivement séduire que les collectivités locales et encore ! L’avenir s’obscurcit donc franchement pour l’équipement de Cerizay et étrangement, les chantres et les aboyeurs autour du sauvetage d’Heuliez ont disparu ou très vite oublié que l’entreprise existait et que fianlement tout ce qu’ils avaient pu dire et promettre à grand renfort d’intervention médiatique, aussi bien l’un que l’autre, n’était que poudre au yeux en période électrorale ! Reste que la fin de la société et de l’emploi des 600 salariés s’annonce proche sauf coup d’éclat d’un des repreneurs…
Via Boursier.com, leMonde, Le Post.