Je vous l’annonçais il y a deux semaines, pour célébrer le lancement de sa nouvelle berline du segment D, la XE, Jaguar s’est associé à la styliste Stella McCarney dans le cadre d’une opération baptisée “FEELXE”. C’est ainsi que la semaine dernière, une flotte de Jaguar habillée de stickers au motif Superhero créé par la styliste britannique a parcouru les rues de la capitale pendant une journée entière. A bord des voitures, les quelques gagnants du concours organisé sur Facebook par le constructeur, qui leur a offert une journée exclusive à bord de son nouveau modèle.
Cette belle journée offerte aux gagnants du concours est évidemment l’occasion pour Jaguar de faire un peu de com’ autour de la voiture, qui concrétise le retour tant attendu de la marque sur un segment de marché très important, 5 ans déjà après la disparition de la X-Type. Jaguar nous a aimablement invités à suivre l’événement tout au long de la journée. L’occasion pour nous de découvrir la voiture “dans le monde réel” et ne vous livrer quelques premières impressions, au moins sur son design (nous n’avons pas encore pu l’essayer). Je me propose de vous retracer la journée sous forme de photo-reportage, ce qui me permettra de vous montrer la voiture un peu sous tous les angles. C’est parti.
11h – Après un petit déjeuner agréable dans un restaurant de la capitale, privatisé pour l’occasion, la voilà enfin la star de la journée, celle qu’on attendait tous : la XE.
Je vais enfin pouvoir faire un premier tour de la bête. Le modèle qui nous accueille est une XE-S, version sportive qui viendra coiffer la gamme et qui sera vôtre contre la modique somme de 61.800€ (hors options).
Ce premier coup d’oeil me laisse perplexe. Avec tous ces stickers, j’ai un peu de mal à déchiffrer les volumes de la voiture
Mais pas le temps de flâner plus que ça, le programme de la journée est serré. Notre voiture ne vas pas tarder à arriver. Je vais enfin pourvoir monter à bord de cette nouvelle… euh… XJ ?! Première surprise (et petite déception), une seule XE a finalement fait le déplacement pour l’événement. Le reste de la flotte est exclusivement composé de Jaguar XJ.
Enfin quand je dis déception, je me comprends ; passer la journée en XJ est loin d’être une punition, mais disons qu’un lancement XE en XJ, c’est… original. A bord (de la XJ), j’ai au moins le plaisir de redécouvrir ce modèle que l’on croise finalement assez peu sur nos routes. Cuir omniprésent, équipement high tech, sièges massants, le tout dans un intérieur moderne qui rompt définitivement avec le passé. Il n’y a rien à dire, on est vraiment à bord d’une limousine et l’on s’y sent bien.
Mais trève de bavardage, c’est avec sa petite soeur que nous avons rendez-vous aujourd’hui. “Chauffeur, suivez cette voiture ! “.
Le responsable du planning est un homme optimiste. Nous avons rendez-vous à 11h à quelques kilomètres de là, ce qui nous laisse environ 0 minute pour traverser toute la rue de Rivoli et ses éternels embouteillages. Facile.
Nous la rattrapons enfin cette petite XE, garée le long du trottoir à côté du jardin des Tuileries (pas trop près pour ne pas abimer les belles jantes).
Vue de face, la XE affiche un regard félin des plus réussis. Je comprends maintenant pourquoi Jaguar a entendu mettre en avant cette partie de la voiture sur les teasers
Je reste beaucoup plus réservé sur la partie arrière. Les quelques craintes que j’ai pu avoir à la découverte des premières photos officielles n’ont pas été dissipées avec cette première découverte de la voiture à la lumière du jour. Le traitement de l’arrière me semble toujours assez quelconque et aurait à mon sens mérité plus de soin, en particulier au niveau des feux, archi classiques.
Je vous laisse apprécier les quelques détails ci-dessous avec, notamment, la calandre et les phares joliment travaillés. Pendant ce temps, Jaguar a réservé à ses heureux gagnants une visite du musée de l’Orangerie.
Une fois la visite terminée, nous retrouvons la voiture. Nous allons pouvoir repartir.
Allez hop, cette fois-ci je passe devant. Je vais pouvoir regarder plus en détails l’instrumentation et, surtout, prendre quelques photos du convoi.
Tiens, on vient de se faire griller par une Aston, Martine. Mais je pardonne à notre chauffeur. Face à son L4 1,3 L VVT-i de 98 ch, on ne pouvait pas lutter… Eh oui, même pour James Bond, c’est la crise.
Nous remontons à présent l’avenue des Champs Elysées. A l’avant, je ne vois plus la XE dans toute cette circulation. Un taxi nous interpelle, il se demande ce qu’il se passe. Ce défilé inhabituel attire visiblement l’attention.
Après avoir passé l’Arc de Triomphe, les voitures s’immobilisent devant le Royal Monceau, l’un des Palaces de la capitale. En dépit des stickers un peu voyants, on les sent à l’aise dans cet environnement (quand on voit certaines personnalisations d’un goût, disons particulier, devant les hôtels de luxe, on se dit qu’on n’est pas à ça près…).
Re-voilà la XE. J’en profite pour jeter un oeil à la signature lumineuse à l’avant. Pas mal.
Après le déjeuner, nous sommes de retour sur la route, toujours en XJ en ce qui nous concerne.
Nous passons devant quelques uns des monuments les plus emblématiques de la capitale.
“Eh monsieur, attention, vous avez oublié de fermer le coffre de votre XF. Ah pardon, au temps pour moi”. Tout au long du trajet, les voitures sont précédées d’une XF Sportbrake, coffre ouvert, à bord de laquelle se cache un photographe. Quitte à passer incognito, autant y aller jusqu’au bout. Mais au fait, où allons-nous ?
Chez Microsoft ? On va enfin pouvoir dire à Bill Gates droit dans les yeux que Windows 8 c’est de la m… Sous cet angle, la XE a vraiment de faux airs d’Audi A5 (oups, pardon, je l’ai dit à voix haute !).
Nous arrivons à destination. Surprise, Jaguar a voulu offrit un baptème de l’air à ses heureux gagnants. Le rapport avec la XE ? A priori aucun, mais après tout nous n’avons rien contre l’indée d’un petit tour en hélico.
L’aller-retour par les airs à l’Abbaye des Vaux de Cernay nous laisse un peu de temps pour nous pencher sur la fiche technique de la XE S qui dirige le convoi. Equipée d’un V6 3 L suralimenté de 340 ch, cette version S constitue la sportive de la gamme et est donnée pour un 0 à 100 km/h en 5,1 s. Dans un budget plus raisonnable, les clients pourront aussi opter pour un L4 2 L diesel de 180 ch ou les L4 2.0 L turbo essence de 200 et 240 ch (je vous renvoie à l’article de Frédéric de lundi pour plus de détail).
Les tarifs débutent alors à 37.000 € pour une 2 L essence 200 ch en finition Pure. Ca peut sembler cher, mais si vous prenez 5 minutes pour comparer ça au tarif délirant de la nouvelle Classe C (Mercedes a visiblement pété un câble question tarifs dernièrement), ce n’est pas si mal placé.
Retour sur terre. Les voilà donc, nos grands gagnants du concours et ils n’échapperont pas à la petite interview surprise que leur a réservé Jaguar, profitant de leur difficile retour sur terre pour leur demander ce qu’ils pensent de la voiture. “Allez, même pas cap’ de dire qu’elle est moche devant la caméra !”.
De mon côté, j’essaye de jeter un oeil à bord de la voiture. Tsss… tsss… non, non, pas le droit, c’est un prototype me dit-on. Nous sommes encore à quelques mois de la commercialisation et la production en série n’a pas encore débuté. Jaguar semble craindre que l’on puisse découvrir les quelques imperfections d’un intérieur pas encore tout à fait définitif.
La XE est donc réservée aux gagnants du concours, qui risquent moins de s’attarder sur la finition pour en faire un compte rendu détaillé sur le net. Si l’on peut tout à fait comprendre la démarche de Jaguar, il faut bien avouer que l’on se retrouve du coup dans une situation curieuse : les invités d’honneur du concours, pas particulièrement intéressés par l’actualité auto, voyageant toute la journée dans la plus petite voiture du convoi, pendant que les rédacteurs comme moi, venus spécialement pour découvrir la XE, qui suivent l’événement à bord de la plus luxueuse XJ sans pouvoir poser les fesses dans la nouveauté. Le monde à l’envers.
De retour à proximité de la Tour Eiffel, profitons-en pour comparer la XE à sa grande soeur XJ.
A la vue de la photo ci-dessous, on se rend compte à quel point la chrome line autour des vitres est importante pour habiller le profil. Mais, à l’image de BMW sur ses packs M, Jaguar a fait le choix de s’en dispenser sur certaines versions.
Si la forme des feux arrière est des plus quelconques, le petit filet de lumière qui la parcoure rappelle la forme des feux de la sublime F-Type. Mais pourquoi ne pas avoir repris les feux dans leur ensemble, tout simplement ?! L’arrière y aurait incontestablement gagné en personnalité.
La journée touche à sa fin. Mathieu et Kelly, les grands gagnants du concours, sont conviés par Jaguar à l’After Show de Stella McCartney. De notre côté, nous n’en avons pas tout à fait fini avec la XE…
3 jours plus tard…
Si ma petite déception au cours de la journée aura été de ne pas pouvoir accéder à l’intérieur de la voiture, j’ai heureusement pu me rattraper quelques jours plus tard sur le stand Jaguar du Mondial de l’automobile.
La revoilà donc cette XE S, sans stickers cette fois-ci :
Puis dans une version plus basique. C’est tout de suite moins séduisant :
Et alors, cet intérieur ?
Je n’ai que cette photo à vous présenter, mais déjà quelques premières impressions. Jaguar semble encore très secret sur l’intérieur de son nouveau modèle. Certainement car l’on n’en n’est même pas encore tout à fait au stade de la pré-production. Je ne m’attarderai donc pas sur les questions de qualité, le modèle dans lequel je suis monté n’étant pas totalement finalisé, il ne serait pas très juste d’émettre une critique sur ce point.
Reste l’aspect présentation et là, la planche de bord de la XE semble avoir laissé un sentiment mitigé au sein de la rédaction. Certains lui reprochent un dessin très simpliste qui ne ferait pas très “premium” et que “on dirait une Toyota”. Je ne serai pas aussi sévère, même si il est vrai que l’on est clairement dans un autre monde que la XJ. Mais, sincèrement, cet intérieur rend bien mieux en réel qu’en photos et, une fois à bord, ça a quand-même de la gueule. Quant aux places arrières, elles semblent tout à fait dans la moyenne de la catégorie (c’est à dire pas hyper spacieuses).
Pour le reste, attendons les premières XE de série totalement définitives avant d’émettre un jugement. Mais pour ça, il faudra patienter jusqu’au printemps 2015.
Un grand merci à toute l’équipe Jaguar France pour nous avoir permis de les accompagner tout au long de cet événement et pour leur accueil chaleureux au cours de cette journée.