Le Harley-Davidson CVO Tri Glide 117 en 5 questions

Ami automobiliste, ton horizon n’est pas borné par le SUV grisâtre ou la voiture de sport inaccessible. Révèle toi toi-même avec ce trois-roues qui t’es offert grâce à ton permis B – et au besoin une petite formation de 7 heures. Alors, heureux ? Pour t’en parler, blogautomobile est allé essayer l’engin sur les petites routes de montagne derrière San Diego (CA, USA). 

Franchement, pour 55 briques, t’as quoi ? A peine deux Mazda MX-5 (certes, perçue par l’ensemble des membres de cette noble rédaction comme la meilleure voiture du monde) et même pas une Alpine A 110 ! Franchement, c’est la loose. Pour 55 briques, dans le meilleur des cas, tu auras du pseudo-premium en 2.0 Diesel avec trois ou quatre options. Un truc à se pendre dans son garage tellement c’est triste. Voici donc de quoi envisager la vie sous de meilleures auspices. 

1. Le Tri-Glide CVO, c’est le meilleur des deux mondes ! 

En effet, c’est le meilleur des deux mondes car c’est deux choses à la fois. D’abord, c’est un trike, une moto à trois roues, une émanation des fameux « servi-cars » des années 20 (1920 !), qui étaient des engins à tout faire, et que l’on trouvait aux USA à l’armée, chez les livreurs de lait ou de journaux, voire même chez l’artisan du quartier. D’un autre côté, c’est aussi une CVO : la branche Custom Vehicles Operation existe depuis 25 ans chez Harley-Davidson et chaque année, ce sont une petite série limitée d’engins qui offrent aux fans le meilleur de la finition, des équipements et des performances ! Pour le millésime 2020, c’est la première fois que le trike fait partie de l’offre CVO.

2. Et en plus, c’est mieux qu’un MP3 (ou presque)

Biiiip. Tu l’entends, ce MP3 dont la direction se bloque au feu rouge ? Pas de ça avec le CVO Tri Glide 117. Normal, au feu rouge, il reste tanké derrière la file de voitures. On aura compris qu’avec ses dimensions (il est aussi volumineux qu’une Smart), il ne sera pas le roi de la ville. Direction la campagne, donc, où il se révèle assez facile à conduire, tant qu’on ne le brusque pas. Ce qui n’est pas simple ! 

3. Et pourquoi ? Muscle bike inside ?

Oui, carrément. Le CVO, c’est le plus gros bloc Harley. Le downsizing, c’est pas leur truc. J’ai déjà essayé des Mondeo 1.0 et des Ford Mustang 2.3. Eux, ils font pas semblant : sur les grosses machines de série, c’est moteur 107 (1745) ou 114 (1868). Sur la CVO, c’est carrément le 117 : ici, on a 1923 cm3, deux pistons de la taille d’une énorme boîte de conserve, format familial. Donc, ça patate et pas qu’un peu : 108 ch et 168 Nm de couple et c’est aussi kiffant, toutes proportions gardées, qu’un gros V8. L’engin n’est pas léger (577 kilos à sec), mais si l’on parle rapport poids/puissance, on est au niveau d’une caisse de 1150 kilos, avec 216 ch et 330 Nm. Une Mazda MX-R 2.0 peut aller se rhabiller. Et du coup, on peut non seulement réussir à décoller du feu rouge sur les deux roues arrière, si l’on sait doser l’embrayage comme il se doit, mais avec sa transmission secondaire plus courte que sur les motos de la gamme (environ 500 tr/mn de plus en sixième à vitesse équivalente), les reprises sont carrément musclées. Et le grondement sourd du gros v-twin, un régal. 

4. Et à conduire ?

Simple en balade, plus compliqué en usage rapide, épuisant en montagne, infernal pour le passager. Il faut donc comprendre et accepter sa philosophie. En fait, on est aussi bien assis que sur une Harley-Davidson de la gamme Touring. On est donc relax, installé sur une belle et large selle en cuir, les bras délicatement relevés vers un large guidon, face à une instrumentation plus que complète, avec un système d’info-divertissement dernier cri (GPS, audio, Bluetooth, bref, le genre de truc qui n’a rien à envier à celui d’une automobile). Un frein arrière au pied et une marche arrière aident aux manœuvres de l’engin, qui ne sera de toute façon jamais vraiment à l’aise en ville. Mais son truc, c’est la balade, à un rythme tranquille, et qui vous permet de savourer la souplesse et la force du moteur 117 ! Le coffre de 75 litres à l’arrière permet de mettre des bagages pour un petit week-end à deux… 

5. Et niveau équipements ? 

Y’a un paquet de caisses qui vont être jalouses. Déjà, le traitement CVO, c’est peinture profonde et pailletée, chromes omniprésents, détails qui tuent, ajustages au micropoil. . On pourrait perdre des heures à regarder la qualité des chromes, des traitements de surface, les feux à LEDs, les jantes spécifiques, la profondeur de la peinture propre aux CVO. On notera toutefois la présence d’une électronique nouvelle chez Harley : ABS avec fonction virage et contrôle de traction. Et tout cela, Maryse, pour la modique somme de 53 800 €. Ah ouais, quand même… Mais vous ne risquerez pas de croiser le même à chaque arrêt, alors que des Alpine, on en voit partout !

Photos : Harley-Davidson

Total
0
Shares
Previous Post

Montlhéry en MINI JCW !

Next Post

Essai : Hyundai Kona Hybrid & Electric, à la carte

Related Posts