Essai Mazda 3 2.0 L 165 Skyactiv-G : une bonne alternative ?

Lorsque l’on pense à une voiture neuve du segment des compactes, nous viennent à l’esprit les leaders du marché tels que Golf, Mégane, Astra ou encore 308.
La Mazda 3 cuvée 2017 présente pourtant bien des arguments qui plaident en sa faveur comme par exemple son équipement pléthorique dès les premiers niveaux de finition ainsi que la politique japonaise du « sans option ». Essai de l’édition limitée Impulsion.

2017 : vraie mise à jour ?

Le millésime 2017 de la Mazda 3 n’apporte rien de réellement nouveau hormis l’implantation du G-Vectoring Control ainsi qu’une une très légère mise à jour stylistique, ce qui nous permet en outre de prendre en main le Skyactiv-G 2.0 L de 165 ch (dérivé du 2.0 L 160 ch que l’on retrouve sur la MX-5), véritable alien dans la production actuelle puisque que renonçant à deux modes : celle du turbo et celle du downsizing. Il méritait donc que l’on s’y intéresse.


Extérieurement, la face avant évolue très légèrement avec un entourage de calandre chromé plus épais et le bas du bouclier redessiné pour intégrer de nouveaux feux anti-brouillard. Le logo s’abaisse très légèrement. En somme, peu nombreux seront les badauds à reconnaitre au premier coup d’œil cette faible mise à jour qui ne mérite même pas l’appellation de facelift.
Intérieurement, une seule et unique évolution : un nouveau volant, qui n’apporte strictement rien d’utile puisque les commandes restent au même endroit. Seul le design est quelque peu arrondi.

L’intérêt dans cette cuvée 2017 réside également dans notre série limitée du jour : la Mazda 3 Impulsion. Basée sur la finition d’entrée de gamme « Élégance », elle se dote de tous les équipements modernes nécessaires à une compacte, d’un kit aérodynamique qui rappelle celui disponible en accessoires sur la MX-5, de jantes inédites de 18 pouces et d’une teinte « Machine Gray” identique à celle qui équipe la First Edition de la MX-5 ND RF. Le tout pour un prix TTC de 26 400 €. Si le ramage s’avère tout aussi intéressant que le plumage, la Mazda 3 Impulsion promet d’en donner pour notre argent.



Petit tour du propriétaire

Le style des compactes modernes se veut sobre mais doté d’un brin d’agressivité, et ce pour deux raisons.
1/ L’acheteur s’identifie à sa voiture, et une berline compacte est bien plus qu’une simple citadine. Que le/la client(e) soit retraité(e), cadre dynamique ou jeune Papa/Maman, le style est un critère de choix essentiel.
2/ La voiture doit plaire au plus grand nombre. Pourquoi ? Regardez le nombre de 308, Mégane, Golf 7 sur la route. Voilà

Pour le coup, les traits restent typiquement japonais avec des arrêtes saillantes (trop selon les commentaires de mon grand-père, architecte de carrière) dans tous les sens et des optiques effilées. La calandre se veut imposante et la signature LED diurne place la Mazda 3 dans la mouvance des compactes actuelles.

Bref, l’amateur de beaux objets qui souhaite une compacte au style affirmé sera satisfait.

Simple et épuré, l’habitacle reste également dans la mouvance actuelle : peu de boutons, simplicité et technologie. L’écran (un peu trop petit à mon goût) est comme sur le reste de la gamme tactile à l’arrêt et utilisable via une molette devant le levier de vitesse en roulant afin de garder une position optimale pour ne pas quitter la route des yeux. Les assemblages semblent rigoureux mais les plastiques mériteraient plus d’attention de la part de Mazda, et je reste plutôt réticent aux finitions « piano black ».
Du reste, navigation, bluetooth, feux et essuies-glaces automatiques, régulateur de vitesse (non-adaptatif, ce dernier étant réservé à la finition Sélection), avertisseur d’angles morts, caméra de recul, l’équipement est pléthorique et complet dès les premiers niveaux de finition comme à l’habitude du constructeur japonais.

Nationale 4, route de toutes les aventures

Les constructeurs le savent, lorsque j’emprunte un véhicule, ce n’est pas pour faire 50 km. Le millier est régulièrement et allègrement dépassé, et cet essai ne présageait pas de faire exception puisque ma destination finale était comme bien souvent l’Alsace, terre de mes ancêtres (pas lointains du tout d’ailleurs).
La fameuse Nationale 4 connue comme une des plus dangereuses de France présente pourtant les avantages suivant : moins de kilomètres à l’arrivée et 36 € d’économisés face à une autoroute A4 qui ne fait gagner qu’une demi-heure à peine sur la totalité du trajet.
Vous devez malgré tout faire avec la horde de poids-lourds qui eux aussi refusent de payer. Si les dépassements vous font horreur, passez votre chemin.
Nous sommes en pleine semaine du 14 juillet et même plusieurs jours avant le week-end, les départs estivaux se font nombreux. Le périple débute donc inévitablement par une série de bouchons, où la Mazda 3 s’en sort admirablement une fois le start&stop désactivé bien évidemment. Le silence du 4 cylindres atmo est fort appréciable tout comme l’insonorisation plutôt correcte qui procurent calme et sérénité avant d’attaquer les 430 km me séparant encore de ma destination finale.

Re-découvrons l’atmosphérique au quotidien

Jusqu’à Vitry-Le-François, ce sont plus de 150 km de petites routes propices aux contrôles radar qui m’attendent. Je me plais déjà au volant de cette 3 dont la position de conduite que je peux régler assez basse me convient à merveille. La direction est précise mais assez peu communicative. Elle privilégie le confort à la conduite dynamique, et la Mazda 3 ne dispose pas, contrairement à ses concurrentes (on peut y inclure les versions GT chez Renault et Peugeot pour la Mégane et la 308) de différents modes de conduite.
Avec ce moteur 2.0 L, il est également de mise de se remettre à jouer du levier. Même à 85-90 km/h, il est quasi indispensable de rétrograder en 3ème pour aller chercher le couple nécessaire à un dépassement efficace et sans embuche. Inévitablement, la consommation grimpe en flèche.
Le downsizing et les turbos ne sont pas si invraisemblables que ça.
Avec une telle allonge de boîte, on pourrait s’attendre à des rapports très longs. mais que nenni, à 130 km/h, le régime dépasse les 3200 trs/min en 6ème. Et à moins de vous traîner comme un petit bloc essence de 90 ch, rouler au dessus de 3000 trs/min est quasi indispensable pour bénéficier d’une reprise acceptable. En résulte donc sur environ 1400 km d’utilisation une consommation mixte de 8,4L/100km, mêlant voies rapides, bouchons et petites routes.

Comportement : on en veut encore plus !

Au quotidien, malgré tout l’amour que je porte aux motorisations essence et atmosphériques, il est clair que le 2.0 L 165 n’est pas des plus adaptés pour une utilisation parisienne où un TCE 130 ou l’équivalent Puretech chez PSA fera parfaitement l’affaire. Mais là où une déclinaison GT de nos chères compactes françaises lasse très vite à travers son caractère moteur peu aguicheur, la Mazda 3 brille par une saveur à l’ancienne. Au démarrage, le 4 cylindres s’ébroue et ronronne généreusement avant de retrouver son régime de ralenti et se faire à l’oreille quasi imperceptible.

Appuyer à fond sur la pédale de droite, passer les rapports à 6000 trs/min avec une montée en régime régulière, un couple grandissant et une sonorité retranchée près de la zone rouge, un plaisir rare sur une compacte moderne que la Mazda 3 saurait distiller à la perfection si les suspensions bien trop molles à mon goût ne venaient pas gâcher tout le plaisir.
Et c’est bien le seul reproche que l’on puisse faire à cette voiture tant le châssis nous pousse à aller plus loin. Aucune base de comparaison pour le G-Vectoring Control (répartiteur de couple entre les roues avant motrices) puisque je n’avais pas eu l’occasion d’essayer la mouture précédente de la Mazda 3. Toujours est-il que la voiture brille par une motricité sans faille. Elle autorise même d’être menée brusquement sans intervention intempestive de l’ESP. Si bien que les deux systèmes se complètent à merveille. Le G-Vectoring Control est moins intrusif et bien plus progressif qu’un déclenchement de l’ESP et apporte un confort indéniable sur petites routes même en haussant le rythme. On aimerait d’ailleurs bien voir ce genre de système déployé sur l’ensemble de la production actuelle des compactes milieu de gamme. Confort de conduite, efficacité et sécurité sont les maitres mots de cette nouvelle technologie.

Ainsi, Mazda offre une alternative intéressante sur le marché des compactes. Prix serré, équipement complet, finition et confort à la hauteur. Seule la consommation et les régimes moteur nécessairement élevés viennent perturber la recette quasi-parfaite. C’est comme en philo, on admire le travail pour l’originalité et la logique de la proposition, et sans mettre la note la plus haute, la Mazda 3 2.0 L 165 Skyactiv-G mérite toute notre estime.

Merci à Mazda France pour l’aimable prêt.

Crédits Photos : Maurice Cernay

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