Sur ce coup, c’est la NHTSA qui vient de se prendre une “volée de bois vert” de la part du groupe automobile d’Auburn Hills au sujet d’une affaire qui n’est pas récente et qui concerne des Jeep produites entre 1993 et 2007.
Depuis 2010 les ingénieurs de Chrysler et ceux de la NHTSA travaillent de concert dans le cadre d’une enquête qui porte sur un défaut situé au niveau du réservoir d’essence des Jeep Liberty et Gd Cherokee. Ainsi en cas de collision par l’arrière le réservoir de carburant (implanté entre le pare-choc arrière et l’essieu), pourrait provoquer un départ de feu et donc un risque d’incendie. Selon les éléments connus à ce jour, la NHTSA aurait recensé au moins une quinzaine de décès et une quarantaine d’incidents directement liés à ce défaut qui, selon l’organisme officiel, est tout sauf mineur !
Aussi et dans le cadre de la procédure habituelle, l’organisme de sécurité américain a demandé au groupe Chrysler de procéder à un rappel portant sur 2,7 millions d’unités commercialisées en 1993 et 2007. Sont concernées, les Jeep Liberty fabriquées entre 2002 et 2007 et les Gd Cherokee entre 1993 et 2004. Une notification a donc été envoyée au groupe automobile pour demander la mise en place d’un rappel que Chrysler LLc n’entend pas mettre en place à cause d’un désaccord sur les conclusions de l’étude et des analyses menées par la NHTSA.
Chrysler d’expliquer en quelques lignes :” Nous estimons que les premières conclusions de la NHTSA sont basées sur une analyse incomplète des données. Nos avis divergent mais nous sommes déterminés à continuer à travailler avec l’agence fédérale pour résoudre ce désaccord”. Et de poursuivre :” Nos analyses montrent que les incidents qui font l’objet de cette demande ne se produisent que moins d’une fois par million d’années d’utilisation du véhicule ce qui est un taux comparable à l’ensemble des véhicules fabriqués et mis en circulation à la même époque (1993-2007).”
Chrysler continue en expliquant que les véhicules qui pourraient être soumis à ce rappel répondaient à toutes les normes en vigueur aux USA au moment de leur mise sur le marché. Une chose est sure, le groupe automobile oppose pour l’instant une fin de non recevoir à la demande de la National Highway Traffic Safety Administration et n’entend pas organiser de rappel pour mettre aux normes et en sécurité les Jeep incriminées dans l’affaire.
Reste maintenant à voir dans quel sens va aller ce bras de fer au cours des prochaines semaines ou prochains mois cer en s’opposant à la NHTSA, Chrysler risque gros ! A suivre.
Via NHTSA, DN, Chrysler LLc.