Je relance l’affaire Alpine ici car les dernières infos en date de la fin de semaine passée ne parlent pas d’A110-50, pas de la marque Alpine mais de seulement de Renault qui veut ou va tenter de relancer la firme dieppoise sachant qu’on est encore loin de la réalité des choses pour Carlos Tavares qui estime que l’affaire a 50% de chance de se faire et 50% de chance de ne pas se faire ! Or nous savons tous qu’en économie ou dans le business cela veut dire que rien n’est décidé, loin de là même.
La piste Lotus est pour l’instant démentie des deux cotés de la Manche et il ne faut pas perdre de vue que nous sommes en 2012 ( pour une auto attendue en 2015 au mieux) et non en 1962 donc rêver à une adaptation moderne de l’A110 tient plus du doux rêve que de la réalité commerciale et économique. Alpine sera une marque viable, à l’image forte qui existera en tant que telle en commençant par un modèle qui pourrait se vouloir la concurrente française de l’Alfa Romeo 4C ou de l’Elise S puisque que chez Renault on dit envisager une auto forte de 220 à 250-260 ch, produite à au moins 5000 exemplaires par an qui pourrait se vendre entre 40.000 et 50.000€ ce qui n’est quand même pas rien dans la difficile conjoncture actuelle. Une chose est sure, tant que Renault n’aura pas de partenaire industriel et automobile, Alpine ne renaitra pas. Quand on écoute Carlos Tavares, on est d’ailleurs surpris qu’il n’évoque pas la piste “interne” c’est à dire au sein de l’Alliance Renault-Nissan ou même avec le partenaire Daimler Benz car on se doute bien, comme je le disais plus haut, que Renault ne va pas nous refaire une sportive avec un moteur en porte à faux arrière. On peut aimer une marque, ses anciens produits et vivre avec son temps.
En attendant la possible renaissance d’Alpine, l’arrivée de la gamme Initiale Paris qui est bien moins difficile et moins onéreuse à mettre en place. Selon le numéro 2 de Renault, Carlos Tavarès, le développement est prévu en 2 périodes. Renault va dans un premier temps donner quelques touches «premium» à des voitures existantes afin de démarrer la différenciation entre les autos de la gamme classique et celles de la nouvelle division haut de gamme (c’est à ce moment que Renault nous annonce en fait un revival de la Supercinq Baccara). On pourra alors presque faire le rapprochement entre ces futures Renault Initiale Paris et par exemple, celles de la gamme DS chez Citroën qui sont issues de modèles courants mais si le constructeurs aux chevrons a poussé plus loin la démarche en proposant des carrosseries différenciées. La seconde phase est plus importante pour Renault, puisqu’elle va consister au développement de vraies voitures HDG badgées “Initiale Paris” qui auront été amorcées et annoncées au préalable par les autos “initialisées” (et là c’est le double effet Initiale Paris, Renault nous sort son revival de la R5, en y ajoutant l’esprit luxe façon TX ou LeCar)
Carlos Tavares de poursuivre : «Nous prévoyons de démarrer avec une démarche et des produits similaires dans l’esprit aux Citroën DS. Cela se transformera et deviendra ensuite plus proche de ce qui se fait avec Infiniti chez Nissan. Nissan a eu besoin de 25 ans pour faire monter et reconnaitre Infiniti sur les grands marchés. Initiale Paris n’est pas quelque chose qui pourra être abouti dans les deux prochaines années, il faudra un peu de temps ». On espère seulement ne pas devoir attendre 25 ans avant de découvrir des séduisantes Initiale Paris luxueuses et performantes qui accompagneront les DS de chez Citroën face aux petites teutonnes, italiennes (?) ou anglaises !
Autant il est difficile de faire un pronostic sur la date de retour d’Alpine, autant on peut raisonnablement envisager l’arrivée (ou le retour ?) d’Initiale Paris dans les prochains mois ou au plus tard en 2013. L’affaire est plus simple, moins onéreuse et assez rapide à mettre en place… surtout quand on sait qu’il doit rester des logos Initiale dans les magasins de pièces du constructeur au losange et qu’il existe encore 9 versions Initiale dans la gamme actuelle de Renault !
Via Renault.
Crédit illustration : Jiro Yamada