Suzuki Jimny : le roi de la montagne revient

Une petite gueule bien carrée, des couleurs flashy, des gros pneus. Encore un faux 4×4 des villes ? Non, le Suzuki Jimny c’est un vrai, un pur, un dur.

Vous en avez tous vu à l’occasion de vacances en montage, été comme en hiver : des Jimny ou Samurai, usés jusqu’à la corde, mais grimpant toujours vaillamment partout, jusqu’à parfois concurrencer les bouquetins. Devenu quasi irremplaçable, le Jimny est toujours resté rustique et fidèle à ses racines : un vrai petit 4×4 de franchissement. Après 10 ans de bons et loyaux services, voici donc la quatrième génération.

Suzuki reste assez avare en informations pour l’instant, se contentant de distiller quelques photos. Nous devons donc nous contenter de quelques vues de 3/4 dans diverses configurations. Le style du nouveau Jimny se veut un retour aux sources. Là où la 3ème génération adoucissait considérablement ses lignes, le nouvel opus revient à des lignes tracées au cordeau, rappelant même par certains détails un Mercedes Classe G, d’un tout autre gabarit. Les flancs, le hayon, la calandre sont complètement verticaux, le toit est parfaitement horizontal. Pour un peu, on dirait un de ces dessins que je faisais dans mes cahiers d’écolier. Et pourtant, il est vraiment mignon ce petit Jimny, et je me dis qu’il faudrait que je retrouve mes cahiers pour breveter mes dessins.

 

Loin des effets de mode “suvisant”, le Jimny fait dans l’utile : passage de roue et marchepied, roue de secours extérieure, boucliers non peint, solides et costauds, grands rétros. Mais petite concession à la mode : une palette de couleur funky et éventuellement bicolore est disponible. De quoi quand même l’égayer un peu et de lui offrir un peu de visibilité en ville. Le hayon n’en est en fait pas un : le Jimny conserve cette si peu pratique ouverture latérale, charnières côté trottoir, pour les véhicules destinés au marché européen.

Pas un mot pour l’instant sur des dérivés éventuels de carrosserie, même si on adorerait voir le retour d’un cabriolet avec pare-brise rabattable, à l’ancienne. Il ne faut quand même pas trop rêver : les normes d’homologation doivent probablement promettre les pires tourments aux ingénieurs voulant sortir un tel modèle.

Dans l’habitacle, c’est une sacrée révolution. Il se modernise considérablement dans son dessin en adoptant le sacro saint écran multimédia qui se paye le luxe d’être mieux intégré que celui de la petite sœur Ignis. Pour le reste, bien que modernisée dans son dessin, la planche de bord reste avant tout fonctionnelle et pratique. L’instrumentation tient dans deux gros compteurs ronds, la platine de ventilation reste mécanique avec 3 gros boutons et le démarrage sans clé ne semble pas à l’ordre du jour. Pratique et efficace, limite rustique, avec une grosse barre de maintien côté passager.

Aucune information n’a été communiquée par Suzuki concernant les motorisations, mais pour rappel le cousin Ignis dispose de moteurs essence 1.2 Dualjet en version classique ou hybride, développant toutes deux 90 ch, qui pourraient remplacer le 1.3 VVT de 85 ch monté dans le Jimny actuel. Suzuki a cependant dévoilé les séduisants dessous du Jimny : un bon vieux châssis échelle. Seules les suspensions avant sont indépendantes, l’arrière restant un essieu déformable.

Refusant les modes et voulant être avant tout un véhicule pratique, le Jimny laisse volontairement le segment du SUV familial aux autres modèles de la gamme. Nul doute qu’on en retrouvera prochainement en montagne si ses capacité de franchissement sont à la hauteur. Nous en reparlerons quand Suzuki communiquera toutes les informations sur les modèles destinés au marché européen.

Crédits photo : Suzuki

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