Ford nous a invité à découvrir les diverses aides à la conduite et technologies embarquées proposées sur les modèles de sa (vaste) gamme lors d’une journée bien remplie au CERAM de Mortefontaine.
Le constructeur américain/allemand (choisissez celui que vous trouvez le plus correct à vos yeux) n’est pas le premier à intégrer des outils d’aides à la conduite à ses modèles, mais fait incontestablement partie de ceux qui les démocratisent en les rendant disponibles sur une grande partie de sa gamme, de la Fiesta à la Mustang. Après nous avoir parlé de performance lors de son événement dédié auquel Ugo a participé ici, nous allons aujourd’hui pouvoir essayer les technologies développées par Ford pour rendre ses voitures plus sûres.
Dans l’antichambre de la voiture autonome, sur laquelle tous les constructeurs travaillent activement, ces technologies sont l’occasion pour le grand public de confier de plus en plus de tâches ennuyeuses et/ou fastidieuses à leur véhicule. Embarquons tous dans un S-Max (une Mustang est trop exiguë pour nous tous, désolé) et essayons ça ensemble !
- Limiteur de vitesse intelligent
Notre journée commence sur route, et comme vous le savez (enfin, je l’espère), nos beaux et longs rubans d’asphalte sont dotés de limitations de vitesse. Afin de respecter celles-ci et d’éviter de perdre vos précieux points, Ford a équipé bon nombre de ses modèles du limiteur de vitesse intelligent.
Le limiteur de vitesse, tout le monde connait ; la voiture qui reconnait les panneaux, aussi. Ford associe ces deux innovations, aujourd’hui largement démocratisées, pour veiller sur votre conduite et accessoirement votre précieux Carton Rose. Dans les faits, une caméra placée derrière le pare-brise “balaie” la route devant vous à la recherche du moindre panneau indiquant une limitation de vitesse et limite automatiquement la vitesse maximale de votre S-Max.
Imaginons, vous roulez tranquillement à une vitesse stabilisée de 130 km/h, une portion d’autoroute passe à 110 km/h, la voiture va automatiquement ralentir en ajustant le frein moteur jusqu’à atteindre la nouvelle limite sans pour autant provoquer de freinage brusques et désagréable. Cela marche carrément bien, et ce même avec des panneaux de limitation provisoires comme sur des zones de chantier par exemple. Le système de reconnaissance des panneaux marche d’ailleurs trop bien (de 30 à 200 km/h) puisqu’il saura lire les panneaux d’une sortie, embêtant si on est lancé à 130 sur la voie de droite et que l’entrée d’une aire impose une limite à 90 par exemple. Bien entendu, ce système est soit entièrement désactivable, soit partiellement désactivable si la voiture ralentit contre votre gré en effectuant un kickdown (appui prolongé sur l’accélérateur). Autre petite réserve pour ma part qui évoluera sûrement avec le temps, une Ford ne saura pas faire le contraire et accélérer toute seule : c’est au conducteur d’intervenir à ce moment pour relancer la voiture jusqu’à la vitesse limitée par le système en fonction du dernier panneau qu’il a aperçu.
Maintenant que vous voyagez à vitesse légale et régulée, en optimisant consommation et points, vous aurez sûrement envie de trouver de quoi vous divertir à bord…
- SYNC
Ford a développé, en partenariat avec Microsoft, le système embarqué SYNC 2 qui permet un accès agréable et intuitif aux différentes fonctionnalités de divertissement de la voiture. Concernant ces dernières, rien de bien nouveau à présenter : GPS, Media, téléphone et climatisation sont accessibles depuis l’écran tactile de la console centrale. Là où le système se démarque de ce qui peut se faire ailleurs, c’est par la performance de son système de reconnaissance vocale. Même si il est à des Années Lumières de ce qui peut se faire sur iOS avec Siri ou sur Windows Phone avec Cortana (coucou JB) en terme d’efficacité et de réactivité, SYNC propose des interactions brèves mais pratiques lorsque l’on conduit pour accéder aux différentes fonctionnalités du système.
On peut ainsi lui demander par des commandes un brin robotiques mais faciles à retenir de changer de radio, de mettre la clim’ à la température de son choix, de trouver un restaurant autour de soi ou d’appeler sa dulcinée. Habitué à utiliser Siri en voiture avec mon Apple Watch pour lui demander tout et n’importe quoi (beaucoup de n’importe quoi je l’avoue), j’ai été surpris de l’efficacité du système embarqué, tout en restant sur ma faim par l’obligation, dans la plupart des cas, de prononcer des phrases robotiques et pré-définies. Cela nous empêche de lui parler naturellement comme on le fait avec Siri sur CarPlay, mais il se murmure que l’intégration de l’I.A d’Apple chez Ford ne devrait plus tarder (source).
SYNC offre tout de même de petites fantaisies, comme le fait de pouvoir trouver un restaurant autour de soi en lui disant que vous avez faim. Cerise sur le Gâteau, vous l’aurez lu ici en premier, vous pourrez même demander au système de la future et tant attendue Ford Focus RS de vous emmener sur le circuit le plus proche en lui disant que vous souhaitez vous amuser…
- Parking semi-automatique
Arrivé en ville après que SYNC vous ait emmené à la pizzeria la plus proche, il est temps de vous garer mais problème, vous avez un torticolis et ne pouvez ainsi pas tourner la tête pour manœuvrer… N’ayez crainte, Ford a toujours une solution pour vous ! La plupart des voitures du constructeur sont aujourd’hui équipées du très pratique système de stationnement semi-automatique. Là encore, rien de nouveau sous les cocotiers : la majorité des constructeurs proposent également la chose. Mais là encore, Ford a plus d’un tour dans son sac en intégrant deux fonctionnalités ma foi très pratiques : la sortie semi-automatique d’une place avec une surveillance des alentours et l’automatisation, en plus du créneau, des rangements en bataille.
Le système du stationnement semi-automatique est simple : en passant à allure réduite (moins de 35 km/h) devant un emplacement, la voiture estimera si elle a assez de place pour s’y glisser (il faut dans les faits 10 % du gabarit du modèle comme marge à l’avant et à l’arrière ; bon courage pour garer un F-150). Si la place est aux goûts du véhicule, le système se lancera alors physiquement et vous demandera d’enclencher la marche arrière puis d’enlever, littéralement, les mains du volant. On se retrouve alors seulement aux commandes des pédales en veillant avec la caméra de recul à ne pas esquinter la voiture stationnée derrière nous, le système se chargeant de braquer seul et de glisser notre S-Max sans encombre et sans égratignure dans son emplacement. Déjà essayé chez Peugeot, le parking semi-automatique de Ford est à mon goût plus réactif et moins exigeant sur la place nécessaire que celui du français. Mention spéciale à la très pratique fonctionnalité de sortie de créneau semi-automatique, fonctionnant comme notre exemple du dessus mais dans l’autre sens.
Dans le cas où vous vous seriez garés en bataille et que vous sortez en marche-avant, une petite caméra grand-angle nichée dans la calandre vous permettra même de voir sur l’écran de la console centrale là où vos yeux ne pourront : dans les angles. Cela vous permettra de sortir sans encombre (à traduire par “sans écraser les piétons arrivant sur les côtés ou motards déboulant un poil vite derrière la voiture garée à côté”) de votre place. Dans l’éventualité où vous sortiriez de cette même place en marche-arrière, un capteur d’une portée de 40 mètres ira prévenir le conducteur, par le biais d’alertes sonores, de la présence de voitures arrivant alors qu’il n’a aucune visibilité. Astucieux.
- Prévention des collisions
Déjeuner englouti, il est temps de retourner au bureau… Digestion oblige, les paupières sont lourdes et vous fatiguez. La circulation est dense, un feu passe subitement à l’orange et le conducteur devant vous pile brutalement ; votre voiture étant plus réveillée que vous, cette dernière freinera avant même que votre pied n’effleure la pédale, évitant ainsi l’accident et le constat. Ouf. Le système de prévention des collisions fonctionne aussi bien avec les voitures qu’avec les piétons ou tout être vivant pouvant se présenter devant votre S-Max, de l’escargot (j’abuse un peu) à l’éléphant, en dessous de 50 km/h.
J’ai du essayer une bonne dizaine de modèles déjà équipés de ce type de système, mais il ne m’avait encore jamais été donné l’opportunité de vérifier son efficacité. Il est à vrai dire assez contre nature de donner une pleine confiance à la voiture dans la vie de tous les jours en fonçant délibérément sur un passant pour tester la chose… Et même avec un mur en mousse ou un pauvre mannequin (au sens “objet en plastique non-vivant”) aux tendances SM, j’avoue qu’il est assez compliqué de ne pas avoir le réflexe d’appuyer sur la pédale de frein. Dans les faits, le système repère, avec caméra et capteurs, la présence d’un corps humain ou matériel devant lui et prévient par des alertes sonores et visuelles (via une barre rouge à la base du pare-brise) le conducteur, puis active automatiquement le freinage d’urgence. Il est rassurant de savoir que de plus en plus de voitures sont équipées d’un tel dispositif, quand conducteur et piétons sont de plus en plus distraits en conduisant ou en traversant…
Distrayons-nous d’ailleurs, en quittant l’aire d’essais du CERAM pour aller tester le potentiel des motorisations EcoBoost (élus moulins de l’année 2012, 2013 et 2014) sur le circuit routier de Mortefontaine. Je ne vous représenterai pas en détail la gamme EcoBoost, très plaisante d’ailleurs, qui propose des moteurs qui vont du 1,0 L de 125 ch de l’EcoSport, de la Mondeo ou du S-Max, au 2,3 L de 317 ch de la Mustang en passant par le 1,6 L et de la Fiesta ST et le 2,0 L de la Focus ST.
Nos essais des moteurs EcoBoost sont à retrouver sur :
Par l’intermédiaire de toutes ses technologies embarquées et moteurs innovants, Ford montre son savoir-faire en matière de sécurité active et d’ingénierie mécanique. Sans pour autant être le premier à proposer le parking semi-automatique ou le limiteur intelligent, le constructeur les intègre progressivement à toute sa gamme pour qu’un maximum de conducteurs puissent en bénéficier et jouir ainsi d’une conduite plus écologique mais aussi et surtout plus sécuritaire, allant ainsi dans le sens de Volvo qui envisage de ne plus avoir un seul mort ou blessé grave dans ses modèles d’ici 2020. Les technologies présentes sur nos voitures aujourd’hui dessinent ainsi un peu plus ce que sera dans quelques années la voiture autonome : un objet intelligent anticipant les erreurs humaines. Que les passionnés de bagnoles, de vraies, se rassurent : toutes ces aides ne sont pas trop permissives et vous laisseront encore de longues années le contrôle…
Merci à Ford France pour l’invitation et l’organisation de cette journée de découverte.
Photos : Ford France et Victor Desmet (par soucis de confidentialité, le CERAM interdit toutes photos prises par les médias sur le centre d’essais.)