Une automobiliste au volant d’une Toyota Prius, s’est retrouvée dans l’incapacité de désactiver son régulateur alors qu’elle circulait sur le périph’ toulousain. Avec la complicité de son téléphone portable (n’est-il pas interdit de téléphoner en conduisant ?), elle a pris contact avec la gendarmerie en charge du secteur qui a prévenu l’exploitant du secteur autoroutier (ASF) afin qu’il ouvre les barrières de péages pour éviter tout accident. Une fois le péage passé, la conductrice a été escortée par la gendarmerie sur une quarantaine de kilomètres jusqu’à ce qu’elle parvienne à s’arrêter à force de “manipulation de “l’embrayage et du système de freinage” (NDLA : La Prius dispose d’une transmission CVT…) a indiqué la gendarmerie de Haute-Garonne. En fait il semble que la conductrice est freinée très fort jusqu’à provoquer une sorte de dysfonctionnement électro-mécanique et ceci assez longtemps pour stopper la Toyota qui, selon les gendarmes, sentait le chaud après l’incident.
Toyota Europe contacté par l’AFP dit attendre une notification officielle de l’incident pour prévoir une expertise mais assure n’avoir jamais connu de panne de régulateur de vitesse sauf mauvaise manipulation et panique de la part des utilisateurs. A midi sur Europe1, on apprenait qu’avant de prendre la route la voiture était en panne (à priori de batteries) et un dépanneur indépendant serait intervenu pour remettre en marche la voiture. Y a t-il eu mauvaise manipulation de la part du dépanneur ? Erreur et panique de la part de la conductrice ? Difficile à dire sans expertise officielle et de la part du constructeur qui admet avoir connu des problèmes de pédales d’accélérateur en 2009-2010 (rappel effectué sur plusieurs millions de voitures dans le monde qui a coûté très cher au constructeur tant commercialement que financièrement) mais concède ne pas avoir eu de soucis avec les régulateurs.
Si on se tourne vers les tribunaux français et européens, on s’aperçoit que lorsqu’il y a eu accident ou accrochage, les conducteurs ont souvent été relaxés aux motifs qu’ils n’avaient pu résister à la force imposée ou fautes de preuves certifiant la fausse manipulation ou l’erreur de conduite. Du coté des constructeurs, de nombreuses affaires ont elles aussi mené à la relaxe puisqu’aucune défaillance mécanique ou électronique du véhicule n’avait été décelée par les experts. On se souviendra même qu’à l’automne dernier, dans l’affaire du régulateur de vitesse de la Vel Satis, le tribunal avait conclu que le propriétaire qui avait percuté une file de voitures avait stressé, paniqué, en réactivant puis en désactivant plusieurs fois le régulateur ainsi que plusieurs commandes à la fois ce qui avait nuit à sa vigilance et à la maitrise du véhicule.
Pas évident de se faire un avis sur cette nouvelle affaire sans accident, ni blessé et il nous faudra attendre les résultats de l’enquête puis de l’expertise pour savoir si il y a eu erreur de la conductrice, erreur du dépanneur ou mauvais fonctionnement imputable au constructeur ?
Via LaDépêcheDuMidi, AFP.