Le Volkswagen T-Roc arrive sur le juteux marché du SUV urbain avec de grandes ambitions et, il faut bien le reconnaître, de sacrés arguments à faire valoir !
Le groupe Volkswagen avait promis une grosse offensive sur le marché des SUV, et on peut dire qu’il tient promesse. En un peu plus d’un an nous avons eu droit au VW Tiguan, Tiguan XL, Seat Arona, Skoda Yeti, Karoq et il reste encore dans les cartons un gros SUV Seat, un petit Skoda, le remplaçant du Touareg, et je ne compte même pas les gammes Porsche/Audi/Bentley/Lamborghini ! Alors, qu’apporte ce nouveau T-Roc dans cette gamme pléthorique ?
Pour faire simple, il vient se positionner sur un marché ou toute absence se fait cruellement sentir. Après tout, les Captur, 2008 ou autres Jukes figurent régulièrement parmi les meilleures ventes européennes. Ce T-Roc adopte un gabarit compact proche de celui d’une Golf : longueur de 4,23 m pour une largeur de 1,81 m et une hauteur de 1,57 m. Très proche techniquement de l’Audi Q2, il en reprend naturellement la plate-forme MQB A0 et une grande partie des motorisations. En essence, vous retrouverez sous le capot le 1.0 de 116 ch, le 1.5 de 150 ch et le 2.0 de 190 ch en haut de gamme. Des blocs diesel sont toujours présents : 1.6 TDI de 116 ch et 2.0 TDI de 150 ch ou 190 ch.
Là où VW se démarque, c’est sur une certaine sophistication technologique. Contrairement à quasiment tous ses concurrents, le T-Roc propose en effet une transmission intégrale non permanente via un coupleur Haldex entraînant les roues arrières en cas de besoin. Il propose également en option selon les motorisation une boîte automatique DSG à 7 rapports et une suspension à amortissement piloté. Des fonctions plutôt haut de gamme, qui auront forcément un coût. Naturellement, les fonctions devenues banales de freinage d’urgence, détection piéton, régulateur adaptatif, etc… sont disponibles en série ou option suivant les versions.
Extérieurement, le T-Roc montre les muscles ! Robuste, voire même viril, ses ailes sont très largement dessinées, la custode épaisse est très “VW”, les flancs hauts et la calandre presque verticale, flanquée de grandes entrées d’air entourées de LEDS. Il apparaît même nettement plus réussi et moderne que le Tiguan, qui n’est pourtant son aîné que d’un peu plus d’un an. Du prototype T-Roc, il ne reprend évidemment pas le toit targa, mais un petit jeu de style va jouer sur les contrastes en proposant un toit d’une couleur différent de la carrosserie, ceinturé de bandeaux de chrome. Très proche de l’Audi Q2, le T-Roc s’en distingue pourtant assez nettement. Inauguré sur l’Arteon, le lettrage est à présent centré sur le couvercle de malle/hayon.
L’habitacle reprend, et c’est une très bonne chose, la plupart des évolutions vues sur la petite Polo. Si la rigueur germanique reste la norme, la planche de bord se voit heureusement égayée par un bandeau couleur carrosserie qui se prolonge sur les contre-portes et la console centrale. Les compteurs, analogiques sur les versions de base, peuvent être remplacés par une dalle LCD de 11,7″, cas unique dans ce segment. L’ensemble est indéniablement jeune, moderne, coloré, une vraie réussite. Le coffre atteint un volume de 445 litres, le hayon pouvant être motorisé en option.
La gamme vendue en France se décomposera en quatre finitions : Base, Lounge (jantes 17″, clim automatique, radars), Carat (phares LED, grand écran multimédia, caméra de recul) et Carat Exclusive (sellerie cuir, toit vitré). Une version de lancement “First Edition” basée sur la fintion Lounge propose des jantes 18″, étriers de frein rouge et une ambiance intérieure rouge. Les possibilités de personnalisation seront importantes avec dix teintes de carrosserie, quatre coloris contrastés pour le toit et les montants, sans compter les 4 ambiances intérieures.
Quant au nom, Volkswagen explique que le “T” vient rendre hommage aux Touareg et Tiguan, Roc étant une référence à l’anglaise “rock”. J’imagine comme “rocher”, et que cela n’a rien à voir avec le Rock ‘n Roll.
Sophistiqué, haut de gamme, et avec une sacré gueule, le T-Roc devrait rencontrer un beau succès, si les prix restent raisonnables. La gamme démarrerait à environ 20 000 €. Nous aurons largement l’occasion de revenir sur cette voiture prochainement.
Crédit photos : Volkswagen