Comme vous avez pu le découvrir dans un précédent article nous avons été conviés par Citroën Racing à vivre un weekend de course en immersion au sein du team lors du Rallye de Monte Carlo 2018.
C’est ainsi que pendant 2 jours j’ai été pris en charge avec deux autres médias afin de voir au maximum ce qu’il se passe lors d’un rallye WRC. Spéciales, stands, motorhome : nous allons tout vous faire partager !
Lors de notre arrivée le vendredi le programme nous promettait d’assister à deux Spéciales du jour. Direction donc Vitrolles au sud de Gap pour l’ES6. Et ce ne fut pas une mince affaire pour s’approcher au plus près. Pour les fans, le rallye offre plusieurs avantages : les zones public sont nombreuses et surtout… c’est gratuit ! Les spectateurs se déplacent donc en masse et les petites routes de campagnes se retrouvent très rapidement envahit de véhicules stationnés sur le bas-côté.
Après le passage des biens connues « 000 », « 00 » et « 0 » qui représentent les trois dernières ouvreuses, les WRC s’élancent une à une toutes les 2 minutes. C’était une première pour moi, et le son de ces WRC raisonnent de très loin dans les montagnes : incroyable ! Je me prépare, et la WRC de Sébastien Ogier passe enfin devant nous avec une rapidité assez déconcertante. On profite du passage de tous les concurrents, ils sont 11 au total, puis on observe quelques WRC2 avant de rejoindre notre navette. On se dirige ensuite vers l’ES8 où ne verra cette fois-ci que 4 voitures en raison de notre timing serré.
Cette après-midi de découverte s’achève alors plus vite que je ne l’aurais pensé tant elle fut animée et il est temps pour nous d’aller vivre pleinement notre immersion en rejoignant le parc d’assistance situé à Gap.
L’installation est pour le moins impressionnante. Pour accueillir près de 60 personnes composant l’équipe ainsi que les nombreux invités, Citroën Racing installe pendant toute la durée du rallye un motorhome digne des paddocks de F1. Juste à côté, les stands sont près à réceptionner les World Rally Cars et l’effervescence monte petit à petit en observant le compte à rebours. Il ne nous faudra pas attendre longtemps pour voir enfin arriver les C3 WRC qui viennent de terminer leur dernière spéciale du vendredi. Le bruit saisissant du moteur, les cris des spectateurs et les consignes des mécaniciens pour placer la première voiture nous mettent rapidement dans l’ambiance.
C’est tout d’abord la C3 WRC n°10 de Kris Meeke et Paul Nagle qui fait son entrée et avant même que l’équipage descende les mécaniciens se mettent à l’œuvre, sous le regard des fans, dans un calme impressionnant et une organisation quasi-militaire. C’est donc parti pour 48 minutes (et pas une de plus !) dédiées aux réparations, changements de pièces, check-up complet et nettoyage. En temps normal, seuls 4 mécaniciens ont le droit de toucher la voiture, mais ce soir les équipes avaient droit à une assistance dites « Flexi ». Les 8 mécaniciens étaient entièrement dévoués à la voiture de Kris Meeke avec interdiction formelle de toucher à la C3 WRC n°11 de Craig Breen et Scott Martin arrivée dans le stand quelques minutes plus tard.
Pendant ce temps, on en profite pour visiter les coulisses. Absolument rien ne nous est caché, mais les appareils photos doivent eux se faire parfois discrets. Le championnat se joue également sur quelques détails techniques qu’il ne faudrait pas dévoiler à la concurrence. La consigne est donnée, on nous demande de ne pas prendre en photo le moteur, l’atelier, les ordinateurs des ingénieurs, et surtout les écrans météo. Chaque team dispose de ses propres informations météorologiques ; ces données sont cruciales pour la stratégie à adopter tout comme le choix des pneus par exemple. Pneus qui sont, par ailleurs, fournis par dizaine par Michelin et stockés à l’arrière dans un des camions présents sur les 13 étapes de ce calendrier WRC 2018. On y retrouve également de quoi reconstruire entièrement la voiture, comme vous pouvez le voir sur les images le rangement est précis, bien classé et assigné à chaque pilote. Des spécialistes peuvent même tester des pièces dans un véritable atelier de compétition ou apporter leur savoir-faire quant aux solutions et tactiques à adopter.
Au bout du temps imparti, utilisé jusqu’à la moindre seconde, les voitures repartent direction le parc fermé situé 1 km plus loin et retrouveront pilotes et mécanos le lendemain matin pour la monte des pneumatiques. Kris Meeke termine cette journée en 6ème position, à 2min45 du champion Sébastien Ogier. Craig Breen est quant à lui 10ème à 5min06.
Après un bon repas à l’étage non loin des pilotes, de Bruce Jouanny ou encore de Carlos Tavares et Daniel Elena, direction notre hôtel à Saint-Bonnet-en-Champsaur afin de retrouver des forces pour la journée du lendemain qui s’annonce riche en sensations.
Au réveil, la neige est tombée en grande quantité et préfigure des spéciales mouvementées. Cela faisait quelques temps qu’une telle météo n’était pas venu perturber le Monte Carl’ et le public toujours en nombre en est ravi. En route pour l’ES10 du côté de Saint Léger pour observer le talent des pilotes sur une route difficilement praticable. Les C3 WRC font justement parties des premières à s’élancer et ne sont pas avantagées par ce mélange neige/verglas/boue. Ça s’en ressent d’ailleurs sur les résultats avec une 9ème et 11ème place. Mais le spectacle lui, était au rendez-vous avec quelques glissades jolies à regarder. Et que dire du paysage à traverser pour rejoindre la course…
Vous le savez si vous regardez régulièrement des courses à la télé, ou même de vos propres yeux, il y a toujours un balais d’hélicoptères assez impressionnants. Pour prolonger l’immersion et ne rien louper de l’ES12, Citroën Racing nous avait prévu une jolie surprise : un transfert aller/retour en hélicoptère. Rendez-vous est donné sur une piste d’atterrissage improvisée (en fait une piste de ski de fond…) et en vol pour Ancelle afin d’observer notre dernière spéciale du weekend. Je vous passe les sensations exceptionnelles en l’air et la vue sensationnelles sur les montagnes et vous laisse avec les photos et surtout, le coup de volant des pilotes.
En cette première manche du Championnat du Monte de Rallyes 2018, c’est le pilote français Sébastien Ogier en Ford Fiesta WRC sous les couleurs de M-Sport qui s’impose pour la 5ème fois consécutive. Les Citroën C3 WRC réalisent une belle remontée, grâce notamment au joli temps scratch de Kris Meeke réalisé lors de la Power Stage, cette dernière course donnant 5 points supplémentaires au vainqueur. Le pilote s’offre donc une honorable 4ème place au général (+4min43) et Craig Breen termine 9ème (+9min06).
Merci à Citroën Racing que vous pourrez retrouver (sans nous cette fois 🙁 ) lors de la prochaine étape en Suède du 15 au 18 février. Et à dans quelques jours sur blogautomobile pour un album photo complet, avec tous les participants, de ce Rallye de Monte Carlo 2018.
Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)