Essai Mercedes Classe E 220d : laissez-vous guider…

Essai Mercedes Classe E 220d

La Classe E s’est imposée depuis de nombreuses années comment étant la grande berline par excellence, la voiture préférée des chauffeurs, taxi, VTC ou autres grands patrons de ce monde. Le modèle ayant été renouvelé en ce début d’année 2016, il nous fallait impérativement monter à bord pour vous la faire découvrir plus en détails. Mercedes nous a confié durant quelques jours la version qui sera probablement la plus vendue, la motorisation 220d.

Le constructeur a opéré un changement assez profond dans le design : les doubles feux disparaissent et le style anguleux devient plus arrondi et tout en finesse. Si vous ne regardez que les images peut-être aurez-vous l’impression d’avoir face à vous une Classe C ou une Classe S. Et c’est évidemment ce que je regrette, les trois berlines de la gamme semblent avoir subi un simple copié-collé avec changement d’échelle. Toutes trois très jolies elles manquent donc cependant de personnalité et il est très difficile de les différencier au premier coup d’œil. J’aurais véritablement préféré que la C conserve la « bestialité » que j’aimais tant sur la version W204, que la Classe S propose un design plus statutaire et que la Classe E bénéficie à elle seule de ce design.

Car personnellement j’adore sa bouille, que vous pouvez personnaliser à votre goût avec au choix l’étoile sur le capot ou au centre de la calandre. Pour vous faire craquer encore un peu plus, les jantes de 20 pouces sont véritablement sublimes et donnent une allure sportive à la berline. Tout comme les très jolies doubles canules d’échappement à l’arrière. MAIS, comme de plus en plus fréquemment, elles sont totalement factices. Et pourquoi ai-je écrit ce mais en majuscule ? Tout simplement car je commence à être vraiment indigné par cette pratique, et malheureusement ça tombe sur l’article de la Classe E. J’ai l’impression que nous sommes pris pour des imbéciles, d’autant plus sur des modèles hauts de gamme ou d’autres assez sportifs (comme la Peugeot 308 GT). En plus, vous imaginez avoir devant vous une voiture à plus de 75 000 € qui fume de partout l’hiver au démarrage sauf… de ses pots d’échappements ? Moi bof…  </coup de gueule inutile terminé>

Allez je vous emmène à bord maintenant, et cet intérieur ne manquera pas de vous impressionner dès le premier regard. Spacieux, moderne et surtout technologique (Gonzague vous en a longuement parlé ici). En effet, Mercedes vient greffer sur le tableau de bord deux énormes écrans (12,3 pouces chacun) côte à côte. Le système d’info-divertissement est très joli mais ne possède pas une intuitivité des plus transcendantes, faute à l’absence de tactile. Et même si les designers ont bien travaillé de ce côté-là en proposant un grand pavé tactile sur la console centrale et des innovants petits boutons tactiles implantés sur le volant, rien selon moi ne remplacera la facilité des écrans tactiles dans de nombreuses situations. A l’inverse, j’apprécie particulièrement que l’on conserve quelques boutons de raccourcis et de réglages de climatisation.

Du côté des finitions et des matériaux choisis c’est là très réussi : un mélange de modernité avec un plastique laqué noir et de plus classique avec de jolis panneaux de bois noirs également. Sans oublier évidemment du cuir un peu partout et de nombreuses touches chromées.

 

Interieur Mercedes Classe E 220d
Le fameux Wide screen : option à 4400€ ou de série sur Fascination

Quant à la vie à bord, on est bien dans une spacieuse berline de luxe, les sièges extrêmement confortables sont évidemment chauffants et réglables électriquement (même l’appui-tête à son propre bouton, l’emplacement restant souvent factice). Et l’espace aux jambes gagne en longueur par rapport à la précédente génération, un bonheur pour les passagers arrières. Malheureusement un tunnel de transmission bien trop imposant vous empêchera selon moi de balader un troisième compagnon à l’arrière. Seul le volume du coffre pourrait décevoir, proposant tout de même 540 l, l’un des meilleurs chiffres de la catégorie. Et sans roue de secours, vous bénéficiez de quelques litres en plus.

Pour cacher vos objets de valeur la boite à gants est simplement ridicule. Heureusement le repose-coude offre un grand espace de rangement. Et pour se faire pardonner Mercedes a fait le choix pour ses intérieurs, en boite automatique, de proposer un levier de vitesse positionné derrière le volant comme à l’américaine. Je n’arrive pas à me faire un véritable avis à ce sujet, j’apprécie habituellement avoir un vrai levier à garder en main, d’autant plus si il est joli. Mais si ce choix offre un rangement supplémentaire, et une plus grande pureté, alors pourquoi pas ? Et pour vous amuser, des palettes sont heureusement de la partie.

Le grand coup de maitre à bord de cette Classe E se découvre sans nul doute la nuit tombée, avec une ambiance lumineuse exceptionnelle. Il vous est possible de choisir la couleur de votre choix, mais celle par défaut, en bleu, est probablement la plus impressionnante. Je vous laisse découvrir par vous-même avec ces quelques images…

Après avoir fait le tour à l’extérieur et découvert notre intérieur du jour, vous devez être impatient de passer derrière le volant et mettre le contact… Moi aussi !

essai-mercedes-classe-e-2016-220d-photo-14Et là clairement, il doit s’agir d’une des voitures les plus confortables que j’ai eu la chance de conduire. On se sent glisser, comme si la voiture volait. Grâce aux suspensions Air Body Control (option à 2300 €) les aspérités de la route sont en effet presque invisibles et la voiture nous offre une sensation de rouler sur du coton, un véritable bonheur pour aligner les kilomètres.

En plus de cela cette nouvelle Classe E se conduit avec une facilité déconcertante et tient le pavé en toutes circonstances. Grâce à ce nouveau bloc diesel (1950 cm3) de 194 ch la voiture fait preuve d’une très grande souplesse et douceur tout en proposant une bonne réactivité lorsque vous lui en demandez un peu plus. Couplé à la boite 9G-Tronic, 9 rapports donc, les accélérations se font sans aucun à-coup et vous emmèneront là où vous le voulez sans se faire prier.

Si vous êtes un papa pressé, et que vous aimez les sensations, le mode Sport+ saura pleinement vous satisfaire. N’oubliez pas que cette Classe E est une propulsion, elle se transforme alors en véritable foudre de guerre. Les accélérations sont franches, avec de bons coups de pieds au cul, l’arrière chasse sans trop forcer : elle devient vraiment très joueuse. C’est réellement impressionnant de ressentir une conduite pareille avec 4,92 m autour de soi. N’oubliez tout de même pas de calmer vos ardeurs avec anticipation, car c’est son plus gros défaut, elle n’offre malheureusement pas un freinage des plus mordants.

En tant que grande berline, elle se doit d’être une grande routière, la meilleure même. Et pour cela Mercedes vous propose de vous laisser guider, ou presque… Vous l’aurez compris, cette Classe E vous propose une conduite semi-autonome. Pour cela vous retrouverez évidement le régulateur de vitesse adaptatif, mais celui-ci est couplé à une reconnaissance des limitations de vitesses, un très bon système de lecture des lignes, et donc un contrôle du volant. Et c’est par ce dernier point que j’ai été relativement bluffé, la voiture vous guide parfaitement entre les lignes même lors d’un virage (pas trop serré quand même). On parle bien entendu d’assistance et non d’autonomie : tout comme ses concurrentes et pour répondre aux obligations légales, la voiture vous empêche de lâcher le volant trop longtemps et vous rappelle alors rapidement de remettre vos mains sur celui-ci.

Le principal avantage que j’ai pu relever, est que l’on peut facilement imaginer aligner les kilomètres sur une longue route qui serpente régulièrement sans se fatiguer les bras. Le tout avec une obligation de tout de même rester concentré sur le trajet, et dans un confort royal…

Pour une voiture de 194 ch et presque 1800 kg, la consommation se trouve être relativement raisonnable. Dans la vie de tous les jours, on se situe facilement entre 7 et 8 l aux 100 km, en utilisant régulièrement la puissance disponible. En fonction de votre conduite et de vos conditions de trajet il est je pense facile de descendre sous les 7l/100. J’ai moi-même réussi à faire un trajet domicile-travail à 5,9 l/100 : une trentaine de kilomètres alternant départementales, villes, bouchons, ronds-points…

Essai Mercedes Classe E 220d
La sécurité est bien présente, même sur route humide !

Cette Classe E millésime 2016 reste donc comme depuis de nombreuses années un grand cru. Un agrément de conduite irréprochable, du confort plus qu’au rendez-vous et des technologies toujours plus innovantes. C’est ce que l’on demande à une berline de luxe, débutant à 44 750 € et pouvant facilement atteindre comme mon modèle d’essai les 74 750 € (220d en Fascination + keyless-go, clim 3 zones, …). Mais malheureusement il manque ce petit grain de folie qui la rendrait encore plus désirable. Le design demanderait un peu plus de personnalité et surtout j’attends de Mercedes de mettre les bouchées doubles afin de proposer à leurs clients un IHM digne de ce nom. Je me répète, la base est bonne mais j’aimerais plus de possibilités dans la personnalisation et les affichages, le tout plus intuitivement.

Et on termine avec quelques photos, notamment pour découvrir plus en détail le Wide Screen.

Merci à Mercedes-Benz (Daimler) France pour la mise à disposition de la voiture.

Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)

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