Bonhams : retour sur la vente parisienne

Chaque année, le rendez-vous incontournable de la Car Week Parisienne à l’occasion du salon Rétromobile marque le début de la saison des événements automobiles en Europe. 2024 n’échappe pas à la règle et comme à son habitude, la maison de vente Bonhams était de retour dans la capitale pour sa traditionnelle vente “Les Grandes Marques du Monde à Paris”.

Voilà plusieurs années que je n’avais pas pris le temps d’arpenter les rangées de voitures lors d’une vente aux enchères. Pour 2024, j’ai décidé de m’y remettre. J’ai ainsi commencé ma journée du mercredi 31 janvier au Grand Palais éphémère pour la vente Bonhams.

Les Aston omniprésentes

Une fois la porte du l’édifice temporaire franchie, l’oeil fut immédiatement attiré par les couleurs pétantes de la collection “The V8 Racing Collection”, constituée de 7 Aston Martin V8 Vantage Coupé de 2010 toutes très faiblement kilométrées et arborant des configurations pour le moins osées, y compris à l’intérieur avec la plupart du temps, des cuirs assortis aux couleurs respectives des autos.

Les kilométrages étaient tous compris entre 547 et 923 km, autant dire rien du tout. Offertes à la vente toutes les 7 sans prix de réserve, elles ont chacune trouvé preneur pour des prix oscillant entre 55 200 € (la noire) et 69 000 € (la bleue/argent, et la verte/argent).

Outre ces 7 exemplaires, on retrouvait la firme britannique un peu partout tout au long de cette vente, avec pas moins de 10 autres Aston Martin ! De la DB2 MkIII à la récente Virage Volante en passant par une DB4 Série V Vantage Sports Saloon, il y en avait pour tous les goûts, et surtout pour (presque) tous les budgets ! Si les configuration de certaines des V8 Vantage étaient pour le moins discutables, de même que celle de la Virage Volante à l’association orange/rouge pas forcément du meilleur goût, les choix de couleurs pour la V12 Vantage (en boîte manuelle !) était pour moi un sans faute ! Elle n’affichait que 139 km au compteur et a été adjugée pour 155 250 €. La Virage Volante (208 km depuis sa mise en circulation) a trouvé preneur contre 132 250 € tandis que la V8 Vantage N400 orange ci-dessous s’est échangée contre 64 400 €.

Revenons peu à peu en arrière dans les années. L’Aston Martin DBS rendue célèbre dans les opus “Casino Royale” & “Quantum of Solace” de la saga 007, elle aussi très faiblement kilométrée (846 km) a été vendue 102 350 €. L’Aston Martin V600 Coupé a été attribuée à 138 000 €, contre 80 500 € pour la DBS Vantage Sports Saloon de 1968 ayant appartenu au chef de la section néerlandaise du MI6. Enfin, un exemplaire de la rare et prisée série des V8 Volante “Prince Of Wales”, ayant la particularité d’embarquer les caractéristiques techniques d’une V8 Vantage tout en arborant une carrosserie d’une “simple” V8 Volante a frisé le demi-million (471 500 €).

Une coquette somme que cette DB6 n’atteindra pas puisqu’aucun acheteur n’a atteint le prix de réserve demandé par son actuel propriétaire. La DB2 MkIII s’est quant à elle échangée contre 195 500 € alors que seuls 253 000 € ont été nécessaires pour se porter acquéreur de la DB4 Série V Vantage Sports Saloon, vendue sans prix de réserve. Assez surprenant de voir un tel chiffre lorsque l’on sait qu’une DB5 quasi-identique en tous points s’échange pour facilement le double voire le triple de nos jours.

Une modernisation des lots inévitable

Une tendance que l’on observera également au salon Rétromobile avec la vente Artcurial tout comme du côté de chez RM Auctions : les supercars & hypercars plus ou moins récentes s’installent pour de bon parmi les lots stars des maisons de vente. À la vente Bonhams, ces dernières bénéficiaient même d’une place de choix sur le podium principal avec les yeux du public tournés vers l’un des clous de la vente : une Ferrari Enzo, adjugée à 3,91 millions d’euros.

Figuraient respectivement à ses côtés dans l’ordre : Porsche Carrera GT (enchère gagnante non communiquée), Lamborghini Countach LP400S Série 2 (non vendue), Porsche 991 2.7 RS Touring (448 500 €), Ferrari 575 Superamerica F1 (368 000 €)et Lamborghini Miura P400 S (954 500€).

Peu de lots d’avant-guerre

Lors des éditions précédentes de la Car Week Parisienne, Bonhams s’était fait spécialiste des avant-guerre avec régulièrement une bonne vingtaine voire trentaine de lots issus de cette époque. Pour 2024, force est de constater que la maison de ventes a en partie délaissé cette période au profit des voitures sportives plus récentes. Je me suis pour ma part attardé sur une somptueuse Invicta 4 1/2 -Litre S-Type Low Chassis Sports de 1931, estimée entre 900 000 et 1 000 000 € mais qui ne trouvera pas preneur. La ligne simple, le côté analogique d’une telle auto, la patine, le cuir rouge, un véritable coup de coeur !

Autre lot remarquable, une Maserati Tipo 8C-3000 Biposto de 1933, estimée entre 900 000 et 1 200 000 €. Une véritable voiture de Grand Prix, actuellement homologuée pour la route puisqu’immatriculée aux Pays-Bas. Elle non plus n’aura pas trouvé preneur lors de la vente parisienne.

Si la plupart des avant-guerre n’ont bien souvent même pas atteint les 50 000 €, la Rolls Royce 40/50 HP Silver Ghost Limousine s’est tout de même échangée contre 109 250 €.

Le reste des lots 

Malgré l’absence de paragraphe dédié, le reste de lots valait également le détour ! Je vous en ai préparé une petite sélection en 10 images ci-dessous. Remarquez le côté éclectique de la vente où se côtoient une Maybach 57 S Xenatec Coupé (vendue 483 000 €) et dans un budget similaire, une somptueuse Maserati A6 1500/3C Gran Turismo. Laquelle retiendra vos faveurs ? Ce sera sans grande hésitation l’italienne pour moi !

Les résultats complets de la vente Bonhams de Paris sont accessibles ici.

Crédits Photos : Maurice Cernay

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