Après 8 ans de carrière la Chiron laisse place à la toute nouvelle Bugatti Tourbillon qui dit adieu au mythique W16 inauguré il y a plus de 20 ans sur la Veyron !
C’est hier soir à Molsheim, que Mate Rimac a dévoilé la troisième Bugatti de l’ère Volkswagen. Depuis, le constructeur est passé sous pavillon Croate avec quand même Porsche qui reste actionnaire. Après la Veyron puis la Chiron, c’est la Tourbillon qui arrivera prochainement sur la ligne de montage alsacienne.
Si personnellement je m’attendais à une rupture dans le style, ce n’est finalement pas le cas. On peut toujours apercevoir les traits d’une Chiron grâce au fameux “C” visible sur le profil ou encore les longs projecteurs avant. La marque avait en plus déjà préparé le terrain avec La Voiture Noire ou encore la Mistral dont la partie arrière est très ressemblante. Bien que le diffuseur soit désormais extrêmement proéminent. Et si la Tourbillon parait plus profilée, plus compacte que sa grande sœur, elle est en faite plus grande de 13 cm (4,67 m). Gros changement en revanche pour les portes qui s’ouvrent en élytre.
L’habitacle n’est pas révolutionnaire lui non plus. On retrouve par exemple la longue colonne vertébrale qui abrite toutes les commandes. Pour autant, les ingénieurs ont entièrement revu le volant dont le moyeu est désormais fixe et vient supporter des compteurs totalement à aiguilles. De quoi rappeler le travail d’artisans comme Pagani ou feu Spyker. Un écran peut cependant apparaitre en haut de la console centrale à la demande du conducteur.
Sous la carrosserie en revanche, la révolution est en marche. Le légendaire W16 de 1001 puis 1500 ch vient laisser place à un étonnant V16 atmosphérique développé par Cosworth de… 1000 ch. Mais ce n’est pas tout puisque deux moteurs électriques viennent entrainer les roues avant, et un troisième pour les roues arrière. De quoi revendiquer pas moins de 1 800 ch au total !
Le couple instantané de l’électricité et le poids contenu sous les deux tonnes offrent à la Bugatti Tourbillon des performances époustouflantes. Le 0 à 100 km/h est ainsi abattu en seulement 2 secondes. Elle atteint ensuite les 200 km/h en 5 secondes, les 300 km/h en moins de 10 secondes, les 400 km/h en moins de 25 secondes et la vitesse de pointe est promise à 445 km/h. Tout ça en ayant la possibilité de rouler jusqu’à 60 km en tout électrique grâce à sa batterie de 25 kWh.
La production de la Bugatti Tourbillon ne débutera qu’en 2026 après une longue phase d’essais et sera limitée à 250 exemplaires, pour un prix unitaire de 3,8 millions d’euros minimum. Et même pas de malus ? Nous avons hâte de la découvrir je l’espère lors du Concours Arts et Elegance de Chantilly en septembre prochain.
