Visiblement au Conseil National de Sécurité Routière on n’est pas seulement préoccupé par la sécurité des automobilistes, la chasse aux vraies infractions, la formation des conducteurs et la remise en état des routes !
On se préoccupe aussi des échéances électorales et de l’avenir de nos eurodéputés puisqu’on a discrètement appris ce jour que la prochaine assemblée plénière du CNSR programmée pour le 16 mai 2014 a été repoussée d’un mois au 16 juin prochain.
Selon le député Armand Jung (Parti Socialiste), c’est en accord avec les membres du bureau du Conseil National que le choix de reporter cette session de printemps a été fait. Officiellement cette décision est “organisationnelle” car liée aux récentes nominations de Bernard Cazeneuve à la tête du ministère de l’Intérieur et de Jean-Robert Lopez comme délégué interministériel à la Sécurité Routière et directeur de la Direction à la Sécurité et à la Circulation Routière. Mais quand on cherche un peu et qu’on s’éloigne des canaux officiels et étatiques, on apprend que ce choix serait plus politique que pratique et technique comme on veut nous le faire croire.
Selon des sources proches du CNSR, cette décision de changement de date aurait été prise afin de repousser après les élections européennes une possible recommandation du CNSR au gouvernement Valls au sujet de la baisse de la limitation de vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire français. En reportant d’un mois cette réunion et ses recommandations, nos édiles pensent ainsi éviter une sanction électorale supplémentaire et plus importante qu’attendue.
Selon Motomag, ce report politicien est tout à fait envisageable même si on est très surpris par le fait qu’un organisme officiel normalement libre mais aussi indépendant du pouvoir exécutif et politique change la date d’une réunion annoncée comme importante depuis de très longs mois du fait de l’arrivée d’un nouveau ministre qui est en fonction depuis… déjà près d’un mois et demi.
Ce choix politique ne trompera personne notamment quand on connait l’importance de l’opposition à cette décision chez les conducteurs et les motards français. Annoncer une mesure impopulaire et presqu’absurde à 10 jours d’un vote aurait eu des effets dévastateurs. Mais il n’est toutefois pas sur que ce décalage d’un mois de la réunion du CNSR change la donne, les critiques et l’opposition à ce projet dit de “sécurité” routière… plutôt que d’augmentation du nombre des contraventions !
Via MotoMag’, LeFigaro.