Essai : BMW X1. Pour la vie

BMW X1

Après deux générations couronnées de succès (2.7 millions d’exemplaires produits en 13 ans !), BMW renouvelle son petit SUV, le X1. Nous sommes partis l’essayer en Savoie, entre Lyon et Annecy.

BMW X1

Confidence pour confidence : j’ai toujours été un grand fan du premier X1. Était-ce parce qu’il ressemblait plus à un break surélevé (ah, les breaks surélevés ❤) qu’à un SUV ? Peut-être, toujours est-il que 800 000 autres personnes ont partagé mon avis en allant signer un bon de commande chez BMW. Du coup, je fus un peu chagrin en découvrant la deuxième génération, franchement plus molle que sa devancière. Un sentiment manifestement isolé, puisque 1.2 millions d’exemplaires sortirent des chaînes de Regensburg (+ 700 000 de Shenyang sous forme rallongée, en partenariat avec Brilliance). La troisième génération a fort à faire.

BMW X1

Niveau style, ça rend quoi ?

J’aime bien. J’aime beaucoup, même. BMW a enclenché depuis quelques années une refonte complète de son langage stylistique et ce X1 porte bien ce renouveau. Alors oui, ça reste une BMW avec ces angel eyes, ces gros haricots, ces phares en L et ce début d’idée de pli Hofmeister, mais tout est joliment travaillé, modernisé. Les poignées de porte quittent la ligne de carre du profil, le montant C et l’aile arrière évoquent avec réussite l’iX, un profond relief dynamise le capot, tandis que les dimensions pour le moins généreuses (4.5 m de long, + 53 mm / 1.85 m de large, + 24 mm / 1.64 m de haut, + 44 mm) posent l’auto : le X1 type U11 en impose.

BMW X1

Et la planche de bord ?

Même histoire : c’est moderne. Le grand écran incurvé (pardon, le Curved Display) composé du combiné d’instrumentation de 10.25″ et d’un écran central de 10.7″ saute aux yeux, tandis que la quasi-absence de boutons interroge. Et notre interrogation ne fait que croître lorsqu’on s’aperçoit que l’inévitable molette iDrive entre les deux sièges…est aux abonnées absentes, rendant la console centrale extrêmement minimaliste. Raison invoquée : le gain de place et le fait que l’écran central soit à portée de doigt -à l’inverse des plus gros modèles de la gamme, où la dalle tactile est un peu trop loin des conducteurs & passagers. Qu’est-ce que ça rend ? C’est OK. La nouvelle interface, dénommée OS 8.0, est suffisamment bien foutue pour retrouver les fonctions principales assez intuitivement -sauf lorsqu’on doit revenir à la partie navigation, le raccourci se trouvant dans l’axe de la jante du volant et donc invisible par le conducteur. On retrouve en outre les huit raccourcis personnalisables (vous savez, les huit petites touches sous le lecteur CD d’avant) accessibles d’un glissement de doigt à tout moment.

Planche de bord BMW X1

Ah, et puis c’est une jolie planche de bord. Même si le dessin général est assez bateau (on sent tout de même l’inspiration iX avec les écrans presque flottants), l’ensemble est joli et soigné : il y a de beaux matériaux, des textures intéressantes, des graphismes recherchés, on sent qu’il y a eu du travail sur l’ensemble planche de bord / contre-portes et c’est plaisant.

Parlons praticité.

C’est vrai quoi, maintenant que ce X1 est presque aussi grand que le premier X3, la vie de famille rentre quand même pas mal en compte. C’est avec curiosité qu’on ouvre donc le coffre (électriquement, de série sur toute la gamme) et de constater, ô joie, que le volume atteint désormais les 540 litres, en progression de 50 litres par rapport au modèle précédent. Continuons sur cette belle lancée avec une banquette 40/20/40 pouvant s’incliner à la verticale et même coulisser sur 13 cm si vous donnez 310 € au commercial. Mais, de toute manière, on est très bien sur cette banquette, que ce soit au niveau de la tête ou des jambes. Ce petit X1 semble être bien armé pour la vie de tous les jours.

Contact !

Zou, il est temps de prendre le volant. Pour cette excursion savoyarde, j’ai jeté mon dévolu sur deux versions : l’entrée de gamme, le sDrive18i de 136 ch, et sa Némésis, le xDrive23d micro-hybride de 211 ch – c’est d’ailleurs à bord de ce dernier que j’ai commencé l’essai. Comment résumer l’expérience ? C’est…plat. Vraiment. OK, les 211 ch & 455 Nm sont bien là mais bon, le moteur ne brille pas par son caractère, le xDrive est typé traction, la direction n’est pas très incisive, bref, l’expérience de conduite est loin d’être mémorable. Le système 48V est totalement imperceptible à l’accélération comme au lever de pied, avec une absence de frein moteur, tandis qu’il rend le Stop&Start complètement transparent (minute ingé : l’alterno-démarreur renforcé qu’on trouve dans la majorité des micro-hybridations 48V est ici remplacé par un moteur électrique de 17 ch & 55 Nm directement intégré dans la transmission).

C’est donc avec l’esprit un peu chafouin que je pris le volant du petit sDrive18i de 136 ch. Vous savez quoi ? J’ai bien plus accroché à la proposition ! Le petit trois cylindres s’avère tout à fait suffisant pour emmener les 1 500 kg de l’auto et il le fait avec vigueur, accompagné d’un vrombissement aux accélérations, certes discret, mais présent et qui flatte l’oreille -du moins la mienne, j’ai toujours adoré la sonorité des 3 pattes. Alors, certes, vous n’aurez pas l’engin le plus vigoureux une fois le mode “efficiency” enclenché (la faute, notamment, à une course très progressive de l’accélérateur), mais la polyvalence de cette version m’a franchement étonné. Et si vous avez peur que cela ne soit pas assez, une version sDrive20i micro-hybride de 170 ch est disponible pour 2 000 € supplémentaires.

BMW X1

Maintenant que ces spécificités sont traitées, laissez-moi vous raconter mes impressions de conduite communes aux deux versions. La première chose à savoir, c’est à quel point on est bien à bord de ce X1 : peu de bruits parasites, les sièges maintiennent bien, la sono Harman Kardon à 810 € est une petite pépite et les aides à la conduite (régulateur adaptatif, maintien en voie, assistant de changement de voie) sont parfaitement bien calibrées. Même les suspensions sont bien élevées : j’avais peur, en prenant ces versions M Sport, d’être assis sur un bout de bois mais raté, la synthèse est au final très agréable. Des prestations en adéquation avec ses mensurations : le X1 peut emmener la famille en vacances.

BMW X1
Comme d’habitude avec BMW, la personnalisation est étendue : vous pouvez même opter pour une teinte mat si le cœur vous en dit

J’achète.

Libre à vous. Le BMW X1 débute à 39 900 € en sDrive18i avec, déjà, les écrans incurvés, la clim bizone, le hayon électrique ou le park assist. Il n’y a que deux autres finitions, baptisées “xLine” et “M Sport”, qui se différencient principalement par des détails d’accastillages et de présentations, le reste des équipements étant regroupés sous formes de pack. Et ça peut vite monter haut ; pour vous faire une idée, il faut compter 64 250 € pour le xDrive23d M Sport bleu et 55 150 € pour le sDrive18i M Sport gris, les deux dépassant les 15 000 € d’options.

Mais pff, acheter une voiture en 2022, qui fait ça encore. D’ailleurs, BMW est le premier à l’annoncer : 80% des “ventes” de X1 seront des financements, sous forme de LOA ou LLD. Et c’est là où la marque annonce abattre sa carte maîtresse : les loyers. S’appuyant sur des faibles taux de décote, BMW se targue dans la présentation presse d’offrir des mensualités bien plus faibles que ses concurrents. N’écoutant que mon devoir bloguistique, je suis allé fouiller dans les configurateurs. J’ai choisi des versions essence de ~160 ch avec le pack sport et 2-3 conneries, le tout sur 36 mois, 40 000 km et un apport de 7 500 € ; pour le X1, comptez 718 € par mois, 718 € également pour un Mercedes-Benz GLA et 667 € par mois pour le (vieillissant) Audi Q3. J’ai peut-être mal fait mes calculs, mais je suis un peu sceptique quant à la promesse initiale…

BMW X1

Au final, t’en penses quoi ?

“Pour une nuit ou pour la vie ?” On vous a peut-être déjà posé cette question un peu nulle, cette question qui vous met face à un choix : êtes-vous attiré par quelque chose/quelqu’un de flamboyant sur le moment mais dont on se lassera vite ou quelque chose/quelqu’un d’un peu moins excitant mais confortable sur la durée ? On a souvent associé les BMW à ces voitures hyper subjectives, uniquement tournées vers le plaisir du conducteur, quitte à faire des choix plus que discutables au niveau des aspects pratiques. Et notre petit X1 ? Tout l’inverse. Des sensations de conduite sous kétamine mais une réelle polyvalence et une facilité à vivre au quotidien : le X1 n’est pas là pour faire rêver, il est là pour faire du chiffre et il le fait très bien. Le X1, une bagnole pour la vie.

Crédits photo : Jean-Baptiste Passieux

Merci à Thibaut, meilleur copilote <3

Je suis sur Twitter : @JBPssx

Et hop, toutes les photos :

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