Essai Kia Niro Hybride : sérénité au rendez-vous

Alors que Kia a récemment dévoilé un restylage de son Niro j’avais eu la chance de prendre en main la version hybride quelques jours auparavant pour redécouvrir l’Alsace. Aujourd’hui, je vous invite à prendre place avec nous pour quelques tours de roues !

En rendant les clés d’un des petits coups de cœur de l’année 2018, la Kia Stinger V6, j’avais été attiré par l’arrivée d’un Niro Hybride et son silence total au parc presse parisien. C’est ainsi que quelques mois plus tard je me trouve à bord de ce petit SUV qui, par sa taille, vient concurrencer les Toyota CH-R, Nissan Qashqai ou autre BMW Série 2 Active Tourer. Et à bord justement, ce n’est pas aussi joyeux que la petite sœur. Malheureusement tout est plastique et matériaux peu flatteurs dans une présentation pas très joyeuse. Tout est là, tout tombe bien sous la main et c’est plutôt bien pensé mais tout ce plastique dur donne un peu le tournis. Dommage car physiquement on s’y sent bien au volant ou en passager, il y a de place et on ne sent pas oppressé, même un 5ème petit passager pourrait y trouver son compte. Et avec 427 litres de chargement c’est mieux que bon nombre d’autos sur le marché.

Le style lui, est beaucoup plus harmonieux. Pour un véhicule asiatique, il est plutôt passe partout mais réussit à nous séduire grâce à des lignes fluides et rondouillardes. Quelques retouches stylistiques sur le nouveau millésime, notamment avec l’apparition de feux avant ou arrière plus modernes, viennent égayer une fois de plus l’ensemble. Le Niro, sans être extravagant donc, peut se vanter d’être une jolie voiture qui vous donnera le sourire en s’approchant de lui.

En partant, c’est rapidement la déception, alors que la conduite parisienne demande une peu de vivacité pour éviter de se faire manger tout cru dans un concert de klaxonne, ce Niro Hybride est d’une mollesse rarement vue par le passé. Par chance, je m’aperçois que je suis en mode Eco et que je dois simplement trouver le mode Normal pour me sentir un peu plus à l’aise dans ce flux de circulation. Je cherche, rien, je cherche à nouveau, je touche à tout, activant inutilement mes sièges et volant chauffants, changeant de station de radio aléatoirement, mais non toujours rien, ce petit logo Eco ne veut pas disparaître. Seul le sigle « S » me fait de l’œil du côté du levier de vitesse. C’est en arrivant au pied de la « tristement célèbre » pente à 8 % de la N118, et avant que le Niro s’étouffe, que je me décide à l’activer. Et là, waouh, la bestiole montre une autre personnalité, énergique et entreprenante.

Tout ce pavé, là au-dessus, juste pour dire qu’un mode entre deux ne serait vraiment pas de trop. Car sans pour autant rechercher une conduite dynamique, ce mode Eco manque cruellement de reprise ou d’engagement. Ce qui est assez problématique ne serait-ce que pour s’insérer dans un rond-point… En revanche, ça c’est certain, il pousse à une conduite posée qui correspond à sa philosophie. On apprécie la grande sérénité qui se dégage de l’auto. Silencieuse, amorphe en mode Eco et lissant parfaitement la route, on se sent à l’aise pour parcourir de nombreux kilomètres. Sa boite à double embrayage fait oublier l’effet patinage que l’on connait chez d’autres hybrides, permettant d’être à l’aise également sur tous vos parcours du quotidien. Il est donc doux et précis dans son comportement pour se présenter comme un allier idéal une fois parfaitement habitué à son tempérament écolo.

Avec une conduite coulée de ce genre, sans pour autant trop se prendre trop la tête sur notre façon de conduire, on descend facilement sous les 5l/100. Ce qui est vraiment très agréable pour le porte-monnaie ainsi que pour réduire les passages à la pompe. En plus, en tapant dedans un peu plus franchement la conso ne s’envole pas outre-mesure. Un vrai bon point pour le Niro.

Justement, en le secouant un peu, c’est une plutôt belle surprise qui se présente. Attention, surprise ne signifie pas sportif. Bien qu’en mode Sport il commence à se montrer plus vif et incite à monter le rythme on remarquera tout de même rapidement ses limites. Malgré une excellente tenue de route, son côté pataud se dévoile vite en s’écrasant malgré lui sur ses appuis. Le roulis se voulant alors trop présent on calme nos ardeurs, mais il a au moins le mérite de donner un soupçon de plaisir au conducteur. Avec une motorisation hybride (4 cylindres 105 + moteur électrique) d’une puissance cumulée affichée à 141 ch et 265 Nm, son 0 à 100 km/h est annoncé en 11,5 secondes, n’en faisant pas un foudre de guerre, il se laisse pourtant emmener nerveusement dans des cols de montagne. Puis enfin, pour les amoureux des chiffres, on atteint facilement une vitesse de pointe à 184 km/h compteur (merci l’Allemagne), pourtant annoncée à 162 km/h, dans un confort et une stabilité très appréciable. De quoi rassurer les gros rouleurs, qui eux évidemment, resteront aux vitesses légales françaises 😀 .

En conclusion, avec un tarif de départ à 27 950 € ou comme ici jusqu’à 35 400 € en finition premium, le Niro démontre de nombreux arguments positifs pour conquérir un grand panel d’acheteurs. Il brille par son calme et sa sobriété tout en affichant ce qu’il faut de qualités dynamiques. Spacieux, confortable et silencieux, on est vite conquis par ce petit SUV coréen !

Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)

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