Essai : le tour de l’Audi RS4 Avant B9 en 8 questions

Icône des pères de famille dynamiques et pressés, l’Audi RS4 Avant nous revient avec une puissance identique mais une toute nouvelle technologie. On fait le tour de la question en 8 questions, justement…

  1. Vous êtes sûr qu’elle est vraiment nouvelle, cette RS4 ?

Oui ! En même temps, c’est vrai que comme souvent chez Audi (d’ailleurs je m’étais déjà fait la remarque lors d’un essai précédent d’une A4 2.0 TFSI 252 chevaux, à retrouver ici), il faut avoir un peu l’œil aiguisé pour remarquer la différence. Mais si Madame Michu n’y verra rien, à vous tous, fans de la chose automobile, les évolutions ne vous ont forcément pas échappé. Cette RS4 Avant est nouvelle, ça se voit au niveau des feux et des pare-chocs, ainsi qu’avec les petites prises d’air dans les renflements d’ailes. Ainsi, elle continue la lignée des breaks ultra-performants, commencés en 1994 avec la RS2.

  1. Et si j’étais pas né en 1994 ?

Dans ce cas, rien que pour vous, voici une photo de la bête. Pas mal, non ?

J’avoue avoir un faible pour les ailes renflées, la couleur bleu Nardo, et les jantes et étriers en provenance directe d’une 911. Et puis tant qu’on y est, voici un petit rappel de la lignée des breaks (très) sportifs de la famille A4. Un vrai collector, avec seulement 2891 exemplaires fabriqués. Et si je ne l’ai jamais conduite, les 315 chevaux issus du 5 cylindres de 2.2, ça devait être quelque chose. Ensuite, Audi a continué la lignée avec la RS4 B5 (1999-2001, 2,7 V6 turbo, 381 chevaux et 440 Nm). Après une petite vacance, la RS4 B7 (2006-2008, V8, 4.2, 420 ch) fut ensuite suivie de la RS4 B8 (2012-2015, V8 4.2, 450 chevaux). Et voici notre B9, dans la lignée, avec un V6 de 2894 cm3, biturbo, que l’on retrouve aussi sur la Porsche Panamera S ainsi que sur l’Audi RS5, évidemment.

  1. Toujours 450 chevaux ? Stagner, c’est régresser ?

Méfiez-vous des chiffres. La puissance est identique, mais déjà, elle est obtenue plus tôt : ce n’est plus à 8250 tr/mn mais à 5700 tr/mn ce qui, je l’admets, va engendrer de sérieuses différences. Certes, l’argument est à double tranchant pour les amateurs de sensations véritablement sportives, qui aiment envoyer l’aiguille du compte-tours dans la boîte à gants. Mais la grosse différence, c’est au niveau du couple. On passe de 430 Nm à 4000 tr/mn à désormais 600 Nm disponibles dès 1900 tr/mn. Du coup, et ça c’est tout sauf de la régression, les performances sont en progression avec un 0 à 100 km/h obtenu (en toute facilité, car s’il n’y a pas de launch control, ce que ne permet pas la boîte ZF8, il suffit de se mettre en mode sport et de souder la semelle au plancher, pour un décollage parfait et sans la moindre once de perte de motricité), obtenu, donc, en 4 secondes, soit 0,8 de mieux qu’avant. Et une fois lancé, le V6 biturbo ne faiblit pas, avec un kilomètre départ arrêté torché en 22,4 secondes, soit une de mieux qu’avant. A ce niveau de performances, on sait que les gains ne sont pas simples à obtenir.

  1. Le downsizing, ça marche vraiment ?

Ca dépend de vos critères. Si c’est les performances, la réponse est oui, évidemment. Si c’est la consommation, là aussi, c’est oui. Au début de mon essai de la RS4 Avant, je suis allé la montrer à des copains et faire un peu le kakou. Résultat : 16 l/100. Puis, je l’ai utilisée pour mon quotidien, avec du Paris & péri-urbain : 13,7 l/100. Pas si mal, d’autant que sur une liaison routière à allure modérée, la consommation descend alors à 11 l/100. L’ancien V8 fait plus en toutes circonstances. Maintenant, si l’on parle d’émotions, il se trouve que j’avais eu la joie d’essayer la précédente version et que les hurlements du V8 à 8000 tr/mn, c’est quand même quelque chose, que ne peuvent pas remplacer les déflagrations du V6, même en mode sport, quand on met le pied au plancher. Là, évidemment, on a des performances de catapulte, avec les déflagrations à l’échappement…

  1. Et sinon ?

Ce qui est vraiment bluffant, c’est la capacité de l’auto à changer de personnalité selon le mode du Drive Select. Sur le mode le plus cool, on a une vraie douceur de suspension (avec une belle et souple course morte des amortisseurs), un V6 vraiment silencieux et une boite auto 8 d’une douceur incroyable (sur un filet de gaz, on est déjà en quatrième à 35 km/h et en sixième à 50 km/h, sans se rendre compte des changements de rapports). Bref, c’est la familiale idéale car malgré les jantes de 20 pouces et la garde au sol abaisée de 7 mm par rapport à une S4, le confort est absolument remarquable. Mais en mode sport, par contre, c’est tout autre chose ! Et dans tous les sens, grâce au freinage confié à des disques de 375 mm ( !) devant et 330 mm derrière, précis, puissant et constant. La RS4 semble collée par terre, en même temps, elle pèse 30 kilos de moins sur le train avant que la génération précédente, et en plus le Quattro est naturellement taré à 60 % vers l’arrière, mais ce taux peut grimper à 85 % en usage sportif.

Néanmoins, au quotidien, j’ai vraiment apprécié l’ambiance intérieure, les bons sièges baquet, le Virtual Cockpit, le confort et le silence…

  1. Combien ça coûte ?

92000 €. Sans les options, évidemment. Et il y en a beaucoup.

  1. La concurrence ?

Étonnement, il y a peu d’engins de ce calibre sur le marché. BMW n’est pas présent, au contraire de Mercedes avec une C63 AMG (476 ch) à partir de 90100 €. Et c’est tout.

  1. Le mot de la fin ?

25 ans de RennSport (RS) chez Audi : bon anniversaire. Bien que downsizée, cette RS4 Avant a tout de l’auto idéale par sa polyvalence (avec beaucoup d’espace intérieur, un beau confort et un coffre de 505 litres a minima) et ses performances. J’en veux une !

Photos : Benoît Meulin (www.bluedoorprod.fr)

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