L’un des modèles les plus vendus en France par Lexus, remet le couvert avec sa deuxième génération qui inaugure une technologie hybride rechargeable. Voici notre essai routier du Lexus NX 450h+.
Je vous invite à lire l’essai du Lexus NX 350h de mon collègue Maurice qui vous a précisément bien détaillé l’évolution du NX, et de toutes ses nouveautés. Tant stylistiques, que dans l’habitacle ou côté technique. En revanche, je ne serais peut-être pas aussi dithyrambique que lui au niveau des prestations intérieures. Si on apprécie la très grande qualité des finitions, la possibilité d’opter pour des habitables clairs ou les jolis matériaux à bord, trois choses n’ont pas remporté tous mes suffrages. Premièrement je regrette le manque de soins apporté au dessin de la planche de bord face au passager. Dommage, ça tranche avec les lignes travaillées du reste de la cabine. Je n’accroche pas non plus avec les boutons sur le volant. Ces derniers sont à mon goût trop volumineux, sans charme, et l’aspect sensitif (qui fait apparaître les différentes actions sur l’affichage tête haute) est déroutant. Enfin, je suis surpris par le choix de conserver une manipulation un peu « tarabiscotée » pour switcher entre D/R. Bon point tout de même sur le fait d’avoir toujours un petit pommeau à garder en main. Moi, j’aime bien ! A contrario, je dois reconnaître que l’ergonomie générale est très bien pensée. L’immense écran est très agréable et il y a tout ce qu’il faut comme boutons physiques, les menus sont en plus clairs et les réglages efficaces. Pour terminer ce chapitre, et bien que ce soit perturbant au premier abord, on adhère ensuite pleinement à la simple petite pression nécessaire à l’ouverture des portes. Ce choix étant dû au nouveau système de sécurité appelé Safe Exit Assist. Cette dernière permet de bloquer l’ouverture des portes si des véhicules ou cyclistes s’approchent.
Notre modèle ici présent est le premier hybride rechargeable de Lexus ; mais le groupe moto-propulseur ne vous est pas inconnu, car ce dernier dérive du Toyota RAV4 PHEV. Il embarque donc le 4 cylindres 2,5 L de 185 ch, et un moteur électrique sur chaque essieu. Au total, c’est pas moins de 309 ch qui sont envoyés aux 4 roues.
Côté agrément de conduite, débutons déjà sur son point négatif majeur, pour en faire abstraction par la suite, et comprendre sa philosophie. Le Lexus NX 450h+ manque franchement d’insonorisation en provenance du moteur. Il est malheureusement bruyant en pleine charge, et même un peu à haute vitesse sur autoroute. Alors oui, en roulant qu’avec les watts, on profite d’un silence plus qu’appréciable. Mais même le passage de l’électrique au thermique, invisible physiquement, ne l’est pas pour les oreilles, en raison d’un 4 cylindres pas vraiment agréable à entendre. On évite alors d’écraser l’accélérateur et on favorise les trajets en toute tranquillité. Dès lors, le bloc essence se fait plus discret ou aura carrément tendance à s’effacer totalement la grande majorité du temps.
Sa philosophie donc, est essentiellement axée sur la douceur de vivre. Là, il excelle en confort et volupté. Malgré l’absence de suspensions adaptatives (uniquement sur F Sport), l’amortissement est très souple et nous laisse majoritairement flotter sur l’asphalte. Le toucher de route traditionnel de Lexus est bien là, on a alors à faire à une voiture prévenante et qui donne envie de prendre la route. En prime, cette aisance continue en manœuvre. La direction très assistée rend cette épreuve d’une grande facilité, et fait oublier les dimensions tout de même imposantes de l’engin. Bien aidé de surcroît par la belle caméra 360° livrée de série.
De toute façon, il n’a pas vraiment été conçu pour arracher le bitume. S’il abat un honorable 0 à 100 km/h en 6,3 secondes, on ne sera néanmoins pas bluffé par les accélérations ou les relances. Avec 2050 kg sur la balance, on traîne une masse importante. Pour autant, il est plutôt bien équilibré et arrive à contenir les mouvements de caisse. Alors certes, en le titillant un peu, on arrivera vite aux limites du châssis. Mais la bonne tenue de route et l’excellente remontée d’informations autorisent de l’inscrire en courbe avec engagement. Il reste suffisamment stable sur ses appuis pour ne pas avoir à trop batailler avec le volant, et on se sent en sécurité. Oui ce n’est pas une sportive malgré une telle cavalerie, mais oui on peut quand même prendre du plaisir en sortant des agglomérations. Amateur de dynamisme ? Optez de préférence pour la finition F-Sport Executive qui soignera davantage son comportement.
Malgré un retard concernant l’hybridation rechargeable, on retrouve ici une marque spécialiste de l’efficience, qui nous prouve à quel point elle maîtrise son sujet. Sa grosse batterie de 18,1 kWh lui permet alors d’afficher une autonomie de près de 70 km en cycle mixte et même jusqu’à 98 km en ville selon le modèle. Dans la vraie vie, on en est pas si loin. Il n’est en effet pas difficile de dépasser les 60 km avant que le moteur thermique n’entre en marche. Ensuite, sa facilité à se recharger en descente ou au freinage contribue à bien contenir sa consommation. En 500 km en sa compagnie, sur un parcours varié, le Lexus NX 450h+ s’est stabilisé à 5,5 l/100. Avec des passages à moins de 4,5 l/100, et sans dépasser les 7,5 l/100 sur autoroute. On a là son véritable atout. Si en plus, vous n’oubliez pas de recharger chaque soir, en seulement 3h sur une borne dédiée (chargeur de 6,6 kW), le passage à la pompe deviendra alors très rare.
Le Lexus NX débute aujourd’hui à 57 000 € en version 350h 2WD et 70 000 € avec la version ici présente NX 450+ 4WD. Notre finition Executive qui offre les jantes 20 pouces, les feux de route adaptatifs ou le toit ouvrant, s’échange quant à elle pour 78 500 €. En ajoutant le Pack Innovation (stationnement automatique et rétroviseur intérieur numérique) à 1500 €, notre modèle d’essai revient au total à 80 000 € tout rond.
Face à une concurrence redoutable, Mercedes GLC 350e ou Audi Q5 TFSIe entre autres, le Lexus NX 450h+ a de bonnes cartes en main. Son attitude moelleuse qui invite au voyage et son appétit limité en sans plomb lui permettent de tirer son épingle du jeu. À équipement équivalent, son tarif 4000 € moins cher devrait attirer quelques clients friands d’un bon rapport qualité-prix. Et vous, quel modèle obtient vos faveurs ?
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Chiffres clé
Longueur : 4660 mm
Hauteur : 1640 mm
Largeur : 1865 mm
Poids à vide : 2050 kg
Coffre : 545 L
Motorisation : 4 cylindres essence 2,5 l à cycle Atkinson et 2 moteurs électriques (134 kW et 40 kW)
Batterie : lithium-ion 18,1 kWh
Puissance combinée : 309 ch
0 à 100 km/h : 6,3 s
Vitesse max : 200 km/h (135 km/h en tout électrique)
Consommation mixte officielle (cycle WLTP) : 1,1 l/100 km (Autonomie 69 à 98 km)
Réservoir : 55 L
Crédit photos : Thomas D. (Fast Auto)
