Essai Mazda 2 Exclusive Edition : l’écrin citadin

Malgré la déferlante de SUV urbains qui nous viennent de tous les horizons, les citadines gardent la cote sur le vieux continent qui s’apprête d’ailleurs à accueillir prochainement 2 renouvellements parmi les ténors de la catégorie, la Clio et la 208 qui comptent bien aller mettre des bâtons dans les roues de la nouvelle Volkswagen Polo. Et les japonais dans pout ça ? 2017 fut l’année du renouveau pour la quatrième génération de la petite citadine Mazda avec une petite mise à jour stylistique, mais de vraies modifications en profondeur. Dénommée tout simplement “2” en Europe, elle adopte la charmante appellation “Demio” en Asie. Nous avons eu à l’essai durant une petite semaine la version “Exclusive Edition” qui coiffe actuellement la palette de finitions disponibles au catalogue.

La Mazda 2 ne faisait pas partie de ma liste d’essais prévus pour cette année, dans mon esprit il y avait bien d’autres nouveautés qui méritaient que l’on passe du temps avec. Il a pourtant suffit de peu de choses pour me faire changer d’avis : une couleur. Le temps de rendre le CX-5 essayé précédemment et de reprendre ma monture personnelle, j’aperçois au fond du parking cette petite Mazda 2 dont la couleur m’a immédiatement plu au point de m’arrêter devant et de me renseigner dès mon retour à la maison sur cette fameuse version dénommée “Exclusive Edition”. Deep Crimson Mica, c’est donc ça le charmant nom de la teinte qui m’a tapé dans l’oeil. Je découvre donc sur mon ordinateur les caractéristiques de cette édition spéciale qui coiffe la gamme et qui me tente de plus en plus. 3-4 mails plus tard, me voici donc pour une semaine d’utilisation “daily” au volant de cette pétillante citadine à travers la région parisienne. Je dispose du 1.5 L essence atmosphérique maison de 90 ch associé à une boite de vitesses automatique, qui ô surprise a déjà été essayée dans une configuration moteur / boîte sur ces pages il y a quelques années (article à relire ici), une combinaison qui a de quoi séduire mais qui promet compte tenu du duo atmo-boitoto une consommation prête à s’envoler sur parcours urbain.

Pas de grands changements extérieurs depuis notre essai du 29 avril 2015 si ce n’est bien entendu la couleur (qu’est ce que je l’aime celle-ci !) qui a le mérite de surpasser en tous points celle dont nous avions bénéficié précédemment, désolé mais le rose pâle délavé c’est pas trop mon truc… Tandis qu’un joli bordeaux rouge cerise ça a déjà plus de gueule. Ça fait classe, précieux, raffiné, bref la Mazda 2 gagne en personnalité et surtout en sérieux dans le flot de circulation. Puis mettre un peu de couleur sur votre voiture, ça change la vie ! Croyez-en quelqu’un qui sort de deux voitures jaunes et qui a rempilé pour un bleu pétant. Les modifications esthétiques sont totalement imperfectibles. Les jantes sont identiques à celles disponibles sur la finition Sélection et le lifting 2017 ne concerne que l’ajout d’une signature LED commune gamme pour les optiques avant et des anti-brouillards légèrement redessinés avec un aspect plus acéré.
Malgré ses quelques années de carrière, la Mazda 2 ne fait en aucun cas pâle figure côté style face à la concurrence. La ligne de profil est élancée avec une nervure latérale très prononcée et une lunette arrière plus inclinée que la moyenne, le tout renforcé par des optiques arrières placées très haut musclant les hanches de notre petite auto.

Mais c’est surtout à l’intérieur et sur les trains roulants que des modifications majeures sont intervenues. Le volant adopte une jante légèrement plus fine, un moyeu moins épais et au revoir les plaquages en vrai plastique faux carbone. L’ensemble est mieux fini et la qualité perçue bondit d’un cran juste avec cet élément. Le tableaux de bord adopte un compteur central (toujours à aiguille) plus dans l’air du temps et est secondé par l’affichage tête haute, bien agréable au quotidien et encore trop rare sur ce segment ! Pas de changement du côté multimédia, par ici petit CarPlay, petit petit petit… On t’attend avec impatience ! Plus sérieusement, il ne manque plus que lui pour seconder le système GPS/multimédia qui n’a plus rien à envier à la concurrence, il reprend d’ailleurs les commandes et caractéristiques de celui de BMW (ou bien serait-ce l’inverse ?) ce qui est plutôt flatteur en terme d’ergonomie. L’Exclusive Edition se différencie par une finition très chic mêlant cuir marron sur les contreportes, les renforts extérieurs des sièges, la console centrale et suédine sur les assises et dossiers de sièges. La finition est de très belle facture et le résultat très convainquant, c’est réellement un sans-faute pour Mazda de ce côté là !

En voiture Simone (si quelqu’un connait l’origine de cette expression…). Au démarrage le 1.5 L s’ébroue naturellement et ronronne une bonne vingtaine de secondes en me gratifiant d’un son rauque très agréable pour démarrer la journée avec le sourire avant de prendre la route quotidienne pour le travail à 6h tapantes. On notera d’ailleurs la cylindrée devenue presque inhabituelle sur ce segment la concurrence proposant plus raisonnablement des 1.2 L, 1.0 L voire 0.9 L ! Avec un turbo bien évidemment. Mes yeux fatigués tiquent tout de suite sur la petite molette indiquant “sport” devant le levier de vitesses. Un mode “sport” pour une Mazda 2 ? Pourquoi pas après tout… Direction l’A86 et ses bouchons redoutés à travers toute la France. La journée commence donc même cette heure-ci par une petite séance d’embouteillages bien de chez nous qui me permettent tout de même de constater la douceur de la boite au ralenti jonglant malgré elle entre 1re et 2me. De plus, j’ai rarement croisé un système “start&stop” aussi bien calibré que celui-ci, sa discrétion est sans pareille. Pas une secousse, pas un tremblement, je peux encore comater tranquillement en repensant à mon doux rêve de la nuit dernière, petit ange parti trop tôt (les fans de Greg auront noté la petit référence). Passé Rungis et ses innombrables poids-lourds dont les conducteurs pour la plupart ne doivent pas être plus réveillés que moi, le trafic est propice à rouler aux allures légales. La boite rechigne un peu à rétrograder ce qui fait que dans le trafic parisien, là où chaque seconde est précieuse pour avoir LA meilleure place dans la file, je me retrouve vite perdant. La seule solution est d’enfoncer la pédale de droite d’un coup sec et au plancher pour tomber plusieurs rapports d’un coup qui me permettent de disposer de la totalité de mes 90 ch instantanément mais qui se réveillent dans un bruit rageur et peu flatteur. À croire qu’ils ont été réveillés aussi brusquement que moi et mes 19 sonneries de réveil différentes ce matin…

C’est l’autoroute. J’éteins la radio et ses programmes matinaux quotidiens entrecoupés de trop nombreuses publicités au profit de ma playlist du moment retranscrite honorablement par les 6 haut-parleurs répartis dans la voiture. C’est en embarquant une passagère à mes côtés que je me suis rendu compte d’un des atouts maîtres de cette Mazda 2 sa première réaction ayant été “qu’est ce qu’elle est silencieuse !”. En effet, si l’on excepte les rares fois où coller le pied droit au plancher s’avère nécessaire, l’insonorisation est tout bonnement parfaite encore une fois pour une voiture de ce segment. Absolument aucun bruit de roulement, seuls persistent les perturbations aérodynamiques peu sonores à 130 km/h. Pas un signe de vie du 1.5 L qui cruise tranquillement en 6me à 2900 trs/min en avalant 7,6 L de SP95 tous les 100 kms. Frugale, n’est-elle pas ?

10 min avant d’atteindre le lieu où je vais passer le reste de cette journée palpitante (assez de suspense, c’est juste mon lieu de travail…), je me décide enfin à actionner le mode sport et découvre avec joie que la Mazda 2 est équipée de palettes au volant. Encore un plus pour le segment ! Elles s’avéreront presque inutilisables pas tant pour l’intérêt de passer ou non un rapport à leur aide, mais plutôt du fait de devoir les chercher loin derrière le volant et proche du moyeu du bout des doigts, et on m’a pourtant encore récemment dit que j’avais des mains de pianiste… Pour faire plus terre-à-terre : même avec mes grands doigts j’ai du mal à aller chercher les palettes sans changer mes mains de position sur le volant. Et bien que je cherche encore les effets de cette molette “Sport” une fois actionnée, la Mazda 2 enroule naturellement et avec une facilité plutôt déconcertant les derniers lacets de mon trajet quotidien. La prise de roulis reste raisonnablement mesurée et le train avant aidé par le G-Vectoring Control proposé de série (punaise, encore un truc en plus pour ce segment…) me décroche même mon premier rictus matinal lorsque je vois dans mon rétroviseur une Clio 2 RS1 s’accrocher en entrée de virage. On va dire que lui aussi comatait sa merveilleuse nuit partie trop tôt…

J’ai clairement du mal à terminer là-dessus car j’ai beau chercher, je n’ai pas trouvé de réel défaut à cette Mazda 2. Avec près de 500 km parcourus en région parisienne, ma consommation moyenne s’est élevée à 6,4 L / 100 km indiqués par l’ODB (6,38 d’après mes caculs à la pompe), admirable pour le fameux duo atmo-boitoto cité. Cette Mazda 2 propose sa propre vision de la vie citadine et m’a séduit grâce à son écrin si particulier. Entre polyvalence et quiétude au quotidien, sa douceur n’a eu d’égal que ma zennitude à son volant. Et ce n’est pas peu dire vu mon impulsivité habituelle sur les routes parisiennes. Je sais ce n’est pas bien, d’autant plus pour quelqu’un qui vous donne régulièrement ses impressions au volant. Promis je vais suivre une thérapie Jinba Itaï. Ne l’oubliez pas au moment de signer un chèque de près de 20 000 € pour une Polo plutôt que pour elle… D’autant que les remises sont en ce moment au beau fixe chez le concurrent nippon, je ne vous ai rien dit.

Merci à Mazda France pour le prêt et leur disponibilité habituelle.

Crédits Photos : Lucille Schoenhentz, n’hésitez pas à aller jeter un oeil à son travail ici ou encore .

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