A l’approche de l’été, j’ai eu envie de voir ce que le restylage du T-Roc Cabriolet donnait à l’air libre. Voici sans plus attendre une nouvelle prise en main dans sa version R-Line 1,5 TSI EVO 150.
Il y a seulement deux ans, j’essayais pour vous la première version de ce VW T Roc Cab qui m’avait plutôt convaincu. Et pas grand-chose n’a changé entre-temps, mais les designers ont réussi à lui donner un vent de fraîcheur qui le modernise juste ce qu’il faut. Au premier coup d’œil, on remarquera que les boucliers ont été redessinés. Notamment à l’avant, où on repère une calandre plus travaillée et l’accueil d’un bandeau lumineux que l’on a déjà pu voir sur la Golf GTI par exemple. Si son lien de filiation avec le T-Roc est visible instantanément, 75 % de ses panneaux de carrosserie sont pourtant spécifiques à ce modèle découvrable. La deuxième rangée de portes disparaît naturellement, tout comme le hayon. Il prend également près de 4 cm de long mais perd 5 cm de haut grâce à son pare-brise plus incliné. Sinon, la malle arrière est toujours très étroite, mais au moins par rapport à ma petite MX-5, il y a un grand volume de coffre pour la catégorie (280 litres). De quoi embarquer des gens à l’arrière (pas si mal installés en plus) et quelques bagages pour s’évader, pourquoi pas le temps d’un week-end entre amis ou en famille.
À l’intérieur, comme le reste de la gamme, c’est du très basique. Ce que je reproche à Volkswagen, c’est ce manque de folie et un dessin qui se veut alors trop austère. On remarque beaucoup trop de plastique dur un peu partout ; et l’écran me semble ici moins bien intégré qu’il ne peut l’être sur une Golf. C’est bien mieux qu’avant, où le petit 6,5 pouces entouré de boutons était particulièrement disgracieux. Mais peut mieux faire encore (avec les encouragements…). À l’inverse, on notera la présence de très beaux sièges, en plus d’être confortable et de proposer un bon maintien. Mais j’ai aussi apprécié la jolie jante du volant ou le pédalier chromé qui donnent dans l’ensemble un avis positif en s’installant à bord.
L’envie d’évasion est à nouveau à son maximum, et j’ai été bluffé par la rapidité d’ouverture de la capote, qui s’effectue en à peine 9 secondes (jusqu’à 30 km/h). À ce moment-là, presque plus rien ne compte, seulement profiter du vent glissant entre nos cheveux. Pourtant, le Volkswagen T-Roc Cabriolet ne s’arrête pas là et fait quand même les choses bien. Déjà, son mariage 1.5 TSI 150 et DSG7 est bien rôdé et propulse l’engin avec dynamisme. On apprécie les franches accélérations ou reprises, tout comme ses bonnes aptitudes routières en toute situation. En plus, le filet anti-remous, à positionner sur les sièges arrière, coupe réellement du vent et permet de rouler décapoter même si la température extérieure n’est pas très élevée. Tout en nous laissant parler à notre passager sans hausser la voix ou écouter notre musique préférée.
Le volant mollasson en mode éco ou confort, qui a première vue gâchait le comportement, n’est qu’un leurre. En réalité, le réglage Individual est heureusement là pour contrer ça. En réglant sur Sport il devient directement plus ferme et la direction est précise, c’est vraiment agréable de l’emmener à bon train. Bon train, mais pas excessivement non plus, l’effet cabriolet donne suffisamment de sensation de vitesse pour ne pas avoir besoin d’aller bien vite. De toute façon il n’est pas tellement conçu pour rouler tambour battant. Mais plutôt pour cruiser tranquille et profiter du paysage au soleil. Certes, j’ai quoi qu’il en soit pris pas mal de plaisir à ses commandes, mais si on veut être tatillon, il manque donc de rigueur. Les changements d’appuis sont hasardeux et la boîte peine un peu plus à suivre le rythme. Bref ce n’est pas une sportive. Au-delà de ça, l’auto est plaisante à conduire en mode balade. Elle se montre ainsi silencieuse, avec néanmoins une jolie sonorité à l’accélération. La boîte est cette fois douce et réactive. Et on apprécie la souplesse du bloc essence. En somme, tout pour enquiller les kilomètres sans pression. Allez, je regrette peut-être seulement la légère fermeté de la suspension, sans l’option suspensions pilotées DCC, qui pénalise le confort.
Il ne sera malheureusement pas à la portée de tous les budgets. Il est en moyenne 6000 € plus cher qu’un VW T-Roc classique, en débutant ses tarifs à 37 205 € avec le petit 1.0 TSI 110 BVM6. Le modèle du jour quant à lui démarre à 46 430 €, directement équipé du 1.5 TSI 150 DSG 7. Puis en ajoutant la teinte Rouge Roi à 900 € et le système Beats Audio à 660 € on arrive à un exemplaire s’échangeant pour 47 990 €. Sans négliger le malus 2022 à 983 € (150 g/km de C0²).
Si un SUV cabriolet peut toujours sembler une hérésie, il a le mérite d’exister, et vous ne me verrez pas cracher sur une voiture plaisir. Contrairement à d’autres découvrables, la très belle sensation d’espace à l’avant est bien sympathique au quotidien et fera presque oublier sa morphologie. Alors quand en plus il se montre convaincant au volant, malgré sa sportivité limitée, il y a de quoi vouloir sauter le pas.
Fiche technique Volkswagen T-Roc Cabriolet 2022 1,5 TSI EVO 150 :
Puissance : 150 ch à 6000 tr/min
Couple : 250 Nm
Consommation : 6,6 l/100 (WLTP) – 6,5 à 8 l/100 (Réelle)
0 à 100 km/h : 9,6 secondes
Vitesse maximum : 205 km/h
Poids à vide : 1536 kg
Longueur : 4271 mm
Largeur : 1819 mm
Hauteur : 1520 mm
Empattement : 2630 mm
Réservoir : 50 Litres
Coffre : 280 Litres
Tarifs : à partir de 37 205 €
Crédits photos : Thomas D.