Souviens-toi l’été dernier… Non, rassurez-vous, ce n’est pas le pitch du dernier épisode en date de cette saga. Mais bel et bien d’un retour en arrière. L’année dernière, j’ai eu l’occasion de tester pendant 10 jours le C-Max (essai à retrouver ici). Alors quand Ford m’a proposé le S-Max, la comparaison me paraissait suffisamment pertinente pour en prendre le volant.
Encore un S-Max à l’essai me direz-vous !? Certes, mais je ne suis pas là pour faire une copie du test de notre excellent Gabriel. J’ai donc choisi la même motorisation que le C-Max testé en août dernier, à savoir le TDCi 150ch, ici en boite manuelle. Visuellement, il n’y a pas photo : le S-Max ne joue pas dans la même catégorie. Plus long, plus large, plus racé, il en impose clairement par son look résolument sportif. La calandre, déjà sympathique sur le C-Max, l’est encore plus ici. Le toit en fuite et la ligne de vitrage latéral restent des caractéristiques ayant fait le succès du S-Max première version depuis 2007. Le S-Max II repose sur la nouvelle plateforme de la Mondéo, avec quelques adaptations liées à la transmission intégrale (disponible en option) et à la présence d’une roue “galette” placée sous le chassis, que l’on peut sortir sans avoir besoin d’ouvrir le coffre.
Ici en version Titanium, la liste des équipements est pléthorique : Contrôle pression des pneus, Radars AV-AR + caméra de recul, Jantes 17’’, Feux de jour à diodes, Accès-démarrage sans clé, Hayon électrique mains libres, Limiteur-régulateur de vitesse intelligent, Reconnaissance des panneaux, Aide maintien dans voie, Freinage automatique en ville, Clim auto, GPS et Bluetooth sur écran 10”, Sono 9 HP… S’ajoute à cela les options, assez nombreuses et présentes sur mon modèle : Direction adaptative (500€), Caméra AV 180° (400€), sièges AR rabattables électriquement (150€), Feux 100% LED (1250€), Sièges AV cuir, électriques, chauffants, climatisés et massants (2500€), Pack Sécurité (surveillance angle mort et vigilance conducteur, aide maintien dans voie, freinage automatique, reconnaissance des panneaux), volant électrique-chauffant, suspension adaptative, régulateur à fonction freinage (2000€). Autant vous dire qu’on a donc le choix et que si on a un peu d’argent, on peut repartir avec un S-Max à la pointe de la technologie. Technologie déjà constatée et appréciée sur le C-Max. D’ailleurs, la similitude au volant est frappante et rassurante. On retrouve vite ses repères, les réglages usuels se font très rapidement, que ce soit sur l’ODB et les différents modes présents ou encore sur l’écran central où l’on pilote le SYNC 2.
Qu’en-est-il au volant ? En fait, contrairement au C-Max qui est codé monospace, la position de conduite de S-Max se rapproche plus de la berline. Les sièges, dont le maintien est vraiment excellent et les réglages nombreux, permettent de trouver la posture idéale. On se sent un peu surélevé mais pas trop, histoire de rester connecté avec le bitume. Le S-Max tient bien la route, la direction est hyper précise, on en oublie presque qu’on est au volant d’un monospace. Alors que ce qui est bien dans le S-Max, c’est justement que y’a de la place ! Là, ça change littéralement du C-Max, à bord duquel on se sentait vite à l’étroit… On y est ! Le voiture familiale comme on les aime. A l’arrière, on entre facile, dans le coffre, on met ce qu’on veut et si jamais y’a besoin, les sixième et septième sièges sortent par magie, tout comme le crochet d’attelage ! Bien joué Ford !
Forcément, pour avoir tout ça, il faut passer à la caisse. Un modèle comme celui-là avoisine les 50 000 €, soit à peu près la même chose qu’un Espace dCi 160 Initiale Paris que j’ai eu le loisir d’essayer ici. Donc inconsciemment, on compare… 10 chevaux de moins, une consommation plus élevée (environ 1L de plus que l’Espace), le S-Max compense par un équipement hyper complet même si, au volant, on se rapproche beaucoup plus d’une berline que dans l’Espace. C’est un choix à faire. Mais pour en revenir à mon point de départ, le S-Max est donc bien le vrai monospace chez Ford. Il n’y a pas photo avec le petit C-Max : le S-Max, c’est le grand frère. Si vous avez des enfants, pensez à eux et faites le bon choix !
Crédits photo : Stéphane Lecomte