Audi poursuit le renouvellement de ses gammes hautes. Après l’hypertechonologique A8, la dynamique A7, voici la statutaire A6. On ne dirait pas, et pourtant tout change !
Evacuons en tout premier lieu le sujet qui peut prêter à discussion : oui, le design de la nouvelle Audi A6 change très peu par rapport à la précédente génération. Oui, on dirait tout à fait une Audi A7, mais avec un coffre. Et oui, il faut bien l’avouer, le design Audi ne fait qu’évoluer par toutes petites touches depuis 10 (20 ?) ans. Et alors ? Audi fait du Audi, et ça lui réussit beaucoup commercialement. Le client type de la marque ne veut rien d’autre. Je vais oser une analogie avec un costume gris : on peut se permettre quelques fantaisies sur la doublure, le nombre de boutons ou même de vraies boutonnières sur les manches. Mais foncièrement, ça reste la même chose depuis longtemps. L’analogie marche aussi avec un jean’s : un Levi’s 501 n’a quasiment pas évolué, et pourtant il s’en vend toujours par containers 40′ HC entiers. Donc, si vous recherchez un peu de fantaisie et d’innovation à ce niveau de gamme, il faudra plutôt aller voir ailleurs : BMW ou Mercedes sont aussi assez conservateurs, mais Lexus ou Jaguar peuvent vous apporter ce petit grain d’originalité que vous recherchez.
Faisons quand même un tour rapide de la nouvelle A6. Si vous connaissez déjà sa cousine A7 (sinon, relire ici), vous ne serez pas dépaysés : il s’agit de quasiment la même voiture jusqu’au pilier B. La ligne de fuite du pavillon est forcément plus haute, privilégiant la garde au toit de l’habitacle. La poupe conserve une malle classique, tandis que les feux arrières sont ici reliés par un simple liseré chromé et non plus une bande de LED. Par rapport à la génération précédente, l’A6 change peu de taille : longueur de 4,94 m, largeur de 1,89 m. Le coffre reste à 530 litres.
Nous sommes donc en terrain connu, même si les modifications sur les ailes arrières, avec dorénavant un décroché assez large, lui donnent une sportivité de bon aloi. La calandre est également légèrement plus large que celle de l’A7, mais cela reste très subtil. L’allure générale est un peu plus sportive et racée que la génération précédente, mais à voir en vrai pour s’en rendre compte.
L’habitacle est lui aussi repris de l’A7 avec profusion d’écrans LED pour remplacer l’instrumentation et la quasi totalité des interrupteurs du bord (12,3″ pour l’instrumentation, 10,1″ pour l’écran multimédia et enfin 8,6″ pour la commande tactile du bas de console). Un autre écran tactile est disponible pour les passagers arrières. Le design est élégant et racé, offrant des inserts d’aluminium et de bois selon les versions.
La technologie embarquée est évidemment de très haut niveau avec notamment une conduite autonome de niveau 3, stationnement automatique et autonome de la voiture, phares LED Matrix, GPS mémorisant vos habitudes de trajet, etc… Quant aux options, elles vont du classique système audio haut de gamme Bang & Olufsen, jusqu’au plus exotique ionisateur d’air et diffuseur de parfum.
Les moteurs proposés au lancement seront tous assistés par un système d’hybridation douce via un bloc électrique d’une tension de 48 volts pour les V6 (12 seulement pour les L4). En essence, seul le V6 3.0 TFSI sera proposé, développant 340 ch et 500 Nm. La palette de diesel est plus large : TDI de 286, 231 et 204 ch. Le système hybride permet par ailleurs la fonction coasting (ou roue libre) de 55 à 160 km/h (très utile le 160 en France…). Corollaire de cette hybridation : le poids. Malgré l’utilisation intensive d’aluminium, la nouvelle A6, est plus lourde que la génération précédente (entre 5 et 30 kg suivant les versions).
Lancement en grande pompe au Salon de Genève la semaine prochaine, pour une commercialisation au mois de juin. Le prix de base allemand de la version 50 TDI est de 58 050 €, hors options. Une version break Avant suivra peu de temps après, et très certainement des versions plus musclées S6, voire RS6.
Crédits photos : Audi