C’est bien sur une source autorisée bien informée mais qui ne veut pas se dévoiler qui a lancé l’information qui nous fait part de négociations avancées en PSA et GM en vue d’un rapprochement qui passerait par une alliance industrielle et financière et non des coopérations et des projets ponctuels.
Toujours selon la source autorisée mais un peu secrète on apprend que les deux groupes en sont au stade de négociations avancées puisqu’engagées depuis de longs mois. On apprend aussi que d’importantes synergies et de belles mises en communs de technologies et de projets pourraient voir le jour si un tel rapprochement venait à se mettre en place. Actuellement les deux groupes discutent et aucun accord n’est pour l’instant signé ou établi. On sait aussi que Philippe Varin devra avoir l’accord de la famille Peugeot qui détient encore 30.90% de PSA et 48.3% des droits de vote, et là ce n’est pas gagné quand on connait les principes de la puissante famille franc comtoise.
On est d’ailleurs en droit de se poser des questions sur la situation pour plusieurs raisons :
-GM et PSA travaillent sur les mêmes segments du marché
-GM et PSA ont tous les deux des difficultés sur le marché européen (Opel et Peugeot)
-GM et PSA sont tous les deux bien implantés sur deux marchés florissants (Chine et Brésil)
-PSA a des partenariats en cours avec Toyota (qui joue la première place mondiale avec GM, VW et l’Alliance Renault-Nissan), et on voit mal Toyota poursuivre avec un “ennemi”. BMW est aussi partenaire de PSA et là aussi, pas sur que cela soit bien vu du coté de Munich tout comme chez Mitsubishi.
-GM c’est plus du double du groupe PSA (qui dirigera alors ?)
Philippe Varin avait beau s’en défendre il y a quelques mois en expliquant qu’un accord avec PSA se ferait selon trois conditions (préservation de l’indépendance de PSA, synergies industrielles réelles et non rebadging et relooking, cohérence avec la stratégie de développement de PSA) mais on voit mal un “petit” dicter sa loi à un gros qui veut écraser le marché de son empreinte. Les optimistes diront que cette association avec GM réouvrira les portes du marché US à Peugeot; on veut bien y croire mais si c’est pour faire ce que n’arrive pas à faire Fiat, difficile d’y voir un débouché réel pour le groupe français.
Des soucis financiers de part et d’autre, des produits similaires, des positions similaires sur les marchés européens, chinois et brésilien, pas évident au premier abord de voir où se trouve l’intérêt des deux parties sauf si Philippe Varin a lui aussi son rêve américain ! Si un pré-accord ou un accord intervient dans les prochains jours, nous seront prévenus au début du salon de Genève car la fameuse source secrète mais autorisée fait savoir qu’une annonce aurait alors lieu au début du mois de mars. Un dossier à suivre !
Via AFP, LaTribune.