Immersion dans le Championnat GT4 avec le BMW Team France

Ce n’est pas tous les jours qu’on nous propose de suivre une course à l’intérieur d’une équipe. Dans ces cas-là, on n’hésite pas ! C’est ainsi que je me suis retrouvé le week-end dernier au Castellet, lors de la finale du Championnat GT4, dans le paddock du BMW Team France. Et je vous raconte tout…

Le Championnat GT4… Tu peux nous rappeler ce dont il s’agit ?

Avec plaisir. De son vrai nom le Championnat de France FFSA GT, ce championnat de voitures de tourisme vieux de 20 ans fait partie des GT4 European Series depuis cette année. Il se déroule en 6 week-ends sur autant de circuits, quasiment tous situés dans notre beau pays -à l’exception de la manche barcelonaise. Chaque manche se constitue de deux courses, une par jour (pratique), évidemment accompagnées des habituelles séances de deux séances d’essais libres et de deux séances qualificatives -une pour chaque course, vous l’aurez deviné.

A noter que le GT4 partageait le HTTT avec d’autres formules : Carrera Cup, 308 Racing, Clio Cup…

La manche du Castellet, donc, est la dernière de la saison, et couronnera le vainqueur de cette année. Dans la catégorie Pro-Am, le titre est très disputé : le team Speed Car, composée de Benjamin Lariche et Robert Consani sur Ginetta G55 n’a que deux points d’avance sur la Porsche Cayman de Gilles Vannelet et Mike Parisy, de l’équipe CD Sport. Ce n’est guère plus calme en Amateur, puisque sept petits points séparent Stéphane Tribaudini et le duo George Cabanne – Fabien Michal. Vraiment pas grand chose, puisque le vainqueur de chaque course gagne 25 points… Serré, donc ! Voilà qui assurera le spectacle.

Mais parle-nous du BMW Team France !

J’y viens, j’y viens ! Pour la saison 2017, BMW France a donc engagé deux M4 préparées par EKRIS pour l’intégralité de la saison. A leur bord, un équipage Pro-Am composé du tandem Julien Piguet / Frédéric Johais et un autre amateur, avec Jean-Claude Lagniez et Grégoire Depauw. Côté fiche technique, les M4 allégées à 1 380 kg sont propulsées par un six-cylindres 3.0 biturbo gonflé à 437 ch. Malgré les portes en carbone, l’arceau de sécurité, les vitres en polycarbonate et toutes les spécifications nécessaires à l’homologation, 60 % des pièces sont communes à la M4 de série.

L’équipe arrive au Castellet gonflée à bloc, notamment grâce à un superbe doublé chez les Pro-Am à Magny-Cours. Les essais doucheront un peu ce bel enthousiasme du fait de ruptures de suspensions, du fait d’une “pénalité” car trop performantes. L’équipe Pro-Am de Julien Piguet et Frédéric Johais a un peu la pression, car, de leur actuelle troisième position , ils peuvent encore mathématiquement remporter le championnat. Le départ est lancé et Julien prend un superbe départ, talonnant la McLaren de tête après le premier virage. Elle perdra ensuite quelques places jusqu’au relais, où Frédéric aura à cœur de remonter : ils finiront deuxième, derrière la McLaren de Las Moras. La seconde équipe, 100 % amateur, terminera elle aussi à la seconde place de leur catégorie.

Concernant la course du dimanche, mon emploi du temps ne m’a pas permis d’y assister. Pour autant, je sais que la team Piguet-Johet, partie en pôle, dominera la course de la tête et des épaules jusqu’au relais, pour finalement terminer troisième. La victoire ira pour la seconde fois du week-end à l’équipe Las Moras. Au global ? Chez les Pro-Am, c’est Mike Parisy et Gilles Vannelet sur Porsche Cayman (CD Sport) qui remporte le titre en Pro-Am ; Stéphane Tribaudini et Michael Petit (CMR) obtiendront, eux, le trophée en Amateur. La Team BMW France termine donc sa première saison en GT4 de façon très encourageante, avec l’équipe Pro-Am qui rate le podium de quatre tout petits points et l’équipe Amateur qui finit, elle aussi, quatrième. De bonne augure pour la saison prochaine, et on les suivra avec grand plaisir !

C’est tout ce que tu as à nous raconter ?

Eh non ! Car BMW, comme à son habitude, nous avait préparé un programme aux petits oignons. Commençons par un petit baptême sur piste en M4 avec Julien Piguet aux commandes. Je préfère vous mettre le lien de la vidéo que j’ai tourné, vous comprendrez très vite :

Et, une fois la course terminée, venait l’heure des essais routiers. J’ai jeté mon dévolu sur la M2, qu’Ugo avait déjà essayé (et je jalousais, clairement). Alors ça fait un petit bout de temps que je n’avais pas essayé de BMW et encore plus longtemps que je ne m’étais pas glissé derrière le volant d’une M… Et je me suis très rapidement rendu compte à quel point ça m’avait manqué. Déjà parce que la M2 est une petite bombe à regarder, avec notamment un boule qui bat pas mal de meufs d’Instagram. Et surtout -SURTOUT- parce que c’est une pépite à conduire ! En point d’orgue, son 6 cylindres en ligne de 370 ch/500 Nm, pire qu’un élastique, prêt à relancer à n’importe quel régime, ne s’essoufflant jamais avant la zone rouge. Et puis ce bruit… Côté châssis, l’essai étant assez court, je ne saurais trop vous dire, mais je me suis quand même sacrément bien amusé. Le retour vers Marseille, lui, se passera 1) au volant d’une M3 Pack Compétition et 2) dans les bouchons. L’occasion de se rendre compte de la magie de l’électronique : le temps d’appuyer sur trois boutons, on passe d’une bête absolue à une sage berline -la boîte à double embrayage DKG n’est tout de même pas très à l’aise dans et environnement et laisse passer quelques à-coups aux démarrages. Et si par hasard vous vous retrouvez avec une Huracán dans un tunnel, il suffit de libérer l’accélérateur et de descendre 2-3 rapports pour faire compète de BROAP BROAP. Ça sert à rien mais c’est rigolo.

Donc voilà ! C’était ma belle journée au Castellet pour cette première rencontre avec le Championnat GT. J’espère pas la dernière 🙂

Un grand merci au BMW Team France pour l’accueil !

Crédits photos : Jean-Baptiste Passieux, Jean-Baptiste Dessort (Le Billet Auto)

Je suis sur Twitter : @JBPssx

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