Ça ne vous aura sûrement pas échappé, Peugeot est LE grand partenaire des Grandes Heures Automobiles à Montlhéry.
À la tête d’une armada de 205 T16 en 2016, la marque au Lion trustait sans aucun doute la vedette à n’importe qui d’autre, faute à un plateau assez pauvre et un programme peu élaboré.
2017 est différente. Peugeot reste le partenaire principal et occupe une bonne partie du programme, mais la diversité des plateaux, la qualité des autos en piste et le nombre d’animations grandissant a attiré un public important.
Résumé de la journée du samedi avec Peugeot.
8h du matin.
Le soleil se lève doucement sur la Vallée de Chevreuse et les oiseaux gazouillent, couverts par la délicate rosée du matin.
Cet environnement au premier abord calme et paisible, presque romantique est perturbé par une seule chose : le léger feulement du 1.6 L THP et les bruits d’aspiration de son turbo. Vous l’aurez deviné, après notre fameux essai à Ascari en Juillet dernier, la 308 GTi est de retour sur Blogautomobile ! Et pour fêter ça, on a même le droit à la nouvelle Coupe Franche Bleu Magnetic.
Vous allez me dire, qu’est ce que je peux bien faire en Vallée de Chevreuse avec une 308 GTi sachant que je devrais plutôt me trouver au milieu de mes petits copains chez Peugeot pour couvrir les Grandes Heures ?
Le rendez-vous à Montlhéry est dans plus de deux heures, et rien de mieux qu’une petite heure de jeu sur mon terrain favori pour me rendre compte que sur route ouverte sinueuse (et sèche), la 308 GTi est l’arme absolue. Ça ne m’était pas forcément apparu sur circuit, mais sur une petite route où les contraintes sont bien plus importantes, la 308 sait rester confortable tout en privilégiant l’efficacité. Le Torsen est vraiment l’ingrédient indispensable à cette recette réussie. Un train avant irréprochable et une précision chirurgicale pour enrouler chaque virage l’un après l’autre, de quoi surprendre bon nombre de sportives à la puissance exubérante sur ces petites routes, grandement aidé par le volant compact (oui, elle l’a !) qui permet de garder constamment mes mains à 9h15 (au revoir, ô prof d’auto-école, ton 10h10 et toi).
Prêt d’un demi-plein après, il était temps de se mettre au travail et de découvrir ce que Peugeot nous réservait pour cette journée.
Ceux qui se sont déjà rendus à l’autodrome de Linas-Montlhéry connaissent le problème : la fameuse montée et unique entrée du circuit est perpétuellement bouchée à chaque événement. Heureusement, la gestion du flux est plutôt bonne et je me retrouve vite sur le parking.
Une grande tente Peugeot nous attend avec à l’extérieur en exposition, la fameuse lignée à laquelle nous avions eu le droit lors de notre journée à Ascari, à savoir dans l’ordre 205 T16, 306 Maxi Turbo (avec Gilles Panizi au volant !), 307 WRC et enfin la 308 Racing Cup qui trouve une place toute particulière dans mon coeur (pour ceux qui nous suivent régulièrement, vous comprendrez pourquoi).
LA star de l’événement était bien évidemment Sébastien Loeb venu accompagné de la 208 Pikes Peak, actuelle détentrice du record de la fameuse course de côte.
Sa présence au volant de ce monstre de puissance (qui reprend une base de 908 d’endurance) rappelle à tous les qualités pluridisciplinaires du pilote français : WRC, endurance, WRX, Dakar, Pikes Peak.
Cet événement fut également l’occasion pour Blogautomobile de quelques minutes privilégiées avec le champion automobile, afin de répondre à quelques questions que nous nous posions :
(propos recueillis par Ancelin Schoenhentz & CarsPassion, photo Aurélie Denizanne)
A.S. : Bonjour Sébastien, tout d’abord, est-ce que tu t’amuse vraiment sur ce genre d’événement ?
S. Loeb : Ce genre d’événement est toujours gratifiant pour le pilote, le public vient pour se divertir et l’enthousiasme de ce dernier, spécifique aux événements de sports mécaniques donne vraiment envie de faire plaisir, et aussi de SE faire plaisir.
A.S. : Qu’est ce que tu ressens à reprendre le volant de la 208 Pikes Peak ?
S. Loeb : J’en avais déjà repris le volant auparavant, mais c’est un vrai plaisir de reprendre le volant. C’est une voiture exceptionnelle en tout point, et surtout c’est une voiture de record ! Une voiture qui deviendra un mythe, si elle ne l’est pas déjà.
A.S. : Ton meilleur souvenir en sport auto ?
S. Loeb : Mon meilleur souvenir est sûrement le rallye de France 2010 avec la C4 WRC, sur mes terres en Alsace. Premier au classement sur le rallye mais surtout nouveau titre pilote et constructeur par la même occasion. Carton plein en quelques sortes, et ça fait plaisir que ça se soit déroulé sur un rallye qui me tient particulièrement à coeur, un super moment.
A.S. : Quelle est ta discipline préférée ?
S. Loeb : Je n’ai pas vraiment de préférence, malgré les apparences chaque discipline est totalement différente. Si je devais retenir deux disciplines, premièrement le WRC, puisque ça fait partie de mon histoire. Une voiture performante, des routes que l’on connait par coeur et des indications précises au virage prêt. Deuxièmement, mon expérience au Dakar qui s’oppose totalement. Là c’est plus le côté aventure et découverte de l’inconnu qui domine.
A.S. : Une dernière question, tu fais maintenant partie du Team Peugeot Hansen en WRX. Comment définis-tu ton rôle au sein de l’équipe ? Te vois-tu comme une sorte de grand-frère ?
S. Loeb : Un grand frère ?! Je pourrais être leur père ! (rires). Plus sérieusement c’est moi le nouveau dans la discipline. Eux (les frères Hansen NDLR), ils sont là-dedans depuis l’enfance, ils ont ça dans le sang comme le reste de la famille. Timmy est très rapide, Kevin vient d’arriver dans le championnat et il apprend très vite. On partage beaucoup mais ce sont eux qui m’apprennent le plus de chose sur le WRX.
L’interview des frères Hansen est d’ailleurs à retrouver ici.
Les Grandes Heures Automobiles à Montlhéry, c’est aussi et comme souvent lors d’événements de cette taille, le rendez-vous de nombreux clubs de marques. Bien évidemment, les clubs Peugeot mis à l’honneur étaient venus en nombre et disposaient même de leur propre parade. De la 205 GTI à la 302 Darl’Mat, le choix des modèles était pléthorique et la qualité au rendez-vous.
Rencontre avec un des propriétaires de 205 GTI sur le stand du club GTI Powers :
Yohann est Propriétaire de sa GTI depuis maintenant 10 ans, il la bichonne été comme hiver, et même s’il roule très peu avec, chaque sortie est un événement. Cette GTI 1900 de 1988 lui rappelle en effet une de ses premières autos. Les Grandes Heures Automobiles sont un moyen idéal pour lui de passer un week-end avec ses amis autour de leur passion commune. Week-end réussi puisque les 3 compères sont tout à fait partants pour revenir l’année prochaine. Et quand on lui parle d’une GTI moderne ? Surtout pas ! Pour Yohann, les GTI modernes outre leur prix, ne correspondent pas à ses besoins et ne lui apporteront à coup sûr pas le même plaisir que sa vaillante 205.
D’autres clubs se sont faits remarquer comme par exemple le club Clio V6 Passion qui a su mobiliser une large délégation de véhicules Renault Sport dont plus d’une dizaine de Clio V6. Vous en connaissez beaucoup des événements où l’on peut croiser autant de Clio V6 en un seul et même endroit ? Preuve que les Grandes Heures Automobiles prennent rapidement de l’ampleur.
Les plateaux furent également de qualité avec comme en 2016 quelques véhicules de Groupe B, mais aussi de véritables légendes du monde de l’endurance que l’on ne croise habituellement qu’au Mans lors du Mans Classic ou encore à Goodwood pour le Festival Of Speed. 3 Ferrari vertes du célèbre David Piper avaient fait le déplacement, une Ferrari 250 GT SWB ou encore une 250 LM étaient également de la partie, de quoi ravir les amateurs de la marque au cheval cabré.
Certains étaient venus pour profiter de la journée et de la rare ouverture du circuit routier au volant de leur jouet tandis que d’autres à en voir leur implication étaient clairement venus pour en découdre, le public dû apprécier !
À l’opposé d’une édition 2016 où j’étais resté sur ma faim, Les Grandes Heures 2017, aidées par une météo plus que clémente, a rempli toutes les attentes du public (et les miennes !). Spectacle, qualité des animations proposées et des plateaux, partenaire solide et volontaire (Peugeot inside) et surtout proximité avec le public, je signe les yeux fermés pour 2018 !
Merci à Peugeot pour l’invitation.
Crédits Photos : Maurice Cernay